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Le canon de ton pistolet fume encore alors que tu regardes la fille s'écrouler devant toi. Tu t'approches du cadavre, le visage inexpressif. Tu as juste fait ce qui devait être fait. Ce que tu cherches n'est pas difficile à trouver et tu te penches sur elle pour le ramasser. Il faut pas que tu tardes trop. Le loup a été rapidement trouvé la dernière fois, t'as à peine eu le temps de te cacher. Puis, Tobias t'a vu, c'est une quasi-certitude. Aujourd'hui, tu dois prendre plus de précautions. Tu préfères te débarrasser du corps. Tu aurais pu ne pas utiliser le flingue, et faire passer ça pour une vengeance, une vendetta contre les Sages. Mais non. C'était plus rapide comme ça. Et t'as besoin d'être rapide. Avec un peu de chance, tu pourras la faire disparaître avant que quiconque ne la trouve.
T'es en train de prendre ses mains pour la traîner et la bouger lorsque t'entends du bruit. Merde. L'important, c'est de te cacher. Pas question que quelqu'un d'autre puisse te voir.
Derrière un large arbre, t'observes. Parce que si t'as pas pu faire disparaître le corps, tu veux au moins pouvoir savoir qui découvrira le corps, et sa réaction.
Leur réaction.
@Anton Feuerbach et @Simen Madsen entrent dans ton champ de vision. Ils sont pas dangereux pour toi. C'est pas les jeunes les plus futés de l'île. Tu vois Anton laisser l'autre gamin tout seul avec le corps, probablement pour aller chercher des gens. Merde. Et l'autre qui reste là avec le corps. T'auras pas le temps de le bouger, encore moins de le faire disparaître. Alors tu décides de quitter les lieux. C'est plus safe.
Le prochain, tu le feras disparaître. A coup sûr.

Tu recules doucement, faisant attention de pas faire de bruit vers la sortie de la forêt. Et tu regardes une dernière fois le corps inanimé de Nayati Holt avant de tourner les talons et de taper un sprint vers un endroit où tu seras en sécurité de tout soupçons.

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C’était l’matin. Toi, tu voulais pas venir à la base. Parce que t’avais envie de dormir c’était @Anton Feuerbach qui t’y avais traîné des fois tu confirmais ce que disais tes autres frères et soeurs. Il avait beaucoup trop d’énergie. Et, ça te fatiguais toi aussi des fois. Mais, tu faisais avec. Parce que d’un autre côté il t’empêchait de rester enfermé dans ta chambre à te lamenter sur le fait que tu n’seras jamais aussi exceptionnels que tes autres frères et soeurs. Il parlait sans cesse. Sans arrêt. Contrairement à toi. Toi, tu parlais beaucoup. Lui ne parlait pas seulement quand il ne dormait pas et c’est déjà arrivé qu’il le fasse. Puis un coup. Et le son du silence. L’écho du silence. Un coeur qui se soulève au plus profond de toi. Tes plus grands cauchemars des derniers temps se réveillant, des images. Et si ce n’était pas un loup, cette fois-ci? Si c’était autre chose? Si c’était quelqu’un? “ Et tu te mets à courir. Tu sais pas pourquoi, mais ton frère t’emboîte le pas. Vous courez comme des forcenés en direction du son. En direction du drame. Alors que vous auriez dû courir dans le sens inverse. Si vous vous trouviez en face de l’arme qu’auriez-vous fais hein? Vos corps de lâches, votre peur. Mais c’était l’adrénaline. C’était la curiosité?

Ta grande taille te permet de voir en premier c’qu’Anton ne devrait pas voir. Quelqu’un gît au sol. Et autant t’as déjà vu des gens bien amochés dans ton ancienne vie, ou même des cadavres dans des cercueils enfin un celui de ton grand-père mais il était mort de manière naturel. Il était maquillé par des professionnels. Là, toi t’étais figé. Elle était là en face d’vous. Et tu la connaissais qu’d’vue Nayati, mais t’étais bloqué comme si autour de toi tout s’est arrêté. Ton bras vint bloqué l’gamin brun qui se trouvait à tes côtes et d’un air machinal. Un air droit, sec qui ne te ressemblait pas. “ Cours et appel les autres. Dépêche toi. Reste pas là. “

Tu t’avançais vers elle. Tu lui avais ordonné de partir parce qu’tu ne voulais craquer juste en face de lui. Tu t’ordonnais de rester le grand frère même si t’en avais très souvent, très peu l’air. Mais là, c’était une situation de crise. Et tu t’abaissais vers elle. Passant tes doigts sur son coeur encore tiédit. Peut-être que si vous l’aviez croisé elle ne serait pas morte? Peut-être que si tu n’avais pas suivi Anton ce matin, ça serait lui qui serait mort? Peut-être que quelqu’un d’autre va mourir? Peut-être Tobias? Il a trop l’habitude d’trainer seul Et ça craque dans ta tête, ça craque dans ton corps. Tu trembles. Tu frissonnes. T’es en pleine crise. Une crise de panique. T’arrives plus à reprendre ta respiration et y a des sanglots qui viennent parcourir tout ton être. “ C’est pas possible. C’est pas possible. C’est pas possible. “ Et tu te penches d’avant en arrière pendant des minutes qui te paraisse des heures. Et tu dois te reprendre. Tu dois te reprendre pour ceux qui vont arriver ensuite. Pour le ras-de-marée qui allait venir recouvrir l’île. Tu prends ta veste et le dépose sur le buste de la jeune femme juste au dessus de sa blessure, il y a des jeunes, ici. Il y a des gens qui vomiront à la vue, qui pleureront. Et toi à l’instant précis, t’as envie de faire la même chose mais tu te relèves sur tes deux longues jambes fébriles. Tremblantes. Et la peur ne cesse d’augmenter. Qui te dit que t’es pas dans l’viseur du tueur?  

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Tout content, comme un con. Qu’il se prépare à voir tout son monde s’écrouler, parce qu’il ne va pas tarder. La main proche de celle de son frère, comme deux âmes qui se tiennent, qui ne veulent pas se quitter l’une et l’autre. Ironie presque brûlante contre sa gorge à présent. «J’suis content que t’ai bien voulu venir avec moi!» Grand sourire qui va se perdre pendant quelques longs moments bientôt; qui ne reviendra pas. Mais ça, personne ne peut le savoir, personne ne peut s’en douter lorsqu’ils continuent leur chemin tous les deux. Sourire de gamin aux atomes décédés. Le prochain verre sera pour oublier le spectacle. Pour le moment aucun spectacle, juste deux abrutis qui marchent l’un à côté de l’autre. Ils auraient pu continuer leur route d’ailleurs. Mais le prix du silence est bien trop fort. La bouche se ferme et les deux corps qu’ils sont prennent la direction du feu.

Bon dieu qu’Anton aurait du rester là.

L’autre essaie de lui cacher la vue, essaie de l’empêcher de voir. Rien n’y fait. Ses yeux voient la silhouette, il pousse le bras de son frère. «Laisse moi voir qui c’est!» Et qu’il la voit. Les larmes sont coincées dans la gorge, le sang ne fait qu’un tour. «Nayati?» La voix est toute douce, toute base, comme une imbécile, plus aïgue qu’à l’ordinaire, comme s’il espérait quoi que ce soit.

Heureusement l’autre derrière lui ordonne directement d’aller chercher les autres. Et Anton cours, il cours aussi vite qu’il peut, il ne sait où d’ailleurs. Trouve les premières têtes qui passent par là, croise les premiers regards et déjà la voix s’échappe de son corps. «ELLE EST MORTE. ON LUI A TIRE DESSUS.» Aucun sens à ses conneries, mais incapable de dire autre chose, c’est la seule pensée qui roule dans son esprit. Déjà, déjà il fait demi tour.

