depuis cette histoire du pistolet, la tension qui règne sur l'île est à son comble. bianca ne l'avais jamais sentie aussi électrique, et pour que elle, l'insensible, arrive à remarquer ce genre de choses, c'est que rien ne tournait rond. l'électricité entre chacun, les regards méfiants, les conversations sous la veste. c'était insoutenable pour la ritale sur laquelle pendait une déclaration de guerre évidente. elle n'avait jamais eu à gérer ce genre de conflits auparavant, cela la dépassait à dire vrai. elle n'avait que la vingtaine et déjà des responsabilités colossales sur ses frêles épaules. ça n'est pas juste de lui faire porter le chapeau pour tout le monde, mais c'est son rôle de chef. elle tentait de s'éloigner du brouhaha des foules, de se retrouver seule et d'essayer d’échafauder des plans pour que la milice soit plus performante et donc plus respectée. quelque chose dans son mécanisme soigneusement pensé ne devait pas tourner aussi rond qu'elle l'espérait.
des hurlements la sortent de sa torpeur. "hadès, hadès!" qu'on appelle. elle sent rien de bon. un milicien vient la chercher, ses yeux semblent sortir de ses orbites et sa respiration est saccadée. quelque chose ne tourne vraiment pas rond et bianca a un très, très mauvais pressentiment. un éclair lui traverse l'esprit et espère qu'on a pas touché à vic, enfin, harumi. mais elle se ressaisit et suit son semblable qui tente d'expliquer la situation, le cour encore fort agité de sa course.
quelqu'un est mort.
c'est d'une gravité qu'elle était loin d'imaginer, même si elle s'en doutait. il arrivait que des gens meurent ici, ce n'était pas anodin. mais là, c'était le retour du criminel à l'arme à feu. ce n'était pas bon du tout pour elle ni pour les miliciens qui allaient à nouveau sans doute être à nouveau accusés. elle avait elle-même un alibi faible, ce qui n'était pas bon signe non plus.
elle se frayait un passage dans la foule, voyant déjà paz, son bras droit, prendre les choses en main. l'italienne soupire mais n'a pas besoin d'aller la voir, elle ira elle-même récolter ses informations. sur le chemin, on lui a révélé l'identité de la personne assassinée, une certaine nayati, une sage. la réaction la plus évidente qu'a bianca est de rejoindre directement joy. c'est elle qui sera la mieux informée sur ses troupes ou sur qui était cette demoiselle, pour tenter de démêler l'affaire. le criminel pouvait tuer arbitrairement, comme volontairement. allez savoir si cette nayati avait des ennemis.
essoufflée par sa marche rapide, elle se retrouve tout de même aux côtés de joy, qui avait semblé être sa seule alliée durant le conseil des chefs. « bonjour, désolée du retard. je te dérange quelques minutes ? » la politesse avant tout, surtout qu'elle semble déranger une conversation avec un autre type (milo). les situations de stress elle sait les gérer. « je ne sais pas si tu étais proche de cette fille, en tous cas toutes mes condoléances. » cette mort restera dans les annales. c'est un avertissement, une menace qui leur pend tous au nez. et peut-être les chefs plus que les autres.
bianca lance un regard à joy qui lui signifie qu'il faut qu'elles parlent de choses, oublier la douleur de la perte pour analyser la situation avec une froideur chirurgicale. le plus ils auront découvert ici, le mieux cela sera. « tu sais quelque chose, n'importe quoi qu'on t'ait rapporté ? je garderai tout dans la confidence. » elle n'a jamais été aussi sérieuse. joy connaît son rôle de chef comme elle, elle sait que certaines choses sont mieux cachées que révélées pour éviter des mouvements de foule.
bianca ignore que ce sont ses frères qui ont trouvé le corps, anton et simen, et si elle l'apprenait, son sang ne ferait qu'un bond dans ses veines. elle n'a eu le temps de voir personne autour d'elle, son esprit marchant à mille à l'heure pour contenir son calme et son sang froid. sa réputation peut également se jouer à son action à l'instant présent.

Spoiler:

Hit her with my best shot

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Armée de ta théorie un peu pourrie, avec comme seule preuve la disparition d’un journal de l’ancien Mace Windu, t’attends avec une certaine impatience l’avis de @Milo Gallagher. Tu te dis qu’il peut en savoir plus que toi, parce qu’il a du connaitre Hyunki avant sa mort. Tu regrettes de ne pas avoir éplucher les journaux avant, peut-être que tu aurais appris quelque chose et t’aurais pu éviter toute cette histoire. Enfin, c’est idiot de penser ainsi, ce n’est pas comme si tu pouvais penser qu’un jour il y aurait une arme à feu sur cette île. Les morts, eux, sont courants et tu as appris depuis le temps qu’il vaut mieux s’en détacher un maximum pour ne pas finir dans le même état. Cette fois, c’est différent, tu le sens. Tout le monde le sais d’ailleurs. C’est ce qui rend cette situation particulièrement étouffante, asphyxiante d’anxiété.

