tinder de l’île

Dionysos vous attend avec impatience

Les tables sont mises. Des nappes sont placées sur des tables en bois branlante. Deux tables sont mises côte à côte. Alors que les néons viennent brûlées vos yeux, vous arrivez à peine à distinguer vos prénoms. Mais @Paz Flores se trouvent en face de @Jordan Park alors que sur une table tout proche, on peut y trouver @Minerva Hoffman et @Oksana Vasilyeva. Des verres sont posées. Les Alchimistes ont participés et troqués quelques petites gnôles pour en avoir une sur chaque table afin de donner du courage aux différents participants. Dionysos assis plus loin vous regarde avec un petit sourire en coin vous installez avant de lancer son traditionnel “ Et que la fête commence! “

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@Oksana Vasilyeva, @Jordan park @minerva hoffman

C'est avec une certaine réticence que tu te présentes à la soirée organisée par Oswell. T'as l'impression d'avoir déjà donné en terme d'événements sociaux pour un moment, mais tu voudrais pas blesser la Muse en étant absente. C'est donc principalement pour lui faire plaisir que tu t'es ramenée, mais peut-être aussi un peu pour faire une apparition en tant que nouveau Hadès. Ouais, tu te lasserais définitivement pas de ce changement. La fierté continue de t'habiter alors que tu chasses constamment les doutes qui reviennent périodiquement. Ils n'ont pas leur place ce soir alors tu comptes bien boire pour les chasser définitivement.
Arrivée sur place, tu prends la peine d'aller saluer Dionysos, le féliciter pour le travail qu'il a mis dans la soirée. Il a fait quelque chose de pas mal, tu le vois bien. Dommage que t'aimes pas trop ça, tu l'avais dit à Anibal à l'époque, mais bon, cette fois tu ne dis rien en ce sens. Tu te contentes de lui afficher ton support, ayant la franche impression que quelque chose ne tourne pas parfaitement bien chez lui. Puis tu entreprends de chercher la place qui sera la tienne. T'as pas grands espoirs, consciente que la majorité des gens de l'île t'insupportent. Avec qui voudrais-tu bien être ? La question reste sans réponse pendant un bref instant avant que l'évidence n'apparaisse. Bien sur que tu voudrais passer la soirée avec Oksana, peu importe ce que ça impliquerait, mais bon, autant te contenter de prier être avec une personne que tu apprécies un minimum.

T'es donc agréablement surprise de découvrir l'identité de ton partenaire de table : Jordan. Oh. Ça te fait suffisamment plaisir pour qu'un mince sourire se dessine sur tes lèvres. Tu ne le connais pas comme ça, entretenant surtout des rapports formels avec lui, mais tu l'apprécies et c'est déjà beaucoup. Tu lui fais confiance aussi, même si tu supposes que ça n'importe pas tant pour ce genre de soirée. Tu le vois d'ailleurs arriver, accompagnée de sa femme. Ton sourire s'agrandit légèrement. « Il faut croire qu'on passera une bonne soirée finalement. » Ta formulation trahit le peu d'espoir que tu avais à la base, mais bon, ils te connaissent suffisamment pour s'en douter. Le problème ? C'est que tu parles trop vite sans même t'en rendre compte. Peut-être parce que tu avais espoir que ce ne soit que vous trois. Ce serait plaisant après tout - bien que potentiellement gênant. Sauf que non et tu le réaliseras assez rapidement. « Je pense qu'Oz a essayé de me ménager, j'imagine qu'il a fait la même chose pour toi non ? » Ou ménager la personne qui aurait été avec toi si tu ne l'appréciais pas. Ce qui, au final, arriverait tout de même tôt ou tard considérant la personne qui viendrait prendre place avec Oksana.

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@Paz Flores, @Jordan Park @Minerva Hoffman

Ce n’était pas un événement auquel elle se serait prêté de bonté de cœur d’ordinaire. Charon n’aurait probablement pas franchi l’enceinte de l’Olympe ou se serait contentée d’observer les tablées, de loin, sans interférer et sans participer. Mais les choses étaient différentes dorénavant. Elle avait un rôle à assumer et – surtout – un ami à soutenir. Les réjouissances de Dionysos lui tenaient à cœur, suffisamment pour qu’elle ait accepté de participer malgré ses réticences à s’immiscer dans de telles festivités. Elle avait accueilli sa proposition chaleureusement, certaine que cet amusement serait bénéfique à tous bien que probablement pénible pour elle.

