MESSAGES : 23 Date d'inscription : 01/08/2019PSEUDO : chuu (cora). AVATAR : abigail cowen. COPYRIGHT : PHILTATOS (ava).GANG : t'as rejoint les magiciens peu après ton arrivée. tu t'sens plutôt bien avec eux, même si t'avoues que t'es dans leurs rangs pour une raison bien particulière. une mission qui te tient particulièrement à coeur.
Sujet: space between. (jedy - flashback) Jeu 22 Aoû - 23:40
“space between.”
l'île se révèle peu à peu devant toi. debout sur le pont du bateau, t'as le cœur serré à l'idée de revoir enfin jo. est-ce qu'elle va te reconnaître ? est-ce qu'elle t'en voudra ? ... est-ce qu'elle t'aime encore ? t'as peur, t'as hâte, t'as toutes les émotions possibles et imaginables qui se mélangent en toi. ça fait mal, tellement mal. t'as rien pour t'aider à soulager la douleur, alors tes ongles entrent dans ta paume, lentement mais sûrement. douleur physique contre douleur émotionnelle. t'as peur, oui, mais tu rêves de retrouvailles heureuses. alors tu feras ce que t'as à faire.
tu débarques du bateau à peine l’ancre est jetée. les sens affolés, la tête prête à exploser. un nouvel endroit, un nouveau climat, t’as pas l’habitude de tout ça. et puis t’as pas dormi depuis longtemps, tu saurais pas dire quand t'as fermé l’œil pour la dernière fois. pas depuis que t’es montée sur le rafiot, ça c’est sûr, mais ça remonte sûrement même à avant. mais malgré la fatigue, malgré la peur, malgré la nausée qui te prend au ventre, t’as qu’un seul objectif. qu’une seule chose à faire, avant de pouvoir entreprendre quoi que ce soit d’autre. tu vois des gens s’approcher de toi. une fille aux cheveux dansants, un ipod à la main. un garçon de ton âge, une canne pour l’aider à marcher. t’as pas envie de les écouter, t’as juste envie de savoir où est jo. tu veux juste retrouver jo. t’assurer qu’elle est toujours en vie. rien que ça. le gars t’assure que oui, te dit ce que tu veux savoir. il te propose même de t’y accompagner, mais t’as pas de temps à perdre que de t’embarrasser d’un infirme. alors tu suis ses indications et tu cours. tu cours aussi vite que tes jambes te le permettent hedy. et tu cries. tu cries dans la forêt, tu cries son nom. « jo ! … jo ?! … jo, t'es où ? … JOOO ! » ton souffle se fait rauque et sifflant, tes poumons te brûlent, mais t’écoutes pas ton corps. t’as qu’une seule chose en tête. les arbres défilent devant tes yeux, la verdure grandissante autour de toi. tu hurles à en perdre ta voix. elle est là, tu sais qu’elle est là. elle est forcément là.
et finalement, tu la vois. tes pas ralentissent, jusqu’à s’immobiliser complètement. parce qu’elle est là, à quelques mètres de toi. sa chevelure blonde, son regard océan que tu reconnaîtrais entre mille. le temps arrêté, suspendu entre vous deux.
jo. jo est là. elle est vraiment là.
t’as les yeux qui se remplissent de larmes. pendant l’espace d’une seconde, tu crois même presque que tu vas t’écrouler. mais la machine se remet en marche, tes pieds te portent jusqu’à elle. jusqu’à jo. « JO ! MON DIEU, JO, C’EST VRAIMENT TOI ? » une de tes mains trouve son visage, sa joue, tandis que l’autre se porte à ta bouche. t’es en état de choc, hedy. dix ans que tu ne l’as pas vue. dix longues années passées loin de ta sœur. sans entendre le son de sa voix. t’as les pommettes ruisselantes de larmes, la voix qui s’étrangle dans le fond de ta gorge. et tu t’effondres dans ses bras, parce que la joie, la peine, le soulagement, toutes ces émotions mélangées deviennent trop dures à supporter. tu pleures, hedy, mais t’as le cœur qui a retrouvé sa partie manquante.
