Histoire

This is what it takes.

Elle est géniale, cette musique. Les guitares électriques hurlent dans la pièce, c'est presque comme s'il y était ; à ceci près qu'il est confortablement assis sur un canapé de cuir, les yeux rivés sur l'écran plat de la télévision. Lazar est à l'aube de ses quinze ans. Son visage juvénile ne porte pas encore les marques du passage à l'âge adulte, mais dans ses yeux clairs brillent une forme étrange de maturité, comme on aurait grandi beaucoup trop tôt pour quelqu'un de son âge. Et c'est logique après tout. Livré à lui-même sous le tutorat d'incompétents, on préfère largement le laisser divaguer dans  la rue que s'occuper de ses crises existentielles et ses explosions de colère. Aujourd'hui, il est chez un pote, comme il aime à la dire, et à la télé, on passe la rediffusion d'un grand concert, qu'il ne quitte pas des yeux depuis une heure. C'est se faire  beaucoup trop de mal, mais ce n'est pas comme s'il avait envie de faire autre chose. Le coeur balancé entre colère et amertume, il fixe l'écran, en silence.

L'homme qui se déchaîne sur scène a un micro dans la main, contre lequel il hurle des paroles agressives, prétentieuses, presque sauvages. Penché en avant, son regard cherche les rangées de jeunes femmes au premier rang qui s'égosillent au moindre coup d'oeil ; il est grand, blond, les cheveux en bataille un peu trop longs, les yeux verts. Un  sourire bardé de dents blanches harangue la foule, et même quand il recule, les cris ne s'estompent pas. La star qu'il est n'a rien à prouver à personne, et il le sait ; au sommet de sa gloire, il joue de cette notoriété sans même chercher à s'en dissimuler. Les yeux d'émeraude de Lazar fixent cette scène écoeurante presque sans ciller. S'il fait ça, s'il continue à s'infliger ça, c'est simplement pour faire grandir sa haine contre le monde entier. Sa haine pour lui d'abord, ce type qui fait son shopping à chaque soir de concert, et qui un beau jour, en tournée à Paris, a décidé de ramener dans sa chambre d'hôtel une jeune femme nommée Chloé Fresnel, dix-sept ans, fan de la première heure qui a sûrement passé la plus belle nuit de sa vie avec son idole, à l'époque. Lui, ce salaud qui l'a engendré, qui a ri au nez de sa mère quand elle a réussi à le contacter pour le prévenir dans le maigre espoir qu'il veuille bien d'elle. Comme dans ce rêve qu'elle avait cousu toute seule au fond de son coeur solitaire, elle s'était sans doute imaginé une toute autre fin qu'un ricanement méprisant, un c'est quoi ton nom déjà ? et une porte claquée, un peu d'argent tous les mois pour nourrir ce bâtard, dernier témoin du pire échec de sa vie.

Mais lui il n'a pas conscience de tout ça, ce sale con, songe Lazar en allumant son joint à moitié entamé, les dents serrées par la rage. Lui il s'en fout, il n'est peut-être même pas le seul dans ce cas, peut-être que des mômes, il en a tout le tour du ventre parce qu'incapable d'enfiler un bout de latex, et parmi eux il y a lui, lui qui déteste sa mère aussi, cette femme triste et éplorée qui semblait regretter chaque jour de ne pas avoir eu le courage d'avorter après son refus. Elle qui le voit à la fois comme un souvenir d'une soirée merveilleuse mais aussi comme la conséquence de sa descente aux enfers, elle qui lui mettait des claques pour le faire taire quand il chantait, elle qui le regardait toujours avec cet étrange mélange de regret, de chagrin et de mépris. Elle qui a fini par renoncer la première fois que la police l'a ramené à la maison, les poches pleines de méfaits. Elle qui l'a abandonné quand c'est devenu trop difficile, qu'il a trop ouvert sa gueule, qu'il s'est mis à beaucoup trop ressembler à ce type, là, sur scène. Aujourd'hui s'il n'attend plus rien de personne, Lazar sait que c'est à cause de ces deux-là.

Quand la chanson s'arrête, que les hurlements du public retentissent comme un coup de tonnerre, il se redresse avec écoeurement, quitte le canapé pour ne pas entendre cette hypocrisie, ces putains de remerciements, cette fausse émotion qui lui donne envie de gerber. Lèvres pincées, il cherche la télécommande des yeux, la trouve, coupe l'écran sans un regard en arrière. Un bref coup d'oeil sur son portable cabossé lui donne l'heure, et il soupire, en écrasant son joint terminé dans le cendrier ; il a rendez-vous au tribunal dans une demi-heure. S'il n'a plus la moindre idée des faits qui lui sont reprochés, il sait qu'il ne pourra pas y couper. Alors, saisissant une veste de cuir un peu élimée sur les épaules, l'adolescent quitte la pièce, direction l'extérieur. Laissant là son pote endormi sur un fauteuil, il claque la porte, et descend les escaliers de la résidence en courant.

Peu importe le passé, il a rendez-vous avec son futur.

Félicitations !

Lazar Fresnel, bienvenue sur l'île !

il me plait ce petit, j'aime beaucoup le côté arrogant. bienvenue dans le club de ceux qui vivent leur meilleure vie sur l'île   bref hâte de le voir à l'oeuvre  

Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer.
Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là
Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux.
Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer.
Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne".
Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.

Bon jeu parmi nous !