Elle s’était assurée de glisser quelques mots en guise de félicitations à la Muse organisatrice avant que les îliens ne pénètrent dans ce lieu pourtant réservé aux Chimères et aux manants. Par la même occasion, elle était venue s’enquérir de son état, serrant sa main dans la sienne d’un geste voulu réconfortant un bref instant avant de quitter Oz pour aller chercher l’une des seules personnes qui pourraient lui rendre la journée plus facile à vivre, profitant de la complicité qui la liait à son époux milicien pour le contraindre à l’accompagner malgré le fait qu’il n’en soit pas plus enthousiaste qu’elle, même bien moins.

Lorsqu’elle retourna aux festivités maintenant débutées aux côtés de Jordan, elle rechigna à le quitter dans un espoir sans doute vain qu’Oz aurait eu la bonté de les placer ensemble pour lui éviter une déconvenue gênante avec quelqu’un qui pensait véritablement trouver l’amour dans cette petite sauterie, certes bienveillante, mais dont la réussite n’était pas certaine aux yeux de la russe qui estimait, qu’au mieux, l’attroupement permettra à certains de se rencontrer sous la couette pour mieux séparer leurs chemins le lendemain.

C’est avec soulagement qu’elle aperçut Paz au loin et, se rapprochant de la nouvellement promue Hadès, elle jeta un œil à la table devant laquelle elle se trouvait pour apercevoir le nom de son époux et de son amie – un mot sonnant creux depuis quelque temps lorsqu’elle pensait à la milicienne, comme s’il manquait quelque chose pour qualifier une relation qui avait pris une tournure plus particulière depuis ce jour dont elles ne parlaient plus. Quelque peu réconfortée à l’idée qu’elle n’ait pas traîné Jordan jusqu’ici pour qu’il passe une mauvaise soirée, craignant de se sentir coupable en le voyant avec quelqu’un lui tenant la jambe, elle adressa un franc sourire à Paz avant de regarder les tables environnantes en entendant la remarque d’Hadès. Elle vit son prénom inscrit sur un morceau de papier sur la surface voisine de celle de ses proches et – tandis que Paz semblait satisfaite de son duo à juste titre, Oksana ne pouvant réprimer un sourire en coin à l’image de la mexicaine face à presque n’importe quel îlien lambda infortuné – son regard se posa sur l’étiquette faisant face à la sienne, un rire mi-amusé mi-désabusé s’échappant de ses lèvres. « J’en suis pas si certaine. » Elle releva les yeux vers ses compagnons, ne sachant réellement quelle expression adopter, avant de s’expliquer. « J’ai un tête-à-tête avec la reine Guenièvre. » Oh, elle n’ignorait pas que la tablée voisine de la sienne avait eu ses accrocs avec Minerva, qu’il s’agisse des propos au débit rapide, mêlant anglais et exclamations hispaniques, de Paz ou des plaintes de Jordan à la suite de l’entrevue des plus hauts gradés de l’île lorsque Pecks devait être appréhendé. Elle-même n’avait pas d’anicroches avec la reine des Alchimistes, bien que ses yeux plissés jetèrent un coup d’oeil furtif dans la direction d’Oz pour tenter de comprendre ce qui avait bien pu le pousser à les associer, si ce n’est qu’il cherchait à établir une alliance entre les deux gangs si l’autre moitié hiérarchique ne venait pas à tuer l’ambassadrice de la gnôle avant qu’un accord ne soit scellé. « Ça va être amusant. » souffla-t-elle avec une lippe défiante, bien qu’elle n’était pas sûre qu’amusant soit le mot approprié. Divertissant, certainement. Inconfortable pour Guenièvre, sans doute. Mais la russe n’était pas en si mauvaise compagnie après tout, pensa-t-elle en jetant discrètement une œillade mutine à la milicienne, probablement confortée par le verre d’alcool qu’elle avait ingéré chez elle pour mieux faire passer la soirée. Et Jordan était à ses côtés, ce qui ne manquait pas de la rassurer.

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@paz flores @oksana vasilyeva @minerva hoffman

un énième soupir s'échappe d'entre tes lèvres, mâchoires serrées par l'agacement. t'as pas envie d'y aller, à cette foutue soirée. t'as pas envie et pourtant t'as dit oui. parce que tu peux rien refuser à oksana qui t'a demandé de l'accompagner et parce que, même si tu ne lui as rien dit, tu voulais être sûr que tout se passe bien pour elle lors de cette soirée. t'aurais préféré qu'elle refuse d'y aller elle aussi mais t'y as pas cru bien longtemps. pas en sachant que c'était dionysos qui était à la tête de tout ça. de toute façon, qui d'autre que lui aurait pu avoir une idée aussi... respire, jordan. tout va bien se passer. mantra qui résonne dans ta tête, que tu répètes en boucle jusqu'à ce qu'oksana te rappelle pour la cinquième fois que vous allez être en retard si tu ne te dépêches pas. nouveau soupir. mais tu te décides finalement à bouger et vous sortez de chez vous pour vous rendre jusqu'à l'olympe.