T’as pourtant pas le temps de discuter en long et en large avec Maitre Yoda, qu’une autre personne vient vous trouver, ou te trouver. Hadès (@Bianca Mancini). Tu poses ton regard sur elle, fronçant légèrement les sourcils lorsqu’elle s’excuse de son retard. Ce n’est pas comme si tu l’attendais spécialement ou même si tu avais voulu impliquer la Milice. Puisque c’est une sage qui est morte, tu estimes toujours que c’est votre problème. Ce n’est pas une raison pour rejeter l’approche de la milicienne et tu hoches la tête à sa question avant de t’adresser à Milo. « On s’en reparle plus tard ? » Ce n’est pas quelque chose que tu souhaites oublier, ne serait-ce qu’au cas où tu aurais raison. Tu commences à t’éloigner du jeune homme pour que ta discussion avec Bianca soit un peu plus isolée. Ce n’est pas un manque de confiance envers l’autre sage, mais plutôt que t’as pas envie que des oreilles indiscrètes se rassemblent autour d’un regroupement de chef.
Aux condoléances, tu ne peux t’empêcher d’hausser légèrement les épaules. T’étais pas très proche de Nayati, mais en même temps t’es pas si proche de qui que ce soit. Sauf peut-être Lenny, mais ce n’est certainement pas le moment de penser à ça. « Merci. » Tu t’arrêtes sur cette réponse simple, avec un ton monotone. T’as pas envie de penser aux émotions que tu pourrais ressentir, aux inquiétudes qui viennent te bouffer. Ça ne changera rien à la situation.  

Et c’est sans doute l’avis de Bianca vu le regard qu’elle te lance. Par la question qu’elle te pose, tu es mise devant un choix : lui partager ta théorie et le fait qu’un journal est manquant ou ne rien dire. C’est une question de confiance, mais pas que. C’est de savoir ce que tu souhaites pour la suite. Collaborer avec la Milice ? L’envoyer promener comme les Alchimistes et les Magiciens l’ont fait ? Probablement pas. Aucune des options ne te convient vraiment, mais une semble plus appropriée. « J’ai une condition avant. » Parce que t’es en position de marchander, tu le sais. « Je ne veux pas de miliciens dans le quartier des sages. La dépouille de Nayati a été ramenée où elle doit être. Si vous avez des questions, vous passerez par moi. » Vu le ton de ta voix, il semblerait que tu ne lui laisses pas vraiment le choix. Les Sages sont en deuil et tu ne laisserais pas la Milice venir perturber ce fait.

Suite à quoi tu soupires, assez bruyamment, avant de commencer à partager les informations. « Elle a été découvert par deux jeunes Alchimistes, je doute qu’ils aient été ceux qui l’ont tué vu comment ils étaient perturbés. » Tu gardes tout de même des soupçons envers le reste du clan, mais pas eux. « Les Sages n’ont pas beaucoup d’ennemis, elle encore moins à ma connaissance. Ça me laisse croire qu’elle a peut-être découvert quelque chose sur celui qui a l’arme. On m’a dit qu’elle passait pas mal de temps à la bibliothèque et en vérifiant, j’ai remarqué qu’un journal d’un de nos anciens chefs a disparu. » C’est peu, tu sais que ta théorie ne tient pas à grand chose. Tu ne t’attends d’ailleurs pas à ce que Bianca te croit sur parole. Tu t’en fiches un peu d’ailleurs, tu lui as partagé ce que tu sais et plus encore. « Je vais devoir m’assurer que ce n’est pas un autre Sage qui l’a, mais à ma connaissance, il n’a jamais vraiment été lu avant. » Au final, c’est peut-être que ton instinct qui te fait dire ça. Elle en fera donc ce qu’elle veut, mais tu auras partagé, un signe de bonne foi de ta part.

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Liberté de voir finalement que tout ce que les uns peuvent affronter ici ce n’est que de l’échec et des discussions sans aucun intérêt. Tu regardes le corps une dernière fois, ravale la bile mais laisse couler les larmes, plus importantes que d’être un personnage insensible. Regard vague sur ceux qui sont là, déjà à mener l’enquête criminelle de sa mort. Mais qu’est-ce que tu t’en fous, elle est plus là, tu penses pas aux autres là, juste à elle, elle et ses yeux fermés.
Les autres de la famille sont là, comme des rocs, et pourtant tous à mener leur propre vie, à être de leurs propres clans, à être... dispersés. T’as pas envie d’en voir un, t’as pas envie de voir quelqu’un là, t’as besoin de toi et de tes pensées. Toi et tes sombres idées.

Alors tu cours, contre toute attente tu t’enfuis, aucune culpabilité mais juste pour ne plus avoir leurs têtes. Mais surtout pour vomir tout ce que tu as dans l’estomac et qui se bat depuis tout à l’heure pour ressortit. Adieux à elle que tu aurais aimé lui dire plus  Adieux à elle qui ne se relèvera pas, désolé, dommage.

Résumé: