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rp commun n°5 // ft. les représentants des gangs

Tu te laisses faire quand tu sens les bras du jeune asiatique qui se trouve prêt de toi. Tu comprends c’qu’il veut faire. Tu hoches la tête et te relaisse tomber sur ta chaise. T’écoutes attentivement les gens. Tu sais analyser les gens. Beaucoup. Tu connais pas grand chose en culture mais t’es assez intelligent pour comprendre ce qui se passe. Et t’es assez intelligent pour comprendre que @Don Ferrino n’a pas tord dans tout c’qu’il raconte. Et t’es pas assez con pour ne pas comprendre que la remarque de @Milo Gallagher est déplacé et qu’il te prend pour un con. Tes yeux se plissent alors. “ T’as fais aucune remarque pertinante depuis le début de la réunion. Alors, je parais peut-être con mais j’essaye de comprendre. Il vient pas de ton gang à toi cette personne, tu le connaissais pourtant, non? Alors, t’es mal placé pour parler. “ Tu parles trop vite. Tu réfléchis pas, et tu pourrais blesser @Joy Samuels, c’est tout ce que tu n’souhaites pas. Tu la connais pas cette fille mais elle a l’air dépassé. Plus dépassé que les autres, ça la touche au plus profond d’elle. Ce regard. Il en dit long. Il est vide. “ Au lieu de parler de lui comme s’il n’était pas un humain, et comme s’il avait des liens avec personne dont cette femme. Parlez-en comme si on était dans un jugement. Des explications, peut-être? Il mérite sûrement de donner des explications avant de le tuer. Elle mérite de savoir, elle. “ Tu pinces tes lèvres en lançant ton menton dans la direction d’Oz. C’est pas vrai? Elle a le droit de savoir, et il a le droit de se défendre ce type. Même si tu l’aimes pas. Même s’il a mis en danger votre famille. “ Il a une arme. Il tue des gens. Il a pas l’air d’un psychopathe. Quelque chose se trame derrière ou peut-être que j’suis trop con pour comprendre? “ Bérénice serait sûrement surpris de te voir si pincé. Si peu toi, si peu Oswell. Tes doigts passent sur ton visage et tu te tournes vers @Paz Flores et @Iouri Toya en recherche de soutien.

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T’aurais aimé qu’on te laisse sortir tranquille, qu’on te laisse aller frapper Lenny et passer outre les émotions qui te prennent par la gorge. Tu sais même pas quoi penser de cette découverte. Tu voudrais bien croire que c’est faux, mais quelque chose te dit que c’est un espoir vain. Sauf que y’a quelqu’un qui vient t’arrêter et tu fixes Zoya en silence pendant un moment. « Ouais je veux bien. » Que dire d’autres ? C’est pas comme si tu pouvais les écouter plus longtemps et si tu peux juste sortir si elle t’accompagne, bah tu feras avec. Ça empêche pas que ça te fasse chier qu’elle soit là et qu’elle te fasse un petit discours. Tu veux pas les aider, tu veux pas la frapper elle. Tu veux frapper Lenny, tu veux lui hurler après jusqu’à ce qu’il comprenne. Comprenne quoi ? Probablement le fait que ton coeur est en miette à l’idée qu’il se soit joué de toi, qu’il ait gagné ta confiance et ton amour pour n’être que le pire connard au final. Alors tu dis rien à celle qui t’accompagne, t’as compris qu’elle te laisserait pas partir et franchement, la dernière chose que tu veux c’est éclater en sanglot devant elle.

Objectif qui devient encore plus complexe lorsque @Milo Gallagher vient vous rejoindre. T’hoches doucement la tête face à ce qu’il te dit, luttant contre des larmes qui ne demandent qu’à sortir. « J’ai pas le droit de partir à ce qui parait. » Tu marmonnes la chose avant de le regarder rentrer. Il a bien raison, s’ils sont laissé à eux-mêmes ils prendraient surement des décisions stupides, parce que c’est ce qui arrive dans ce genre de décision. Tu soupires doucement en tendant l’oreille pour entendre ce que Milo dit à l’intérieur de la salle. T’entends ton nom et tu peux supposer le reste. « Merci. » Que tu souffles à @Zoya Selassie. Elle a pas fait grand chose, mais elle t’a empêché tu supposes que c’est déjà ça.

Tu rentres à l’intérieur, te postant à côté de Milo, juste à temps pour entendre la tirade d’@Oswell Johnson. Tu supposes qu’il a raison même si ce n’était que de ton envie immédiate tu le tuerais sans plus de cérémonie, juste pour taire la douleur. « Je pense qu’il a une raison de faire ça, parce qu’il avait rien contre Nayati et je suis pas sure qu'il a vraiment connu Harry. » Enfin pas à ce que tu saches, mais visiblement tu le connais pas plus que ça. « Je peux l’amener où vous voulez. Avec de la chance il aura pas le temps de se débarrasser de l’arme avant. » Parce que tu l’as jamais vu avec l’arme, même lorsqu’il n’avait aucune option pour la cacher.