l'endroit est plutôt bien aménagé, tu le remarques mais ne dis rien, préférant éviter de montrer trop d'enthousiasme par rapport à cette soirée. tu salues poliment l'hôte juste avant que ta chère épouse ne t'entraîne plus loin, et tu ne manques de repérer ce qui l'a fait se hâter. ou plutôt qui. et tu ne tardes pas à découvrir que c'est d'ailleurs en face d'elle que tu as été placé, ce qui réveille en toi plusieurs sentiments contradictoires. t'aurais jamais penser un jour que tu passerais la soirée en tête à tête avec hadès, peu importe qu'il s'agisse de l'ancienne ou de la nouvelle, et l'idée de te retrouver face à paz dans ce genre de contexte te met autant mal à l'aise qu'elle te soulage. mais la pensée qu'il valait sans doute mieux que ce soit toi plutôt que la plupart des autres personnes présentes à la soirée te conforte un peu, et celle que tu aurais pu tomber sur bien pire finit de te convaincre que la soirée ne sera pas aussi pénible que tu l'avais imaginée. c'est néanmoins sans compter sur l'intervention d'oksana qui vous dévoile l'identité de sa partenaire. "j'espère que tu plaisantes?" tu lâches aussitôt. mais tu sais que ce n'est pas le cas, qu'oksana aurait probablement été capable de trouver bien plus amusant si elle avait tenté de vous faire rire. "pourvu qu'elle se soit cassé une jambe en tombant de son arbre." tu grognes entre tes dents, presque assez bas pour éviter qu'hadès et zeus t'entendent. finalement, peut-être que la soirée sera encore pire que ce que tu craignais.

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@paz flores @oksana vasilyeva @jordan park

C'était une erreur. Et Minerva le savait très bien. Dès la seconde où Ezra n'avait ne serait-ce que mentionné l'idée de se rendre à cette "fête", sous prétexte de lui redonner le moral, de la faire sortir, de la faire rencontrer d'autres personnes, la Reine avait été contre. Et pourtant, elle venait de poser les pieds dans l'Olympe. Tout sauf bien accueillie ici, elle avait senti les regards de certains se poser sur sa personne. En plein territoire ennemi, voilà où elle était. Cernée de toutes parts, entourée de Miliciens et de Muses, l'allemande avait peur. La boule au ventre. Palpitations dans sa poitrine. Sang ne faisant qu'un tour; tête d'enterrement. Sa tristesse s'était évaporée pour laisser place à une certaine frayeur. Celle de voir les mauvaises personnes entre autre. Yeux émeraudes sautant de tables en tables, dans l'espoir désespéré de reconnaître un quelconque visage familier, elle n'avait même pas pris la peine de saluer le maître de cérémonie puisqu'à ses yeux, c'était une mise à mort. Mentale tout du moins. Peut-être physique aussi, si elle avait le malheur de tomber sur les mauvaises personnes.

Arrivée dans l'une des dernières, la plupart des gens étaient déjà installés. Quelques places seulement restaient disponibles. Dont une. Au pire endroit possible. L'évitant soigneusement pendant quelques minutes, le temps de se rendre compte que son nom n'était inscrit nulle part ailleurs, elle finit par se retourner vers la sortie pour la contempler un long instant. Se barrer aurait été si simple, d'autant plus que vexer ou non l'organisateur était la dernière de ses préoccupations. Sa santé mentale primait sur tout. Sur tout. Sauf que voilà. Adhémar refusait de la laisser partir. N'ayant pas envie de s'engueuler avec l'une de ses seules amies, elle acquiesça d'un mouvement de tête avant de lentement s'approcher du dernier siège encore disponible. Pas un mot. Yeux fixés sur le petit papier portant son nom, la sentence était tombée. Face à Zeus, elle était. Cela passait encore. Mais ceux juste à côté ... La connasse et son chien de garde enragé.

Pas de mot, un simple mouvement de tête pour saluer Oksana. Elles ne se connaissaient peu, voir pas. Et ce n'était pas plus mal. Si la Reine des Alchimistes pouvait ne pas se mettre à dos la partie Muse des Chimères, cela lui allait grandement. Toujours en silence, elle s'assit, prit la bouteille, remplit les deux verres et bût d'une traite le sien. De quoi se donner la force d'affronter la belle soirée de merde qui s'annonçait. "... 'Soir." Fit-elle, dépitée, à son date d'une soirée.