Visage qui se retient, refuse de lâcher une nouvelle larme, oh non, ce n’est pas ça, ce n’est pas la fierté qui l’étouffe, c’est que peut-être... Il passe devant Simen, refuse de regarder les sanglots. Espoir con, espoir d’enfant. Là, là toute l’immaturité de ce gamin, là la jeunesse, l’espoir. Qu’il s’agenouille déjà auprès d’elle, fait abstraction du sang qui coule tout et partout, ça va tacher ses vêtements. Mais qu’il s’en fout, il la veut elle. Pose une main sur son visage avec un petit sourire. «Geh wach auf» (allez, réveille toi). L’anglais ne sort même plus, instinctif, comme les larmes qui dévalent ses yeux à présent. «Nayati, es ist lustiger» (c’est plus drôle) Qu’on le touche, qu’il cri. Le corps tangue, des sortes de va et de retour, dans l’espoir de la voir revenir, mal de mer qui la saisit. Les autres sont occultés, elle et ses cheveux, elle et son visage, elle et ses yeux, elle et son odeur. Celle du sang envahit ses narines. Terrible.

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Quand le loup est mort, Jinwoo est pas allé voir ce qu'il se passait. Il était encore en train de réfléchir à la rencontre qu'il avait eu, mouvementé, avec Don, puis même, voir un loup mort juste pour constater que c'était par balle, ce que tout le monde s'est fait un malin plaisir à lui raconter après, c'était franchement pas essentiel. Mais cette fois, il peut pas faire autrement. Parce qu'il est sur la place du marché lorsqu'il voit un gamin arriver en trombe et crier à tue tête qu'"elle est morte" et qu'"on lui a tiré dessus". Et parce que tout le monde se dirige vers l'endroit qu'il montre, Jinwoo suit le mouvement. Il a fait ça toute sa vie, y'a aucune raison que ça change. Lorsqu'il arrive à l'endroit où le corps se trouve, il regrette d'être venu. Le corps de la fille est blanc déjà, et continue à perdre des couleurs à vue d'oeil. La plaie est visible sur son visage. C'est. Dégoutant. Franchement. Et la première et seule réaction que Jinwoo parvient à avoir est de se retourner et de vomir. Sur les chaussures de quelqu'un. Il relève la tête, un air désolée sur le visage, et des hauts le coeur encore très présents. "Désolée, je suis vraiment désolée." Le temps qu'il lève les yeux, il espère que ce n'est pas Don, que ce n'est juste pas un Magicien, tout court. Jinwoo a jamais pensé avoir les intestins particulièrement bien accrochés, mais il pensait pas qu'il les avait si mal pour autant.

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Les derniers jours ont été mouvementés suite à la découverte du loup, de l’aïd qui a été un bon moyen pour la communauté musulmane de faire comme si rien ne s’était passé, comme si la vie continuait, arme ou non sur l’île. L’autre fait a été le moment où tu as rencontré ce magicien dont tu ignores tout, qui t’as violenté gratuitement. Gratuitement ? Pas vraiment, vos regards s’étaient croisés mais ce n’était pas une raison pour qu’il s’en prenne à toi, toi tu n’avais rien fait. T’étais rentré avec difficulté et tu n’avais rien dit, comme à l’aïd, faisant comme si de rien n’était. C’est ce qu’il y avait de bien à faire, ce que tu avais l’habitude de faire : comme si rien ne s’était passé. Absolument rien. Tu préférais nier les évidences, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Alors comme le bon soi-disant flemmard que tu étais, tu avais repris ta vie, tu dormais sur tes deux oreilles mais en apparence. En réalité, tu gardais tout pour toi et c’était mieux ainsi. Tu n’allais pas embêter les autres avec tes problèmes.

A force de garder tout pour toi, tu te laissais hanter lorsque tu laissais ton esprit divaguer dans tes rêves, des rêves affreux où tu n’y voyais que la mort puis un coup de feu. Ce dernier te tire de ton sommeil, t’es en sueur, tu regardes autour de toi mais rien, absolument rien, la nature semble paisible. Ce coup de feu, tu l’as probablement rêvé alors tu fais comme si de rien n’était, encore. Tu en profite juste pour te lever, vaquer à tes occupations de flemmard, c’est-à-dire traîner dans la bibliothèque. T’espérais y croiser Nayati pour échanger sur vos dernières lectures, recevoir l’affection maternelle qu’elle a l’habitude de te donner. Dans ses bras réconfortants, tu oublies tout mais aujourd’hui, elle n’est pas là. Peut-être qu’elle furète ailleurs, probablement au marché, ce n’est pas comme si tu ne comptais pas y aller de toute façon alors tu te mets en route. Tu regardes les étales à la recherche de quelque chose qui pourrait te plaire, voir ce qu’on propose mais tes recherches sont interrompues par un garçon qui cri. Tu ne le connais pas mais tu l’as déjà vu avec Paul, c’est surement un Alchimiste lui aussi. Tu n’es pas le genre à les prendre au sérieux sauf que là, ces mots t’interpellent comme la plupart des personnes présentent en ce lieu alors tu suis la foule. Tu sens la panique monter en toi, une femme est morte par balle. La première fois, c’était un loup et maintenant un humain. Pourquoi ? Il vous guide jusqu’à la forêt et là, tu te dis qu’il plaisante, que c’est impossible, que tel un Alchimiste, il veut vous faire une farce, un truc tellement énorme pour redonner le sourire aux habitants mais une fois qu’il s’arrête, il n’y a ni musique, ni fête, rien, rien à part des cris, des supplications. Tu te faufiles pour voir ce qui s’y passe et là…

Tu sens ton souffle se couper, tes jambes te lâcher et tu tombes sur tes genoux qui ont eux aussi du mal à retenir ton corps. Ta lèvre inférieure tremble et des larmes coulent silencieusement sur tes joues pour commencer. Nayati… Pourquoi elle ? Elle qui était si douce, qui n’avait rien fait de mal ? Le garçon qui était venu vous chercher a du mal à croire ce qu’il voit mais c’est bien vrai, c’est bien réel. Tes yeux rougissent et se voilent de colère. Celui qui a fait ça, tu vas l’attraper et tu vas le tuer, toi, qui refuse la violence, toi, avec tes mains fébriles qui n’ont jamais fait de mal à personne. Tu as la rage au ventre, tu la sens monter mais pour le moment, le plus important c’est Nayati, c’est son corps livide face à tous ces spectateurs. Tu fronces les sourcils, et sert les dents. Si ça se trouve, la personne qui a fait ça est là dans la foule à rire du malheur de ses proches mais tu dois garder la tête froide pour le moment, assez pour te tourner vers la foule et tous les observer jusqu’à voir un postier. Tu te lèves difficilement et une fois que t’y parvient, tu vas le voir pour lui demander un papier et un crayon pour écrire une missive. Les sages doivent savoir, ils doivent la ramener à votre clan. Une fois fait, tu retourne vers le corps pour poser ta main sur son visage et lui fermer les yeux, comme si en fait, elle dormait. La blessure n’est plus visible et si on fait abstraction du sang, elle semble endormie. Tu murmures une prière en arabe, échappant tes sanglots. « Elle est partie… » Continues-tu de sangloter à l’attention de l’Alchimiste en pleure. « Rends toi à l’évidence… » Ta rage est toujours présente, bien trop visible. « La personne qui a fait ça va le payer, très cher ! »

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Simen. Tu vois trop de monde s’attrouper. Trop de monde. C’est un corps. Un peu de respect. C’est morbide. C’est trop pour toi. T’as envie d’leur hurler de partir. T’as evie d’leur hurler d’aller se faire enculer avec leur curiosité malsaine mais tu peux pas, t’as pas les couilles de Don. T’as pas les couilles d’Andrès et t’es paralysé, gamin. Tu vois ton propre frère à terre. Anton. C’est la lumière, c’est le feu de votre groupe; c’est l’emmerdeur, le casse couille attachant mais même en temps de crise il a toujours le sourire, ça brise quelque chose en toi, ça te détruit. Et tu voudrais prendre toute sa peine mais tu peux pas, ça se fait pas les transferts et merde déjà que t’es une merde socialement là tu sais pas quoi faire. Tu cherches désespérement un visage familier mais tu peux pas. Y en a pas. Y a trop de monde et tu vois trouble. Et t’es con. Et t’es déplorable. Tu sens tout un poids sur les épaules, tu poses une main sur l’Alchimiste auquel t’es lié. Maladroite. Que t’essayes de contrôler au niveau des tremblements. Tu veux pas l’voir comme ça, tu retiens ces larmes là qui commencent à brouiller d’autant plus ta vie. Et t’entends une voix féminine. Une voix qui te pose une question. T’as l’air perdu quand tu te retournes vers elle, c’est @Camille Arroyo. Les pupilles écarquillés, tu veux parler mais rien ne sort au début. Rien. T’as cette boule dans la gorge, gamin. Tu te mords le plus fort que tu peux ta langue. Fort, fort. Trop fort au point de sentir un goût ferreux dans ta bouche. “ Ingenting. Som ulven “. Et tu te rends comptes qu’instinctivement t’as parlé dans ta langue natale. Langue que tu n’avais jamais utilisé sur cette île te contentant de l’anglais. Parce que l’anglais c’est compris de tous ou presque. Alors, tu reprends, tu reprends avec difficulté. “ Rien. Comme le loup. “ Tu veux qu’il parte, tu veux porter Anton. Tu veux lui demander de partir, tu veux que vous vous en alliez. Alors, tu t’approches de lui. Et t’essayes de jouer ton rôle de grand frère. Tu tombes pas, pour une fois. “ Viens, s’il te plaît viens. Elle se réveillera pas. Elle est partie, Anton. Viens, s’il te plaît. Viens “ Et tu le supplies parce que tu sais que plus les secondes passent devant ce corps, plus cette innocence qu’il a est rongé. Et tu veux pas, tu veux pas. Merde, t’as envie de prendre un radeau et de te tirer de cette île pour de bon. Tu veux plus. Tu veux plus qu’on touche à ta paix. T’avais presque trouver un équilibre ici et tout s’effondre. T’as envie de crier à l’aide. T’as envie de prier. T’as pas prier depuis tes douze ans. T’as envie de t’en aller. Tu veux partir.

Perdu.

Tu cherches de l’aide. Tu arrives pas à endosser le rôle que tu devrais endosser. Tu penses que t’as pas les épaules pour. Tu veux t’évaporer. Tu vois un type qui s’effondre. T’entends trop de choses, trop de murmurs. Trop de pleures. Trop de cries. Trop. Trop. Trop. Trop. Et t’y arrives pas à suivre. Non, tu peux pas suivre. Tu sens ton souffle se couper, et t’es à la limite de la crise de panique, tu veux la contenir. Démon en toi, mais ça bloque, ça bloque. Et tu veux qu’@Anton Feuerbach part. Tu veux qu’il parte…

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Des cris, la panique. Encore ? La dernière fois, c'était un loup. Encore un autre ? Tu sais pas, mais ça t'inquiètes. Cette arme en liberté t'inquiètes. Ça te plaît pas du tout et encore une fois, c'est quelque chose dont tu n'es pas au courant en premier. Ça non plus ça ne te plaît pas. Alors tu te dépêche de suivre les cris et ton sang se glace quand tu reconnais la voix de ton frère. Anton. Les cris, ton frère. Ta famille ? Non. Non, ça peut pas être eux, pas l'un d'eux. C'est impossible. Alors tu marches plus vite, tu cours brave Hermes. T'arrives et tu vois du monde déjà. Camille, Jinwoo qui vomit sur les chaussures de quelqu'un, Milhane qui s'approche d'Anton. Tu souffles, c'est pas lui qui a un problème, c'est déjà ça. Tu reconnais Simen aussi vite et un nouveau soulagement. Tes deux frères sont sains et saufs, mais il reste d'autres membres de ta famille. Une femme, par terre. Bianca ? T'as peur, mais tu t'avances et tu reconnais bien que c'est pas elle. Tu fais pas encore attention aux autres, t'es trop concentré par le corps, trop happé par ta peur. Tu la reconnais pas. Tu sais pas qui c'est et quelque part, ça te soulage. C'est méchant, sans doute, mais c'est mieux qu'un de tes proches.

T'es pas choqué, pas comme les autres. Toi, ça te rappelle juste ce moment où les gangs n'existaient pas, ce moment où tu pouvais crever à tout moment. T'as des tas de questions en tête, mais tu vois tes frères, les deux plus jeunes, tu vois la peur dans leurs yeux, tu vois la panique, tu vois la fin d'une innocence et ça te fait mal. Bien plus que de voir la pauvre victime au sol. Pas de témoin, comme la dernière fois.Du moins c'est ce que tu comprends. « Les miliciens, il faut prévenir les miliciens » C'est à eux de gérer ça après tout, c'est à eux de s'en occuper. De faire quelque chose. Tes yeux se posent sur Simen qui panique, sur Anton qu'on tente de réconforter et tu t'approches d'eux. T'attrapes Simen d'un bras, t'attrapes Anton de l'autre, remerciant Milhane du passage. Tu les regarde, avec douceur, tendresse. Tu peux pas te permettre de jouer, pas cette fois. « Regardez-moi. Regardez-moi ! » Tu hurles pour attirer leur attention, t'es obligé pour les débloquer. Même si c'est la première fois que tu leurs hurles dessus. « Restez pas là, éloignez-vous. Je sais combien c'est difficile, mais vous devez m'écouter, d'accord ? Rien que pour une fois, écoutez-moi. » Tu caresses leurs joues, tendrement, un sourire sincère, un sourire fraternel. « J'ai besoin de vous pour une tâche importante. Vous pouvez aller chercher un milicien ? Le premier que vous trouvez, peu importe. » Ça les éloignera un moment, ça leur permettra de prendre un peu de distance. Il y a un tueur sur l'île et ce qui était un danger potentiel est maintenant un danger mortel.

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Il faut croire que ça devient une habitude de ne pas être au bon endroit au bon moment. Ce n’est sans doute pas plus mal considérant que ça t’évite bien des malheurs. Ça nécessite toutefois que l’on vienne te chercher lorsque quelque chose se produit. Comme cette fois alors qu’un postier déboule non loin de toi, visiblement paniqué. Le message envoyé par Milhane en explique rapidement la cause. Morte. Nayati a été tuée par balle. « Merde. » Tu demandes au postier de te dire d’où vient la missive et c’est sans plus attendre que tu pars pour t’y rendre. En chemin, tu hèles d’autres sages pour qu’il t’accompagne. Il n’y a pas un instant à perdre après tout et c’est quelque chose que tu préfères gérer entre vous, sans l’aide d’u autre gang. Une chose difficile considérant que tu dois te rendre dans la zone des Alchimistes.