MESSAGES : 50 Date d'inscription : 06/07/2019PSEUDO : untamed heart. (jessica) AVATAR : freya mavor. COPYRIGHT : siren charms (avatar & signature), skate vibe & unicorn (icons).GANG : tu maniais la baguette à la perfection, jusqu'à ce que tu foutes le camp. t'as plus de gang, tu veux plus avoir affaire à eux.
“'cause you're a part of me so you can find me in the space between.” la forêt s'étend sous tes yeux, à perte de vue. tu l'as toujours aimée cette forêt, même si elle représentait le territoire d'un gang qui n'était pas le tien, ne pouvant t'empêcher de ressentir une certaine adrénaline en t'aventurant loin de chez toi, sans ta famille pour veiller sur toi. sans lui, pour veiller sur toi. aujourd'hui, tu ne ressens plus aucun plaisir à la traverser. tu n'as qu'une envie, celle de te faire engloutir par les arbres pour ne plus jamais refaire surface de l'autre côté. tu voudrais te perdre à tout jamais et t'oublier. et oublier à quel point ça fait mal de l'avoir perdu, lui.
ça fait des heures que t'es là, peut-être plus. tu as perdu la notion du temps en même temps que ta raison de te battre. tu marches sans but, si ce n'est celui de te fatiguer suffisamment pour espérer dormir quelques heures cette nuit. quelques heures qui t'offriront peut-être un peu de répit. tu as le teint blême et la démarche non moins cadavérique. pourtant, il ne faut pas plus d'un mot pour mettre tes sens en alerte. un mot ou un nom, crié au loin, et répété encore et encore. la voix qui scande ton surnom n'est plus vraiment celle de cette personne que tu as tant aimé. que tu aimes toujours, malgré ces longues années passées loin d'elle. pourtant, tu la reconnaîtrais entre mille. cette voix, tu as souvent rêvé l'entendre à nouveau. si tu te souvenais de sa douceur lorsqu'elle te rassurait et de ses accents de détresse lorsqu'une nouvelle crise arrivait, vous n'étiez que des enfants lorsque tu l'avais vraiment entendue pour la dernière fois. et tu ne pouvais qu'imaginer à quoi elle ressemblerait avec quelques années de plus.
et tu l'as tant imaginée que tu te demandes un instant si tu n'es pas entrain de rêver.
mais soudain, les arbres semblent s'écarter pour la laisser apparaître dans ton champ de vision. hedvig. ta sœur. la seule personne qui ait jamais vraiment compté pour toi avant cette île. elle se met à pleurer lorsqu'elle te reconnaît à son tour et s'effondre dans tes bras. tu la retiens de justesse. “hedy?” tu prononces son surnom doucement, comme si tu craignais que le dire à haute voix ne rende le tout plus réel. mais c'est déjà réel. ta sœur est là, en face de toi. et tu ne sais pas pourquoi. tu ne sais pas ce qu'elle a bien pu faire pour en arriver là, car tu n'étais pas là. et ça te déchire le cœur de penser à tout ce qui a pu lui arriver en ton absence. de penser que tu n'étais pas là pour elle lorsqu'elle en avait le plus besoin. “qu'est-ce que tu fais là?” ce n'est pas un reproche qui teinte ta voix. mais c'est encore moins de la joie. c'est un mélange de peur et de tristesse. tu la repousses doucement pour voir son visage si familier et pourtant si différent de la gamine qu'elle était quand elle était partie, de la meilleure amie qu'on t'avait arrachée, si injustement. t'aimerais pouvoir lui dire tout ce que tu ressens à cet instant, lui dire à quel point elle t'a manqué toutes ces années.
mais la vérité, jo, c'est que tu ne ressens rien. la vérité, c'est que tu es complètement vide.