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@Oksana Vasilyeva, @Jordan park @minerva hoffman

T'as presque espoir pour la soirée. Un espoir soudain - et terriblement vain - issu du fait que Jordan est ton partenaire pour la soirée et qu'Oksana ne soit pas loin. C'est un combo un peu étrange, mais il n'y a aucun doute dans ton esprit qu'il vaut mieux eux que la grande majorité de l'île. Jusque là, ça t'apparaissait presque comme une fleur de la part d'Oswell, sauf qu'il manquait une personne sur les deux tables voisines. L'identité de cette personne, dévoilée par Oksana, a rapidement eu raison du peu d'espoir que tu avais amassé dans les dernières instants. Ton sourire disparait de tes lèvres avant que tu ne fasses écho à la réaction de Jordan. « Je retire ce que j'ai dit. Je sais pas à quoi Oz à penser. » Visiblement mécontente. Il faut dire que tu es loin de porter la Reine des Alchimistes dans ton coeur et savoir qu'elle allait être à proximité pour la soirée représente d'ores et déjà un défi pour tes nerfs. Tu serais un plus plus optimiste que tu penserais au fait, qu'au moins, Oz n'a pas poussé l'injure au point de la mettre à la même table que toi. Sauf que t'es trop occupée à te dire qu'il vaut probablement mieux que tu ne restes pas bien longtemps. Qu'il faudrait peut-être que tu glisses un mot à Dionysos aussi.

Tu te retiens de le faire immédiatement, préférant verser un peu de gnôle dans vos verres à Jordan et à toi. Après l'avoir vidé d'une traite, tu te tournes vers Oksana pour lâcher : « Bon courage pour supporter cette bruja. » Et parlant de la sorcière, voilà qu'elle se ramène vers la table.  Au moins il semblerait qu'elle ait appris à se taire depuis la réunion des chefs ce qui est déjà une nette amélioration. Ça t'empêche pas de soupirer lorsqu'elle prend finalement la parole. Est-ce que tu serais de mauvaise foi ? Complètement, mais t'as jamais été du genre ouverte. Reste à savoir à quel point ta mauvaise foi t'anime... Assez pour gâcher la soirée ? Peut-être pas. Alors tu préfères l'option vaguement plus mature et tu te tournes vers Jordan. Ça ne présage rien de bon et tu prouves effectivement la chose en lâchant, assez fort pour que la principale concernée t'entende : « Ça m'étonne qu'elle ait réussi à se rendre jusqu'ici sans faire d’histoire. » C'est bas, mais qui sait ce que tu vises vraiment par ton commentaire. Le fait que t'aurais supposé un surplus d'alcool en elle qui l'aurait empêché de se mouvoir ? Le risque qu'elle ait été tentée de déclencher des croisades en chemin ? Simplement le fait que tu la trouves stupide ? Probablement toutes ces réponses. Est-ce qu'on a dit que tu ne l'appréciais pas ? Ce n'est que le début après tout.

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@Paz Flores, @Jordan Park @Minerva Hoffman

La réaction à son annonce ne se fit pas tarder. Entre la question de rhétorique de son époux et la remarque rétrograde de son amie, accompagnées de leurs mines déconfites, la situation aurait presque été risible si les tensions émanant de ses voisins n’étaient pas si palpables. « J’aimerais bien. » souffla-t-elle en guise de réponse à l’intention de Jordan, ne pouvant qu’approuver les propos de Paz. Aussi embrumé soit son esprit après ces derniers jours, force était de constater que les envies suicidaires d’Oz ne s’étaient pas dissipées pour qu’il prenne l’initiative, non seulement d’engendrer un esclandre voire un bain de sang au beau milieu de sa soirée supposée bienveillante et chaleureuse, mais également de risquer les représailles de la haute hiérarchie milicienne pour son étourderie – ou sa malice.