T’arrives donc plus tard lorsqu’il commence déjà à y avoir un certain attroupement autour du cadavre. Tu essaies de te frayer un chemin jusqu’à te retrouver jusqu’au centre de la foule. Merde. Tu as un haut le coeur lorsque tu vois le corps inanimé de Nayati. Merde. Tu essaies de ne réagir, de rester de glace devant la sage décédée. Un membre des Chimères prend alors la parole soulignant qu’il vous faut des miliciens. Tu soupires. Non. « Ce n’est pas aux Chimères de s’en occuper. » Pas cette fois. Ils pourront chercher le tueur si ça leur chante, mais ils ne s’occuperont pas de Nayati. « C’est une sage, c’est à nous de gérer. » Puis franchement, ce n’est pas la discussion entre chefs qui t’as mis en confiance.

Suite à quoi, tu te rapproches de Milhane alors que des idées de vengeances se font entendre. Tu poses une main sur son épaule cherchant à l’intimer de ne pas s’énerver. « Ce n’est pas le temps de planifier une revanche. » Ce ne sera jamais le temps considérant que le terrain est beaucoup trop inégal. Vous ne pouvez pas vous défendre contre une arme à feu, jamais. Tu essaies d’ignorer les sentiments qui pourraient venir troubler ton jugement. « Il faut la ramener au camp. Elle n’a rien à faire ici. » Pas entourée de tout ce monde, pas chez les alchimistes. Tu notes tout de même qu’elle semble avoir des liens proches avec certains d’entre eux vu leurs réactions. Tu ne dis rien de plus, ne pouvant t’empêcher de te demander pourquoi. Pourquoi elle ? Qu’est-ce que le tueur a bien pu vouloir d’elle ? La question ne trouve pas de réponse évidente. Ce n’est pas ce qui importe, tu t’accroupis près du cadavre, attendant qu’un des votre viennent t’aider à la soulever.

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Il y a trop de monde encore. Mais les mots vont vite. Autant que les émotions. La stupeur, la peur. Quelqu’un est mort. Une fille. Et le cœur mort de Iouri s’agite un peu. Trop. Trop pour qu’il apprécie. La curiosité qui le pousse à se rendre sur place. À s’assurer que le visage qu’il voit n’est pas celui de quelqu’un qu’il connaît. Le nom de quelqu’un d’autre entre ses lèvres. Et un soulagement amer en voyant une fille inconnue. En voyant un visage qu’il ne connaissait pas. Soupir. Et la sensation désagréable. La capuche de son sweat qu’il rabaisse sur son visage. Cette envie de faire demi-tour. Et pourtant son visage qui s’attarde dans la foule. Sur la foule. Les réactions sont prévisibles. Les larmes. Les pleurs. Les supplications. Des flashbacks douloureux de ce qu’il a déjà vécu. Dans sa tête, sa propre voix presque en écho sur celles des habitants. Mais il se détache du passé Iouri, ferme les yeux, se recule. Jusqu’à ce qu’il se cogne dans quelqu’un. Son voisin qui grimace quand on lui vomit sur les pieds, et le rictus qui s’affiche en voyant @Jinwoo Oh. Faible. Pathétique. Mais il n’a pas le courage de juger, Iouri. Pas le courage de le secouer, de l’abimer, de le pousser vers la noirceur. Non. « Stop saying sorry Eros, it’s just shoes. » Pas les siennes. Mais sa poigne qui vient s’enrouler autour de l’encolure du garçon pour le trainer un peu plus loin. Sans douceur. Comme toujours. Mais loin de la foule qui se forme. Loin de l’angoisse, de l’oppression. « Breathe. » Grommèlement, tandis qu’il écoute d’une oreille l’appel de la Milice, le soupir entre ses lèvres. La milice a toujours bon dos de devoir s’occuper de ça. C’est chacun pour soi. C’est ce que Don lui avait dit une fois. Chacun pour soi, les clans s’occupent de leurs morts. Point final. « For once stay away from this? I know you are a curious fucking thing, but stop it ? I don’t want to save your ass because people cares for you. »  Rictus, il ne sait plus tellement sourire, et l’attention qui se porte toujours vers les discussions, vers une des sages semble-t-il qui a pris la parole. Au moins quelqu’un de sensé ici. « Seems like there’s someone with a brain at least. » La conversation qu’il tient, sa main toujours enroulé autour de Jinwoo. Du col vers le bras, comme un soutien qu’il ne sait offrir.

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T'es encore sur les nerfs. T'as pas oublié l'histoire du tireur, de ce tueur de loup, celui que vous cherchez silencieusement depuis des jours. T'as pas envie de perdre quelqu'un. T'as pas envie de revenir à l'avant-gang, quand tu devais surveiller tout le monde, quand regarder par dessus ton épaule était une habitude, quand tu devais veiller sur Kai, parce que les meurtres n'étaient clairement pas rares sur cette île pleine de détenus dangereux.
Une semaine plus tard, les rumeurs recommencent. T'es dans ton dortoir, quand on parle d'un nouveau mort par balle, que cette fois c'est un humain, et que ça se passe dans le quartier des alchimistes. Y a la moitié de ta famille chez les alchis; l'autre moitié, ce sont tes potes. Anton, Paul, Simen ; Ainsley et Newt.
Tu paniques et ça te plait pas du tout, alors tu suis un peu trop rapidement la foule. Y a un attroupement, et t'hésites pas une seule seconde à pousser les gens pour t'approcher. Tu vois @Iouri Toya, et t’en profites pour le pousser légèrement aussi. T'es trop brusque mais tu crèves de peur. T’as peur de ce que tu vas voir.

C’est cruel, mais voir ce corps ensanglanté clairement féminin au sol, même recouvert d’une veste, la chevelure que tu ne reconnais pas, ça te rassure. Tu souffles quelques secondes, le soulagement est violent, ton corps se détend, tes poings s’ouvrent. Tu ne la connais pas et tant mieux. Ta famille est déjà là, présente, t’entends Kai crier, Anton et Simen semblent totalement perdus. Mais ils sont vivants, et tu vois rien d’autre. Ce n’est pas Paul qui est couché là, tout va bien. Ils vont bien, toi aussi.
Tu lances un regard à Joy. Elle a raison, c’est aux sages de gérer ça si le corps était celui d’une sage. T’es un connard, mais l’appartenance aux gangs ici, c’est presque sacrée.

Tu t’approches de ta famille, les seuls qui t’importent ici. Kai essaye de les gérer, avec sa main un peu trop paternelle, sa voix de papa qui gronde. T’attrapes la nuque d’Anton, tu l’empêches de se débattre, parce que tu l’connais et que tu vois à quel point il est mal, tu sais qu’il va mal réagir. “Les sages vont la récupérer. C’est leur membre.” t’observes le blond, essayes de voir s’il va bien. “Vous avez rien ?” Tu regardes Kai aussi, parce que tu sais pas qui est arrivé en premier. Anton a du sang sur lui, t’aimes pas ça.