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Minerva semblait être la seule à parler avec son coeur plutôt qu'avec sa tête et ce n'était clairement pas digne de son rang. Elle n'avait pas réfléchi à ses mots, gueulant insultes sur insultes à l'égard du meurtrier, à juste titre cependant. Mais, visiblement, cela n'avait pas été du goût de tout le monde. Harumi, bien que ça lui arrachait les neurones de le penser- n'avait pas entièrement tort. Idem pour Zoya, même si elle était partie dans le couloir rattraper Joy. Jaylen aussi, malgré que ce dernier l'avait forcée à s'asseoir, ce à quoi elle avait simplement répliqué avec un regard meurtrier tout en obtempérant. Et depuis elle avait écouté tout le monde en silence, essayant de canaliser sa haine intérieure pour ne pas exploser. Mais le gamin qui frappait sur la table pour accuser des innocentes -surtout Zoya- lui tapait vraiment sur les nerfs. Elle aurait aimé le remettre à sa place, mais Eliott s'en était déjà occupé.

Quelle fut sa surprise en entendant quelque chose d'intelligent sortir de la bouche du chef magicien. Au moins ils étaient d'accord sur un sujet. Lenny allait finir par crever. Ce n'était même pas une question. L'idée de l'attirer par une muse était tentante, l'une d'entre elles venaient même de se proposer. Mais visiblement Paz avait une autre idée derrière la tête. Idée très séduisante au passage.

Milo partit alors à son tour dans le couloir et la Reine commença sérieusement à se demander si une contre-réunion ne se déroulait pas là-bas. Néanmoins elle n'eut même pas le temps d'y réfléchir car l'autre gosse revenait à la charge avec des couinements insupportables. Défendait-il vraiment le tueur ? Minerva l'observa sans comprendre avant de soupirer bruyamment et bien heureusement, les trois dans le couloir revinrent au même moment. Sinon elle lui aurait balancé une belle pique dans la tronche.

Joy, qui semblait touchée par toute la situation -compréhensible en même temps-, se proposa de jouer l'appât. D'après les informations de Milo, le meurtrier était amoureux d'elle. C'était parfait.

- "Génial alors." Recommença-t-elle sans pour autant proposer une nouvelle fois sa croisade. "Faudrait le prendre de court car là, plus on attend plus y'a de chance qu'il comprenne qu'il est pourchassé. Et plus y'a de chance qu'il soit méfiant. Même envers son crush." Minerva faisait un réel travail sur elle-même pour ne pas juste gueuler. "Y'a moyen d'organiser une rendez-vous dans genre vraiment pas longtemps ? Faudrait un endroit neutre, ou bien caché. Histoire qu'on puisse l'attendre en embuscade. Style ... Forêt de bambous ? Car si c'est en territoire de Sages, bah ce sera pas très normal de voir débarquer tout le monde et les gens vont commencer à poser des questions et ça pourrait l'alarmer. Même en effectif réduits ce sera étrange. Mais bon, j'laisse les tactiques d'interventions aux Chimères." Elle croisa les bras avant de regarder Jaylen du coin de l'oeil pour jauger sa réaction.

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Sincèrement, elle te fait de la peine, la Sage. Pas dans le genre pitié mal placée... c'est plus de l'empathie. Tu sens bien à quel point ça vient la toucher, elle, personnellement. Et l'espace d'un instant, les échanges puérils à l'intérieur de la salle ne t'intéressent plus, même s'ils te parviennent encore un peu, étouffés. Tu en captes certains bouts. Tu respectes l'échange entre les deux Sages, sourit légèrement à Milo, avant de souffler à Joy « On y retournera quand tu te sentiras prête. » ni plus, ni moins. Elle se décide vite, tu lui emboîtes le pas, haussant les épaules avec un léger sourire quand elle te remercie. T'as pas fait grand chose. Peu importe. T'es presque rassurée de voir qu'Eliott n'est pas en train d'essayer de frapper chacun des chefs de gang présents dans cette salle, et tu retiens un sourire amusé à cette pensée avant de retourner près de ton binôme.