Zeus ne put s’empêcher toutefois de réprimer un sourire en voyant Hadès s’empresser de remplir les verres de sa tablée pour enfiler le sien immédiatement, non sans glisser un mot affectueux envers la reine qu’ils portaient tant dans leurs cœurs.  « Bon courage à vous surtout, vous avez l’air d’en avoir plus besoin que moi. » Elle ne connaissait pas grand-chose de Guenièvre, si ce n’est qu’elle n’était certainement pas la plus réfléchie ou la plus patiente des hauts gradés de cette île. C’était parfois à se demander si elle n’avait pas gagné son poste pour la seule raison qu’elle était la seule capable de gérer les tables de mixage sur lesquelles les alchimistes avaient mis miraculeusement la main. Ou bien sa position était seulement due à l’affect et non à sa compétence. Des simples suppositions, qu’elle n’avait jamais pu vérifier jusqu’ici bien qu’elles aient été confortées par le récit de Jordan à l’issue de la réunion à laquelle il avait assisté. Mais il semblerait qu’elle pourrait bientôt se forger sa propre opinion puisque Guenièvre venait de pénétrer dans l’Olympe, sans être ravie d’être là de manière évidente. « Pas de jambe cassée en vue, malheureusement. » Pour eux, principalement. Peut-être pour elle aussi, si elle était vouée à tous les observer se regarder en chiens de faïence tout en s’assurant que cela ne dégénère pas. «  Détends-toi, tout va bien se passer. Faites pas attention à elle. » Une remarque qu’elle destinait davantage à Paz, estimant que Jordan était plus capable de prendre sur lui et de se tenir que la mexicaine bien qu’elle n’ignorait pas que la colère et le mépris de son époux étaient plus insidieux mais tout aussi virulents lorsqu’ils venaient à émerger.

Celle dont on lui avait dressé un portrait haut en couleur lui parut bien terne lorsqu’elle finit par réaliser – certainement à son plus grand déplaisir – qu’elle se trouvait en face de la russe et à proximité des miliciens à qui elle semblait bien rendre leur défiance. Silencieuse, elle se contenta d’adresser un bref hochement de tête à Oksana auquel elle répondit, ses lèvres s’étirant en un faible sourire de politesse. « Bonsoir Minerva. On a jamais eu l’occasion de vraiment se rencontrer encore, ça tombe bien. » Une vaine tentative, relevant davantage de la diplomatie que de l’empathie, pour mettre à l’aise l’alchimiste qui lui avait grommelé une salutation entre ses dents, non sans avoir rempli leurs verres au préalable pour vider le sien aussitôt. La gnôle avant la politesse. Un sens des priorités particulier, pas qu’elle en soit vraiment étonnée. Le sens des fonctions de la chimère l’habitait suffisamment pour qu’elle ne vienne pas le souligner explicitement, bien que son binôme ne l’aidait pas particulièrement à garder sa langue acérée dans sa poche en agissant de la sorte. Elle n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher d’esquisser un sourcil levé avec un discret sourire narquois, presque désabusé, devant la scène.  

Les salutations faites furent le moment que Paz avait jugé opportun pour lancer une pique – qu’elle savait audible jusqu’à leur table – à la reine Guenièvre, ce à quoi Oksana du se mordre la langue pour réprimer une lippe amusée, qui parvint tout de même à se dessiner quelque peu, suffisamment pour que la russe attrape son verre pour cacher ses lèvres non sans hausser les sourcils à la remarque de la milicienne. Même si cela s’annonçait divertissant, l’alcool l’aidant à apprécier les chamailleries, elle ne souhaitait pas vraiment en être mêlée bien qu’il semble qu’elle le serait malgré tout, quoi qu’elle puisse en penser. Soit. Oublions la détente dans ce cas-là. Que les hostilités prennent place.

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@paz flores @oksana vasilyeva @minerva hoffman

à l'évocation de l'hôte de la soirée, tu te demandes toi aussi ce qui a bien pu lui passer par la tête. sans doute avait-il encore abusé de certaines substances lorsqu'était venu le temps d'assembler les duos. les mots te brûlent les lèvres mais tu les gardes pour toi, par respect pour oksana et l'état dans lequel tu l'avais retrouvée après qu'il ait failli y passer, il y a quelques jours, alors qu'elle était intervenue pour le réanimer et, sans aucun doute, lui sauver la vie. c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles t'es là, après tout. parce qu'à chaque fois que tu la vois vulnérable, tu te rappelles comment tu es devenu celui que tu es aujourd'hui et comment t'es devenu le bras droit de la milice. grâce à elle et à son soutien indéfectible, ni plus ni moins. un soutien que tu lui renvoies autant que tu le peux. sauf que ce soir, il semble finalement que tu vas en avoir bien plus besoin qu'elle pour te retenir de lâcher ton venin sur l'alchimiste.