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Vic était beaucoup trop obnubilée par sa relation avec Bianca pour réellement suivre vraiment ce qu'il s'est passé avec le loup et l'histoire de flingue. Pas que ce ne soit pas grave, parce que, évidemment, ça l'est. Mais ça l'était moins que leur relation selon elle. Enfin, ça, c'était avant. Parce que maintenant, quelqu'un est mort, et ça change sérieusement la donne. Parce que maintenant, c'est vraiment grave. Parce que si avant, ça pouvait juste être un petit con qui s'amusait, maintenant c'est un meurtrier qui se balade avec un moyen de tous les tuer. Vic sait pas si Don peut gérer ça. Mais ce qu'elle sait, pour sûr, c'est qu'Harumi peut pas. Harumi prend jamais les choses assez au sérieux pour gérer quelque chose de cette envergure. Est-ce qu'elle devrait s'en mêler, elle, Vic ? Quitte à risquer de révéler qui elle est aux autres, et qui elles sont aux chefs des autres gangs par la même occasion ? Le dire à Bee, c'était une chose, mais le révéler à d'autres personnes, c'en est une autre. Bee, elle l'utilisera pas contre elle. Mais rien ne lui dit que ce sera aussi le cas des autres.
Dans la peau d'Harumi, Vic s'avance un peu dans le cercle autour du corps. Y'a des pleurs, y'a un regroupement autour de deux gamins des Alchimistes. Et y'a Don avec eux. Vic regarde autour d'elle, essaye de voir Bianca, mais la trouve pas. Elle est pas là ? Pourquoi la Milice n'est pas là ? Elle devrait être là, la Milice. C'est à eux, logiquement, de gérer ce genre de trucs.
Vic s'approche de personne, se mêle à aucune discussions, elle reste juste là à observer la réaction des gens. Et elle remercie le ciel, longtemps, et sans s'arrêter, parce que cette personne, face au sol, c'est pas Bianca.

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La main, qui tombe comme du ciel, pour l”aider elle, pour faire disparaître la douleur de ses yeux, mais lui, Anton il gronde. Parce qu”il la voit plus, plus maintenant, elle est vraiment partie. Et la voix lui dit, relève la tête, gronde encore. «Tais toi! Fermes là! Tais toi!» Serre le corps contre sa poitrine, refuse de la voir partir. Regard empli de larmes, il tourne la tête vers son frère, vers l”autre. «Laisse moi!» Colère, pourtant qui n’est pas supposé t’appartenir, elle est tienne maintenant, tienne pour le corps entre tes mains.

Mais on le tire, on l’emporte, il se débat cet abruti, refuse de laisser retomber l’autre par terre, parce qu’elle va perdre toute sa chaleur, parce qu’elle va tomber sans qu’on puisse rien y faire. C’est Kai qui le tire. «Fik dich!» (va te faire foutre) Qu’il se débat dans les bras de l’autre, les larmes, la colère, le déni. Rien n’y fait, tout son coeur qui rate des battements, toute son âme qu’essaie de se battre contre la vision qu’il a d’elle. «Lâche... Lâche moi!»

Le corps tremble, plus rien ne fonctionne, qu’il attrape le bras de Kai et qu’il plante ses dents de dents, ça étouffe son nouveau sanglot, ça le fait paniquer. Les voix sont fortes autour de lui, lui rappellent le corps de la famille. Cherche encore du regard Nayati, mais il ne la voit plus maintenant. Respire, pourquoi c’est si douloureux? Et pourquoi ça a l’air si simple pour les autres? La respiration s’emballe, oh qu’il va s’en vouloir d’avoir mordu Kai.

«Je...» Il est trop tôt, les excuses ne peuvent encore s’échapper. Il ne peut que se rétrécir, de frissonner, de n’être que lui-même. Catatonique. Invivable, mort comme elle-même. La main sur la nuque qui le fait de nouveau paniquer, repousse là, repousse là et fais un pas ailleurs, repousse là et désire encore crier. Mais plus rien ne sort. Plus rien ne fonctionne en lui maintenant, aucune cohérence.

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Il ne zonait pas réellement, il était juste dans ses pensées, avec les siens, sourire sur le visage, regard dans les nuages lorsque la voix s’éleva. Missive des enfers, que jamais ils n’auraient voulu ouvrir. Missive qui lui rappelle l’avant, lorsque les uns et les autres se déchiraient le visage sans avoir aucun soucis à le faire. Et ils courent. Tous ceux qui ont le courage de prendre la route, tous ceux qui veulent voir ça. Milo n’en a aucune envie. Et pourtant le voilà, face au cadavre. Le regard triste. «Oh Nayati.» Aucun plaisir à voir l’un d’entre eux dans une telle position.

Un pas, puis un autre, qui le mène vers la réalité. Milo vient poser doucement sa main sur l’épaule de Milhane, au dessus des règles. Un regard vers tous ceux qui sont là. Ils savent tous que quelque chose de terrible se fait à présent. Milo se racle la gorge, essaie de retenir la bile au fond de cette dernière. «Joy a raison Milhane... Le temps n’est pas à la vengeance.» Regarde les autres, de ceux qui sont là, les larmes aux yeux. «Le temps est au deuil.»

Pince les lèvres, qu’il vient s’accroupir auprès de cette dernière. Milo fait passer une mèche de cheveux derrière la tête de la jeune femme. Regarde les autres encore une fois, comme s’ils avaient les réponses à toutes ses questions. Le sang ne lui fait rien, lui qui a déjà tué. Et pourtant, voir le corps de la jeune femme ici, maintenant... «Les miliciens pourraient voir à poser des questions... Le temps que nous ramenions Nayati chez nous.» Refuse l’emploi du mot corps.

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rp commun n°3 // ft. everyone

Il doit trouver June, ou Bianca, ou même Paz à ce niveau là. Il doit trouver quelqu'un qui puisse être apte à gérer une situation comme celle-ci, sans qu'il ait à mettre sa couverture en danger. Il fait partie de la Milice, mais officiellement, aux yeux de tous, il est juste un simple professeur de maths. Il est pas là depuis le début, il a juste suivi la foule, et il s'est retrouvé face à une scène qu'il aurait voulu éviter plus que tout au monde. Il est rassuré lorsqu'il voit que ce n'est pas Cam, ni June. Puis, il avait entendu plus tôt que c'était une femme, donc il avait rayé le fait que ça aurait pu être Hoon rapidement. Il croise un autre milicien, et le charge d'aller chercher un chef, n'importe lequel vraiment, du moment qu'il puisse s'en occuper. Et Seok retourne dans les bois, là où y'a le corps et de plus en plus de monde. Et il regarde les têtes des gens, la tristesse, la rage sur des visages qui étaient pourtant bien trop jeunes pour ressentir quelque chose de cette envergure.
Puis, il voit Cam. Il voit Cam et il s'approche d'elle. Il voit Newt aussi. Il hésite à aller les rejoindre. Peut-être que c'est un bon moment pour qu'ils puissent enfin se retrouver tous les deux. Et puis, peut-être que ça mettrait les autres sur la piste du fait que s'il connaît aussi bien Cam, y'ait probablement une raison. Mais le fait est que ce visage, cette tronche qu'elle tire, il peut pas la supporter à distance. Alors il s'approche du duo. Elle a les mains dans le sang. Elle a essayé de la sauver. C'est bien Camille, ça. "Newt." qu'il dit, en hochant légèrement la tête. "Cam... T'as fait ce que tu pouvais, j'en suis sûr." Par automatisme, il remet une mèche de ses cheveux frisés derrière son oreille. "Faut partir d'ici. Ça sert à rien de rester plus longtemps. Laissons la avec les Sages." Il regarde Newt, ensuite. Il l'aime bien Newt, même s'il est pas sûr que le sentiment soit réciproque. Il l'aime bien et il sera bien pour Camille, plus tard. Pour le moment, ils ont besoin de sortir de là, de laisser les Sages à leur deuil, et de laisser la Milice officielle s'occuper de trouver l'enflure qui a fait ça.