MESSAGES : 23 Date d'inscription : 01/08/2019PSEUDO : chuu (cora). AVATAR : abigail cowen. COPYRIGHT : PHILTATOS (ava).GANG : t'as rejoint les magiciens peu après ton arrivée. tu t'sens plutôt bien avec eux, même si t'avoues que t'es dans leurs rangs pour une raison bien particulière. une mission qui te tient particulièrement à coeur.
Sujet: Re: space between. (jedy - flashback) Lun 25 Nov - 23:02
“space between.”
tant d’années passées à attendre vainement de voir celle qui rythmait tes journées, celle qui donnait du goût à la vie quand t’étais enfant. être enfermée en tant que tel n’était rien comparé à la douleur de la séparation que t’avais vécue il y a une dizaine d’année. jo, la seule personne qui ait jamais cru en toi, qui t’ait jamais donné de l’espoir. sa présence sur une île telle que celle-ci t’avait fait paniquer de prime abord, mais la seule chose qui comptait, c’était de la retrouver, où qu’elle soit. et maintenant que tu te trouves face à elle, enfin, tu saurais pas décrire ce que tu ressens hedy. de la joie, du soulagement. la crainte de découvrir une personne différente de l’enfant de tes souvenirs, certainement aussi. mais ce sont des larmes de joie et non de tristesse qui coulent sur tes joues tandis que tu la fixes, emplie d’un amour qui ne peut exister qu’entre deux sœurs fusionnelles.
sa voix se fait douce, presque inaudible, quand elle prononce ton surnom. cette voix que t’avais pas entendu depuis le jour où on t’a emmenée de force. tu la reconnaitrais entre mille, elle n’a pas changé. plus mûre peut-être un peu, mais c’est la sienne. les yeux humides, le sourire aux lèvres, tu hoches vigoureusement la tête pour lui signifier que oui, c’est bien toi. qu’elle ne rêve pas. elle te demande ce que tu fais là, et tu saurais pas dire si elle est heureuse de te voir ici. elle a pas l’air fâchée, jo, mais son sourire est triste. à l’époque déjà, quand son jumeau la torturait, elle avait une mine décomposée, mais rien de comparable à ce que tu pouvais voir sur son visage aujourd’hui. tu comprends pas, ça te brise le cœur de la voir comme ça. les émotions décuplées, tu sais pas quoi ressentir dans cet instant précis. « ils m’ont laissé sortir lorsque j’ai eu vingt ans. » tu commences en guise d’explication. tu sais bien que c’est pas ce qu’elle attend de toi, qu’elle veut savoir pourquoi tu te retrouves sur une île remplie de criminels. mais ton histoire commence par ton départ de l’internat. « quand papa est venu me chercher, il a pas voulu me dire tout de suite ce qui s’était passé. j’ai appris que t’étais plus là seulement une fois arrivée à la maison. » et t’as fait ce que t’avais à faire. tu le referais sans hésiter, si la finalité était toujours de te ramener auprès de jo. les larmes ruissèlent toujours sur ton visage, tandis que tu la fixes, que t’essaies de voir quelques émotions teintent son regard. « il fallait que je te voie jo. il le fallait. quand papa m’a dit qu’on t’avait emmenée ici, j’ai pété les plombs, j’ai perdu le contrôle. » t’as pas besoin d’en dire plus, tu sais qu’elle a compris. tu sens ton corps reprendre des forces, alors tu t’approches de ta sœur disparue et tu la prends dans tes bras, enfin. tu cales ton menton dans le creux de son épaule et tu la serres de peur qu’on te l’enlève. ça y est, vous êtes enfin réunies. « je t’ai écrit des lettres tu sais. chaque mois depuis qu’ils m’ont emmenée. mais comme j’avais jamais de réponse, j’ai fini par comprendre que tu les avais jamais reçues. » pendant exactement cent six mois, tu n’avais cessé de rédiger, lettre après lettre, dans l’espoir qu’un jour l’une d’entre elles lui parviendraient. même si au bout d’un moment, c’était plus le réconfort de mettre les mots sur le papier qu’un réel espoir qui te poussait à continuer. parce que jo, même à distance, même en son absence, a eu le pouvoir d’apaiser ton cœur blessé.