la reine ne tarde d'ailleurs plus à arriver et tu ne peux retenir un soupir face à son attitude, à la fois exaspéré par son manque d'éducation et presque déçu qu'elle ne semble pas à la hauteur de mener à bien une joute verbale. tu l'observes remplir les verres de leur table, à elle et oksana, et engloutir le sien d'une traite, un sourcil relevé et un sourire presque amusé au coin des lèvres, avant de te retourner vers ta partenaire de la soirée. les paroles que tu prononces alors sur le même ton faisant écho aux siennes. "reste à savoir combien de temps elle va mettre à en faire, maintenant qu'elle est là." et tu ne doutes pas que cela se produira bien assez tôt et qu'elle trouvera forcément une raison de faire des histoires. tu ne te souviens que trop bien de cette seule fois où tu t'es retrouvé dans la même pièce qu'elle. cette unique fois qui a suffit pour confirmer l'idée que tu t'étais déjà faite par les seuls murmures que tu avais entendus à son sujet.

t'es persuadé qu'elle finirait par faire des histoires sans l'aide de personne mais t'es trop tenté de l'aider en la poussant à bout. ta main se pose sur ton verre auquel tu n'as pas encore touché et un sourire mauvais se dessine au coin de tes lèvres tandis que tu relèves les yeux vers hadès. "avec un peu de chance, elle peut encore s'étouffer avec sa gnôle, ce serait un beau final pour sa majesté." tu lâches, toujours suffisamment fort pour que ta remarque parvienne jusqu'à la table voisine. peu importe qu'elle soit préparée à la joute ou non, t'es pas contre le fait de te battre de manière déloyale.

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@paz flores @oksana vasilyeva @jordan park

Les derniers conseils d'Ezra se répétaient en boucle dans l'esprit de la Reine, comme une sorte de chanson ayant pour but de lui remonter le moral, lui donner la force de faire face aux futurs coups bas de ceux à proximités de sa table. Car oui, elle s'y attendait. C'était des Chimères après tout. Mais son amie lui avait dit de garder la tête haute, de montrer que rien ne pouvait l'atteindre, qu'elle était la digne chef des Alchimistes ... Conneries. Que de conneries. Si elle s'était assise à cette table, c'était uniquement pour lui fermer le clapet et pour ne plus être emmerdée. De toute façon, Adhémar ne lui avait rien dit sur le fait de partir prématurément d'ici. Mais quitte à s'être faite traînée ici, en plein territoire ennemi, comme une gamine refusant de bouger de sa chambre, Guenièvre comptait vider plusieurs verres histoire d'oublier ce date d'ors et déjà bien foireux. Et c'est ce qu'elle fit. Avant même un bonjour. Vu son état dépressif dont elle peinait grandement à sortir et sa mine exténuée, ne pas être polie -ni maniérée- était le cadet de ses soucis. Néanmoins, n'ayant toujours pas répondu à Zeus, Minerva hocha très légèrement la tête avant de finalement répondre. "Oui. Ça tombe bien. J'imagine." Non. Rien ne tombait bien. Dire qu'elle avait eu besoin de boire pour se donner de la force, comme toute bonne Alchimiste qui ne respectait pas son foie. Et elle avait bien fait car, grâce à ce nectar divin, elle avait réussi à s'empêcher de jeter la bouteille sur la chienne et le clébard. Poings serrés, sourcils froncés, regard meurtrier orienté vers la table d'à côté. Pas de mots, pour l'instant du moins. Ils la cherchaient et se plaisaient à le faire. Ils voulaient déjà la pousser à bout. Et ils allaient y arriver. La seconde phrase du crétin était ... Pour le moins difficile à supporter.

Oh il n'était surement pas le premier à souhaiter sa mort et clairement pas le dernier. Minerva n'était pas dupe à ce point. Mais oser le dire à quelques centimètres d'elle ... Heureusement qu'il était dans son territoire, entouré de gens qu'il connaissait. Sinon, personne ne l'aurait plus jamais retrouvé. Etrangement, imaginer son cadavre se faire dévorer par les vers relaxa la Reine qui, en guise de réponse, chuchota à son intention. "Si tu attends que les choses se fassent d'elle-même, c'est que tu es certainement trop faible pour accomplir quoi que ce soit. Ça ne m'étonne pas." Elle ne le regardait même pas, insolente, préférant largement détailler Oksana. "Oh et ... Je suis bourrée de surprise. On me sous-estime souvent, Pass. Euh. Paz. Comme lorsqu'on me croit juste énervée mais qu'au final j'arrive à empêcher des dingues de chopper une arme à feu. C'était ... Etonnant, pas vrai ? Ouais, sûrement."