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rp commun n°3 // ft. everyone (@Joy Samuels)

Il s'est dépêché d'arriver lorsqu'il a entendu parler de ce qui était arrivé. On lui a dit des trucs pas très précis ; Que Joy y était, que quelqu'un était mort, une fille, une Sage. Et le palpitant de Lenny s'est emballé. Il était pas loin du bois lorsqu'on lui a donné la nouvelle. Il s'est dépêché. Et le voilà, à observer une brune allongé par terre. C'est pas Joy, évidemment. Joy est bien plus forte que ça hein ? Joy se ferait pas tuer aussi facilement, c'est ce que Lenny aime à penser. Le Sage a jamais été dérangé trop par le monde, avant, par la foule. Il aime plutôt ça d'ailleurs, en général. Mais pas cette fois. Cette fois, il aimerait que les gens respectent la douleur que les Sages ressentent après avoir perdu l'une des leurs et les laissent tranquilles. Qu'ils parlent de Milice et de trouver l'assassin plus tard. Pour le moment, c'est pleurer la morte qui est important. Lenny a pas l'habitude de savoir comment réagir face à la peine des gens, et il prend rarement la peine d'observer les gens en général. Mais là, il peut pas s'en empêcher, c'est plus fort que lui.
Il voit Camille, y'a Simen et Anton (qui sont particulièrement dévastés), y'a Milhane, qui est en colère. Puis d'autres qu'il passe sous filtre parce qu'ils ne présentent aucun intérêt pour lui. Surtout quand il voit Joy. Joy, proche du corps, accroupie, qui essaye de la soulever. Et Lenny hésite pas deux secondes avant de la rejoindre, de l'autre côté du corps. "Hey hon'. On la rapporte chez nous ?" Il essaye de sourire, un peu, pour garder ce côté charmeur et chieur qui lui met toujours le sourire aux lèvres à Joy. Mais même lui y croit pas. Ça fonctionnera pas, cette fois ci. Il baisse les yeux vers le corps inanimé. "J'suis désolée Joy. Personne mérite de finir comme ça." Il le pense. Personne mérite de mourir avec une balle collée dans le corps. Son père est bien placé pour le savoir.

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rp commun n°3 // ft. everyone (@Iouri Toya)

Merde. Quelle connerie d'être venu. Il aurait jamais dû venir. Il aurait jamais dû. Le type sur qui il a vomi le regarde avec des yeux foudroyants, mais c'est pas lui qui inquiète Jinwoo en réalité. C'est la personne à ses côtés lorsqu'il lève les yeux. Et il les baisse presque immédiatement lorsqu'il reconnaît Iouri. Manquait plus que ça. Iouri. Iouri qui l'appelle Eros. Il préfère Eros à Jinwoo, c'est pas une surprise, c'est pas étonnant au vu de leurs dernières discussions. Et il se sent agrippé, il se sent tiré, et Jinwoo se laisse faire, comme le soumis qu'il a toujours été. Il dit rien, rouspette même pas. Puis après tout, Iouri le tire loin de tout ça, loin du corps ensanglanté, loin. Très loin. Et c'est mieux. Jinwoo lui en est reconnaissant, vraiment. Il se concentre sur sa voix lorsqu'il lui dit de respirer. Lève pas les yeux sur lui parce qu'il sait que ça voudrait dire qu'il aurait probablement du mal à respirer, s'il le faisait. L'emprise qu'a Iouri sur lui depuis les dernières fois est malsaine. Et l'empêche de vivre normalement, et de respirer normalement. Il écoute ses conseils aussi. Ou tout du moins les entend. Rester en dehors de ça ? Mais, est si le prochain, c'est quelqu'un qu'il connaît ? Et si le prochain, c'est Donovan, ou Iouri, ou un membre de sa famille ? Hyunki est déjà mort, il veut pas avoir à souffrir plus de perte. Et si c'est égoïste de sa part, tant pis.
Iouri le tient toujours alors qu'il parle de la remarque d'une Sage. C'est juste. Qu'ils emmènent le corps loin, peut-être que Jinwoo retrouvera un peu l'usage normal de son estomac. "Iouri..." qu'il lance, avec un voix qui dépasse pas quelques décibels. "Merci." Il relève pas les yeux vers la Muse, garde le visage vers le sol, les yeux posés sur le bras de Iouri qui sert son col. Il connaît pas vraiment ses intentions pour l'avoir traîné jusque là mais. Mais quelles qu'elles soient, ça l'a aidé. Et il lui en est reconnaissant. Vraiment.

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rp commun n°3 // ft. everyone

Il n’éprouve aucune culpabilité Iouri. À être rassuré de ne pas connaître la personne qui git au sol. À ne rien éprouver, ni compassion, ni peine. Juste de la pitié pour les proches. Parce qu’il connaît la perte d’un être cher. Il n’aurait même pas du s’attarder, personne dans la foule pour le forcer à rester. Mais il s’est fait bousculer par @Don Ferrino, juste un sifflement mauvais entre ses lèvres pour le coup d’épaule un peu trop sec. Et il a fini à côté de @Jinwoo Oh. Eros. C’est plus facile de l’appeler comme ça. C’est plus facile d’appeler les gens par leur titre. Ça évite de s’attacher. Ça évite d’éprouver de l’attention, affection. Mais Eros il le vit mal. Et Iouri il imagine juste Nikita. Il sait à quel point il y tient. Alors il agit. Il sait pas trop pourquoi, parce qu’il ne sait pas y faire, il l’entrainer plus loin pour qu’il se calme. Et il ne sait pas s’il ne devrait pas s’éloigner du gamin. Pour qu’il respire mieux, pour qu’il se calme. Bien conscient qu’il n’est pas la présence la plus rassurante du monde. Bien conscient que ce qui le lit à Eros, ce n’est rien de beau, rien de sain. Non. Et lorsque son prénom passe les lèvres du garçon, c’est un sifflement agacé qui passe la sienne. Envie de lui dire qu’il n’a aucun droit pour l’appeler comme ça. Qu’il ne mérite pas cette fausse proximité qu’offre les prénoms. Mais la colère est diffuse, et il est juste las Iouri. Tellement las de toutes ces histoires, du fait que le monde va encore plus céder à la panique, aux jugements hâtifs. Les gens incapables de garder la tête froide. « Arès … Not Iouri. But … Pleasure I guess. » Il ne sait pas quoi faire face à ces remerciements. Et au final ses doigts finissent par se délier du col de Jinwoo, le regard toujours vers l’attroupement autour du corps, cadavre. « You should go home. You are too weak for that Eros. »

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Pour une rare fois, t’étais au QG plutôt qu’en patrouille lorsqu’une chimère déboule, l’air paniqué. Pas besoin de poser mille et une questions, ton instinct te parle. Il y a un autre mort et pas un animal cette fois. Le loup c’était une chose, mais la panique que tu sens chez le jeune homme renvoie à quelque chose de plus inquiétant, de dangereux. Ce qu’il te dit n’a rien de clair, mais tu peux comprendre le principal : un corps, celui d’une sage. Il semblerait qu’aucun milicien soit sur les lieux. C’est à ce demander ce qu’ils font tes miliciens. Ils s’amusent à se balader ? Tu jures avant d’arrêter une autre chimère au hasard, la plus proche, une de celles qui ont entendu ce qui vient de t’être dit : « Essaie de trouver Hadès et raconte lui ce qui s’est passé. » Ça t’arrangerait bien que @Bianca Mancini ne soit pas dans les parages, ne serait-ce parce que tu aurais un peu plus de liberté comme ça, mais bon. Tu sais aussi ce qui doit être fait pour un minium de cohésion et c’est visiblement une nécessité avec les dangers qui courent.