Furtivement, Guenièvre jeta un coup d'oeil aux provisions sur la table. Assez pour deux. Ne comptant pas rester assez longtemps pour les consommer, elle avait décidé de ne pas toucher à sa part pour à la place le rapporter au bercail. Et dire que ces Chimères avaient eu l'idée d'organiser une fête pareille au beau milieu d'une famine ... Quelle idée de génie. Digne du gang, en somme. "Sinon ... Tout se passe bien chez les Muses ? Est-ce que ... Rei va bien à tout hasard ?" Un sujet. Un peu déterminé au hasard. Mais c'était toujours mieux que de se battre verbalement avec des imbéciles.

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@Oksana Vasilyeva, @Jordan park @minerva hoffman

Bon courage. Ouais t'en aurais sans doute besoin. T'es déjà mécontente de la situation, te disant qu'à la limite, une soirée avec Oksana et Jordan aurait été plaisante même avec l'ajout d'un inconnu. T'estimes que presque 99% de l'île aurait été plus agréable que la Reine des Alchimistes.  Les paroles d'Oksana te poussent à hausser les épaules. Tu sais qu'elle a raison, que de toute façon, t'as pas vraiment le choix. Soit tu endures, soit tu te barres et tu ne vas certainement pas fuir une idiote. Faudra juste que t'arrives à te retenir de lui mettre ton poing en pleine gueule. Toute chose plus sympathique que cette conclusion serait admise à tes yeux. Ce pourquoi tu te permets de lancer des piques à peine la sorcière arrivée. C'est gratuit et sans doute pas nécessaire, mais ça te détend. Voir que Jordan est de la partie aide également, un mince sourire se dessinant sur tes lèvres lorsqu'il renchérit sur la chose. Tu ne peux qu'approuver ses dires, ce n'est qu'une question de temps avec que la Guenièvre de service fasse une histoire quelconque, déclare une nouvelle croisade pour une raison ou une autre.

Mais la frise du temps potentiel est accélérée par un nouveau commentaire de Jordan. Cette fois, c'est un sourire franc qui se dessine sur tes lèvres. T'aimerais bien que ça se passe comme ça, qu'elle s'étouffe, elle est assez conne pour ça non ? Certes, ce serait problématique puisqu'elle est en territoire des Chimères, surtout après la mort d'Harumi et Bianca ou encore l'histoire avec Salvador, mais tu serais plus que contente du résultat. Dommage que ce ne soit pas possible et qu'à la place vous étiez forcés de l'écouter déblatérer n'importe quoi. Tu ne peux que soupirer lorsqu'elle sous-entend que Jordan est trop faible. Grossière erreur de sa part. « Faut dire qu'elle doit être une experte sur la faiblesse. » Tu t'adresses à Jordan, un haussement d'épaule accompagnant tes dires. Et t'aurais pu en rester là, parce que t'essaies de faire un minimum d'effort - peu importe que ça ne paraisse pas - mais elle te fait tiquer. Déjà en massacrant ton nom, mais la mention de l'arme à feu fait tourner le sang dans tes veines. Tu serres la mâchoire réprimant la colère qui t'urge de rectifier l'affront. Tu finis par serrer le poing, essayant de détendre les autres parties de ton corps alors que tu lui réponds : « J’imagine que les miracles ça arrive même aux plus désespérés. Sauf que tu t'en es sortie avec une partie de l'arme donc elle a fini entre les mains d'une dingue. » La répartie n'est pas nécessairement ta plus grande force, t'en as pas souvent besoin. T'imposes le respect sans ça, mais ça marche peut-être pas sur les idiotes.

T'es surprise lorsqu'elle change soudainement le sujet de conversation pour parler des Muses, d'une en particulier en fait. Tu fronces les sourcils. Où veut-elle en venir avec ça ? Ton attention passe vers Oksana, curieuse de voir ce qu'elle peut bien trouver à lui répondre. C'est surtout pour te retenir de ramener Rose sur le tapis. T'en as bien envie, avouons-le, juste parce que t'es certaine que ça la fera réagir. Sauf que tu sais aussi que Rose n'apprécierait probablement pas, alors tu te tais par respect pour le nouvelle Milicienne. De toute façon tes mots n'ont souvent pas la force de frappe de ton poing, au pire tu te résoudras à utiliser ce que tu connais le mieux.