T’arrives juste à temps pour voir les sages partir avec le cadavre. Tu reconnais certaines têtes sur les lieux, des chimères, notamment @Iouri Toya que tu salues d’un signe de tête. Au moins il y aura quelqu’un pour surveiller tes arrières si les choses tournent mal. Une personne en qui tu peux avoir confiance, autant que possible. Des autres chimères présentes, il n’y a aucun milicien ce qui est un brin problématique. Tu dois donc te tourner vers quelqu’un que tu n’apprécies pas spécialement - euphémisme du jour - mais qui devrait savoir ce qui se passe. Il est avec des jeunes d’un autre gang, des alchimistes si tu te trompes pas. Y’a surtout Dobby avec lui et ça, ça t’énerve. C’est à se demander envers qui il est vraiment loyal, mais c’est un débat pour une autre fois. Un débat sans doute inutile vu que Bianca et lui sont proches.
Tu te rapproches donc pour questionner @Kai Thompson sur ce qui s’est passé lorsque tu remarques du sang sur les mains d’un des jeunes qui semblent dans un état lamentable. Pas que ça importe, si ce n’est que ça pourrait le disqualifier en tant que tueur potentiel. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Oh tu sais les grandes lignes alors tu précises la question, te tournant cette fois vers @Anton Feuerbach et @Simen Madsen : « Qu’est-ce que vous avez vu ? » Parce qu’il faut pallier au fait que les sages ont été cons au point de partir avec le corps et que ta milice faisait visiblement pas son travail.

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L’arrivée de Lenny a l’effet d’un baume sur ton coeur. T’es clairement pas la plus déstabilisée par la mort de Nayati, sans doute parce que tu tiens tout le monde à une distance minimale. Sauf peut-être lui, mais c’est une autre histoire complètement. Tu soupires légèrement en l’entendant t’affubler d’un surnom affectif, comme si c’était le moment. T’apprécies tout de même l’aide qu’il t’apporte, tout comme t’apprécie le fait que personne n’essaie de t’empêcher de partir avec le corps. Quoi que… le premier qui l’aurait fait aurait reçu ton poing en pleine gueule. Mais ce n’est pas le cas alors tu peux faire bien attention à tenir le corps assez haut pour ne pas qu’il frotte par terre. Les excuses de Lenny te dérangent un peu, parce qu’elles ne changeront rien à la situation. « Non, effectivement. » Personne ne mérite une telle fin alors qu’elle est enfermé sur une île de délinquants. « Mais bon, je ne pense pas que ça va arrêter de sitôt. » Parce qu’il faudrait déjà que le tueur soit trouvé et appréhendé, mais même ça, ça ne suffirait probablement pas. Parce que ça dépendra de qui la trouve et de ce que cette personne en fait. Le problème, c’est que la réunion des chefs t’a prouvé qu’aucun gang ne prendrait une décision raisonnable à ce niveau.

Enfin, tu as d’autres chats à fouetter d’ici-là. Lorsque vous êtes suffisamment éloigné d’oreilles indiscrètes, tu relèves la tête vers @Lenny Pecks. Il y a quelque chose qui te dérange et tu décides de lui demander son avis sur la question, à voix suffisamment basse pour qu’il soit le seul à entendre « D’après toi, pourquoi quelqu’un aurait voulu tuer Nayati ? » Ça peut paraitre étrange comme question, comme si les gens ont toujours besoin d’une question pour tuer. Tu sais que c’est pas le cas, mais. hm. Ça te dérange. Parce que Nayati ne t’a jamais semblé être dérangeante ou même quelqu’un qui se serait retrouvé dans une situation dangereuse. Oh bien sur, tu sais qu’elle était sur l’île pour une raison, mais quand même. Elle aurait pas été ta première cible, ni même la quinzième si le but était d’éliminer les menaces potentielles. « Tu penses qu’elle avait trouvé quelque chose sur la personne qui a le pistolet ? » Ça te parait être la meilleure hypothèse, mais la question c’est qu’est-ce qu’elle a pu trouver ?

Sans trop attendre la réponse de Lenny, tu presses le pas pour arriver jusqu’à votre zone. Une fois la bas, tu demandes à @Milhane Khan qui vous a suivi : « Vous étiez proches non ? Tu peux me dire ce que Nayati faisait de ses temps libres ? » Dès qu’il te répond, tu fais signes à un autre sage de prendre le corps - ne voulant pas imposer la chose à Milhane - avant de partir vers la bibliothèque conformément à ce qu’il vient de te dire. Peut-être que c’est quelque chose là-bas qu’elle a trouvé. Ça te prend un certain temps à fouiller jusqu’à ce que tu remarques un vide entre deux livres. Les journaux de Hyunki ? « Qu’est-ce que…. » Bon si ça se trouve, c’est complètement autre chose, un autre sage qui l’a pris, mais tu en doutes, parce que tu n’as pas souvenir d’avoir vu quelqu’un d’autre les lire, sauf peut-être Nayati.
Alors tu ne perds pas de temps, tu refais le trajet inverse et retrouve l’attroupement qui se trouve encore sur les lieux à cause de la milice qui vient de débarquer. Génial. Tu t’approches du seul sage encore présent sur les lieux, @Milo Gallagher essaie de l’attirer un peu à l’écart avant de lui dire. « Je pense que Nayati a trouvé quelque chose sur le tueur. Il manque un des journaux de Hyunki. » Et t’espères que c’est vraiment une piste, parce que c’est la seule que tu vois. Au moins, Milo est là depuis assez longtemps pour connaitre Hyunki, peut-être qu’il pourra savoir quelque chose sur le sujet.

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Le monde s'attroupe, tes frères semblent pas se calmer, on semble pas vouloir aller les Miliciens. Rien ne va à tes yeux. Et voilà que tu sens des dents dans ta chaire, dans ton bras. Ton propre frère. Tu grimaces de douleur, tu le repousses. T'as l'impression d'être face à un animal sauvage et malgré la douleur, t'es incapable de lui en vouloir. Tu vois bien qu'il va mal, qu'il souffre. Tu veux juste qu'il s'éloigne, qu'il se calme. Tu veux son bien c'est tout. Et les Sages décident d'enlever le corps. Un corps qui pourrait révéler bien des secrets, bien des réponses. T'aimerais protester, mais tu vas juste passer pour l'enfoiré de service. C'est leur droit de la prendre, tu le sais bien, mais t'as peur. Pour toi, pour les autres. T'as peur de ce taré qui se balade avec un flingue, qui joue avec les humains et plus seulement les animaux. @Paz Flores arrive. Et si t'aimes l'emmerder d'habitude, pour une fois t'es content de la voir. T'es même fier. Pourquoi c'est pas Bianca ? Tu t'en fiches. Là tout de suite, t'en as rien à faire. La milice est là et contrairement à une grosse partie de l'île, ça te rassure. Tu te sens protégé avec eux, toujours. Sans doute à cause de ton rang, de ta place en tant que Muse. Quand elle s'approche vers toi, qu'elle te demande des explications, tu te contentes de hausser les épaules. T'es incapable de répondre. Mais tu veux pas qu'elle parle à tes frères, qu'elle les embête avec ça. Pas maintenant. « Ils ont trouvé un corps, celui de cette fille. Nayati, une sage... Ils l'ont emmené et... On sait pas grand chose de plus. » Pas de mensonge, pas de jeu. Pas dans ces conditions.

Tu laisses Don s'occuper de vos frères, toi tu serviras pas à grand chose à ce moment. Ou plutôt, tu peux servir à un autre rôle. Tu peux fouiner, chercher, fouiller. C'est ce que tu fais de mieux. Alors tu te dépêches de partir, de rattraper les sages. Tu tires le bras de ce brun (@Milhane Khan) qui semblait proche d'elle. T'aurais pu interroger Anton, mais il ne t'aurait sûrement pas répondu et tu préférais le laisser tranquille. Lui, c'était un Sage en plus, il partageait plus avec elle. Alors tu gardes son bras dans le tien, une expression sérieuse que l'on aperçoit rarement sur ton visage. « Désolé de t'interrompre, j'en ai pas pour longtemps, je... S'il te plait, dis-moi ce que tu sais sur elle, sur ton amie. Je comprends que t'aies besoin de faire ton deuil, mais... Il nous faut des réponses et t'as l'air proche d'elle. » C'est peut-être pas ta place, pas ton rôle, mais si Hermès ne découvre pas les secrets alors qui le fera ? T'es qu'une Muse, mais pour une fois tu peux être vraiment utile. Tant que ce tueur ne sera pas arrêté, tu ne seras pas capable d'être tranquille de toute façon. C'est beaucoup trop dangereux et ça te fait peur, terriblement peur.

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La colère et la douleur forment un cocktail des plus amer. Un cocktail qui fait tourner la tête, fais abandonner ses principes, ceux de non-violence, ceux de paix et la promesse d'une vie tranquille au sein d'un gang s'efface doucement dans ton esprit. La vérité doit éclater, pourquoi Nayati, cette douce fleur remplie de bonté qui s'est éteinte avant l'automne. Tu la vois sur le sol, et il n'y a que la colère qui reste. Celui ou celle qui a fait ça va le payer, Milhane s'en fait la promesse. Iel le payera très cher mais avant, il veut comprendre. Il veut savoir pourquoi cette jeune fille aussi douce a été sa victime, pourquoi elle et pas un autre, quelqu'un qui méritait vraiment de mourir. Il y a plein de déchets sur cette île, à commencer par les Magiciens alors pourquoi pas l'un d'eux. Peut être parce que c'est l'un des leurs qui a fait le coups ? Finalement, c'est peut être eux qui ont cette foutu arme. C'est ce que tu te dis, tu en es certain et des présumés coupables, tu en vois pleins. Tu sais aussi que beaucoup des autres habitants de cette île ont été envoyé pour avoir assassiner quelqu'un alors pourquoi ne pas recommencer ? Sur cette île, ils sont finalement tous des coupables présumés sauf peut être ceux qui comme toi pleurent leur amie, qui ne l'acceptent pas. Toi qui n'a pas peur de la mort, qui l'a déjà regardé droit dans les yeux, qui l'a salué, tu sais qu'elle t'accompagne, qu'elle est toujours là dans ton esprit. Tu lui as échappé une fois mais, parce que tu es parti, elle a décidé de te suivre et son nouveau plan semble être de faucher ceux qui te sont proches. Tu pourrais commencer à la craindre, à craindre pour ceux qui te sont proches, pour Roman, Tobias, Paul et les Sages mais tu prends ça comme un défi. Toi, tu n'as rien à perdre alors tu penses être le mieux placer pour la débusquer. Pour Nayati, tu es impuissant, tu ne peux plus rien faire sauf la pleurer et c'est une première main sur ton épaule qui te le rappel alors que tu profères à voix haute ton plan de vengeance. Une seconde main vient t'appuyer. Tu les entends, Joy et Milo, tes supérieurs, ceux que tu respectes et tu sais qu'ils ont raison. Le temps n'est pas à la vengeance mais au deuil. Tu n'es pas totalement impuissant, tu peux encore la pleurer et lui offrir un bon départ, loin de la foule, loin des badauds venus satisfaire leur curiosité, vérifier que ce n'est pas eux qui ont perdu leur proche et pour ça, tu leur en veux d'avoir été aussi chanceux.

Joy agit enfin et c'est Lenny qui vient l'aider, toi, tu te contentes de les suivre avec Milo, la tête baissées alors que tu ajustes ta franges pour cacher ton visage. Tes yeux sont rouges, tu essayes d'étouffer tes sanglots, de stopper tes larmes. Tu te concentres pour essayer d'écouter ce qui se dit, ce que tes chefs disent jusqu'à ce que quelqu'un te retarde. Tu tires sur ton bras, te tournant. Tu n'as pas envie d'être gentil, pas cette fois. Tu serres les dents et grimace. « Tu ne vois pas que ce n'est pas le moment?! » Tu redresses la tête vers lui pour le fusiller de ton regard sanglant. Ce garçon, tu le connais, tu l'as déjà vu au Styx, c'est une muse et pas celle qui a la meilleure réputation, Hermès, la muse qui parle trop, qui colporte les ragots. Un sourire en coin, tu ris jaune. Il a la réputation de tout savoir, sur tout le monde, mais là, il ne semble pas savoir, il est comme vous, un mortel impuissant, noyé dans l'ignorance. « Si c'est pour mettre au point ton prochain ragot, évite, il sera du plus mauvais goût. » Tu le toises, lui faisant bien comprendre qu'il n'est pas désiré, que tu ne veux pas échanger avec lui avant de définitivement quitter la forêt, suivant les leaders. Tu ne veux pas quitter Nayati, pas temps que tu ne t'es pas calmé, que tu ne lui as pas dit adieu. Joy semble de ton avis, pour le moment, il faut garder le corps, vous ne pouvez pas vous permettre de l'incinérer pas temps qu'il n'y a pas eu d'enquête même si la vue de ta très chère amie à présent inanimée te brise le cœur, tu as eu le temps de la marche pour te calmer un peu, ordonner tes idées et quand Joy s'adresse à toi, tu tentes de lui répondre distinctement. « Elle... Elle est... était... souvent à la bibliothèque. Surtout ces derniers temps... » Cette phrase était probablement la plus douloureuse que tu ais pu dire depuis ton arrivée sur l'île. Parler au passé de Nayati te sera difficile et douloureux mais tu sais que tu vas te forcer à le faire. Elle est partie, tu dois l'accepter et c'est en l'acceptant que tu avanceras, que tu arriveras à démêler cette histoire.

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rp commun n°3 // ft. everyone (@Iouri Toya)

T'as jamais pensé que Iouri était une personne mauvaise de toute façon. T'es même plutôt persuadé de l'inverse. Personne n'est né mauvais. Personne. Il n'y a pas de mauvaises personnes, juste des personnes malheureuses dans de mauvaises situations. Et tu penses que Iouri fait partie de ces personnes là, vraiment. Il prend ton remerciement presque tel quel, et c'est déjà un effort de sa part, tu t'en rends bien compte. Alors tu souris. A travers cette forte envie de vomir que t'as, à travers ce besoin de courir loin comme cette envie de retourner près du corps pour observer, tu souris. Parce que Iouri est là et qu'il a fait l'effort d'accepter que tu le remercies. Même s'il veut que tu l'appelles Arès, même s'il veut pas que tu l'appelles Iouri. Tu comprends pas pourquoi, peut-être qu'un jour, tu le comprendras. Il te dit de rentrer, de retourner chez les Chimères. Comme il ne veut pas que tu l'appelles Iouri, il ne t'appelle pas Jinwoo. Il t'appelle Eros. Arès et Eros, comme si c'étaient les noms que vous devriez utiliser entre vous. C'est pas le cas. Tu veux pas que ce soit le cas. "Yeah, I probably am. Go back, with me ? You don't need to stay here, do you ?" C'est pas vraiment que tu t'inquiètes pour lui, ou en tout cas c'est pas que le fait que tu t'inquiètes pour lui. C'est aussi que vraiment, t'as peur de rentrer seul, toi. T'as peur de rentrer seul et de te faire abattre sur le chemin, par un fou avec un flingue.