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@Paz Flores, @Jordan Park @Minerva Hoffman

Elle n’attendait pas grand-chose de cette soirée à laquelle elle assistait par obligation et, d’une certaine façon, par bonté de cœur mais non par hédonisme, bien au contraire. Elle s’était presque résignée à souffrir en silence face aux balbutiements d’un illustre inconnu aspirant à un béguin d’un soir pour finalement invoquer ses fonctions afin de s’éclipser. Néanmoins, son interlocutrice semblait prise dans une affliction bien plus grande que la sienne, probablement du fait de leurs voisins de table chers à son cœur mais retournant celui de l’alchimiste dont la correction était malgré tout à revoir. Si tomber nez à nez avec la hiérarchie chimérique l’affligeait tant, peut-être aurait-il été plus judicieux qu’elle s’en tienne à ses sauteries forestières au lieu de mettre le pied en territoire manifestement ennemi, bien que la tentative de dialogue initié par Oksana souhaitait arranger leurs relations pour le bien de leurs groupements respectifs. Rien de bien pertinent ne lui fut donné en retour, du moins rien qui puisse entretenir une conversation qui s’annonçait pénible, si même réalisable. Zeus trempa ses lèvres dans son verre, circonspecte, tout en jetant un œil à Dionysos dont les intentions lui étaient incompréhensibles pour l’heure. Peut-être avait-il s’amuser, à ses dépens plus qu’à ceux de Minerva dont la détresse était trop apparente pour être attrayante.

Ses camarades de tablée ne lui facilitaient d’ailleurs pas la tâche, son propre époux venant souligner la joute de son amie adressée à la reine Guenièvre, en piteux état ce soir. Leurs escarmouches lui arrachèrent un sourire qu’elle dissimula derrière une gorgée de gnôle, pas de celle des plus réussies des alchimistes mais nul était besoin de gâcher l’alcool de meilleure facture pour un événement pareil où les gens s’enivreront pour subir, s’égayer ou troubler le visage de celui qu’ils ramèneront dans leur couche. La pique suivante de Jordan lui fit toutefois raidir ses muscles, le regardant en coin, connaissant son aversion pour la reine mais estimant qu’il ne valait pas mieux en détailler l’intensité devant sa majesté elle-même, pas en de telles circonstances et pas de façon à pousser leurs deux gangs à un affrontement qui prendrait sa source dans une bataille d’egos superflue.

Elle se garda toutefois d’émettre le moindre son, se contentant d’écouter la reine déverser son propre fiel en la regardant droit dans les yeux, à croire qu’elle n’était même pas capable de regarder en face ses assaillants ou qu’elle avait un strabisme particulièrement prononcé et jusqu’ici insoupçonné. D’autant que sa façon de faire suggérait presque que ses paroles pouvaient s’adresser à Oksana ce qui eut le don de lui déplaire, sans parler de ce qu’elle insinuait à propos de Jordan. La russe reposa son verre délicatement sur la table, restant pour le moment au fond de son siège mais ses sourcils se fronçant légèrement, gardant son regard rivé sur l’alchimiste à la répartie douteuse, voire piteuse. Il était certain que le portrait haut en couleur qui lui avait été dressé prenait tout son sens en cet instant même.

« Les muses vont bien. Les clients deviennent plus pingres et surtout plus agressifs avec les temps qui courent mais l’on veille sur les nôtres. Quant à Rei, elle va bien. Elle s’est faite plutôt discrète ces derniers temps. J’ignorais que Déméter était la favorite de la reine. » Elle aurait pu assortir sa dernière remarque d’un sourire, en d’autres circonstances, mais le manque de respect évident qui lui était porté – non pas en tant que Zeus mais simplement en tant qu’inconnue avec qui l’alchimiste n’avait jamais eu d’altercation au préalable – lui rendait difficile la chose.

La muse se pencha en avant, posant ses coudes sur la table en joignant ses mains, afin de se rapprocher de la reine Guenièvre. « Mais de toute évidence, faire la conversation ne vous intéresse pas Minerva alors autant éclaircir les choses. Lorsqu’il est question de ne pas violer une loi dont la Milice doit assurer le respect, il est davantage question d’intelligence et de bon sens que de faiblesse. Des qualités qui semblent vous faire défaut lorsque vous insultez les Miliciens les plus hauts gradés en me regardant droit dans les yeux, le tout sur le territoire des Chimères. Vos disputes ne me concernent pas alors la prochaine fois que vous voudrez dénigrer quelqu’un de façon si peu convaincante, il serait plus audacieux de les confronter directement. » Après un instant, elle retourna s’appuyer contre le dossier de sa chaise, hésitant un instant à la quitter pour tourner les talons avant de se résigner en croisant ses bras sur sa poitrine, assumant ladite affliction qui venait maintenant la frapper face à la tournure des événements. « Je sais pas ce qui a pris Oz. De toute évidence, vous ne vous appréciez pas mais vous êtes si occupés à vous aboyer dessus qu’on ne sait même pas pourquoi vous le faites en premier lieu. »