La Chimère parle, et t'es légèrement agacée de la façon dont il s'adresse à Milo. « Sérieux, tu t'entends parler ? Si ça avait été une Chimère le meurtrier, t'aurais fermé ta gueule selon le même principe que celui que t'énonces, ou pas ? Sans Milo, on saurait même pas le nom de ce gars. » que tu lui rétorques, en levant les yeux au ciel. C'est même pas une attaque, c'est juste une constatation qui a besoin de sortir. Parce que c'est clairement stupide comme raisonnement, de dire que parce que Lenny fait partie des Sages, les chefs des Sages sont mal placés pour parler. Au contraire. Ils connaissent bien mieux le tueur et ses habitudes que n'importe qui ici. Malgré tout, la Chimère a des idées intéressantes, tu peux pas le nier. Sur le reste, t'es même plutôt d'accord avec lui, mais t'as pas trop le temps d'exprimer cette approbation que la voix familière de ton amie vient frapper tes tympans.

Visiblement, Minerva s'est calmée. C'est déjà un bon point. Tu l'écoutes, tu sais pas trop quoi penser de ce qu'elle vient de dire. T'es pas tellement une tacticienne, toi. Pas quand il est question de réfléchir à comment piéger quelqu'un, à vrai dire. Et ça te plaît pas, d'ailleurs, comme option. « Moi, j'ai juste une question. Ça peut paraître con, hein, mais Joy, il risque pas de te buter malgré tous les sentiments qu'il a pour toi ? » L'amour, c'est pas une base suffisamment solide sur laquelle poser une tactique pour l'attraper. Pas à tes yeux, en tout cas. Et tu t'inquiètes plus des potentielles victimes de votre plan foireux qu'autre chose.

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C’est probablement con de te proposer comme appât, mais tu te dis que ça te rendra au moins utile. Puis, qui sait, si Lenny t’aime vraiment, ça fonctionnera. Et ça te fait chier de penser comme ça, de mettre en doute les mots qui t’ont autant fait vibrer. Sauf que c’est la seule chose que tu peux faire. Mieux vaut te dire que c’est tout faux, qu’il s’est uniquement servi de toi. Ça te permet de te concentrer sur la colère, sur cette envie de le tuer et c’est probablement la seule chose qui te permet de tenir à cet instant précis. Surtout dans cette réunion où t’as l’impression que soit ils te blâment pour ce qui s’est passé, soit qu’ils te prennent en pitié et tu sais franchement pas ce qui te dérange le plus.


Tout le monde semble d’accord - ou du moins suffisamment d’accord pour ne rien dire - à l’idée de se servir d’un appât, de toi en l’occurence pour choper Lenny. T’écoutes l’argumentation de Milo sur le sort qui attend celui que tu aimes - ou aimais, peut-être. Tu donnes pas ton avis sur la question, ça te parait évident de toute façon. Non, tu ne prends la parole que lorsque @Zoya Selassie et @Milo Gallagher font remarquer un défaut du plan sur lequel vous vous alignez : le risque que tu sois blessée. L’émotion te prend par la gorge et il te faut un moment pour donner une réponse intelligible. « Je ne pense pas. Enfin y’a moins de chance que j’y passe que vous. » Que quiconque sur l’île tu penses, même. Ce qui fait de toi la meilleure solution et la seule que vous aviez à l’instant présent.

Ce qui ne laisse que l’autre problème, quand mettre votre plan en oeuvre ? La Reine des Alchimistes a raison : le plus tôt sera le mieux. « Si la majorité est d’accord, autant faire ça tout de suite. Je peux l’attirer à la forêt de bambous et ceux qui savent se battre s’y cachent pour lui tomber dessus. » Tu penses à la Milice, mais tu penses aussi aux Magiciens, même si aucun des deux n’a ta confiance. « Vous pourrez décider de ce que vous faites de lui un fois qu’il est arrêté. » Tu te détaches complètement de cette histoire. T’as ni la foi, ni l’envie, ni la légitimité de juger Lenny. Tu veux juste que ce soit fini et peut-être avoir un brin d’explication d’ici là.

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Fou amoureux de Joy, voilà le genre d’information qui t’intéresse. Bien sur Milo ne souhaite pas se servir de la fille comme appât sans son autorisation, mais ce n’est pas exactement un choix que tu comptes laisser aux principaux intéressés. Si c’est votre seule chance de choper le tueur, tu n’hésiterais pas à te servir d’elle par la force. Heureusement, ça n’en vient pas là alors que la Sage se propose d’elle-même, ce qui semble gagner l’approbation d’une partie de la salle. Seul Oswell prend une direction complètement différente en indiquant que vous devriez lui permette de se défendre avant de le tuer. Autant le dire, ça ne t’arrange pas qu’il dise ça maintenant, mais tu te dois de le soutenir, surtout vu qu’il se tourne vers toi. « Dionysos a raison, s’il a des explications à donner ou des dernières volontés nous devrions lui accorder. » Mais bon, chaque chose en son temps, il faut le capturer avant tout ça.

Tu écoutes les différentes participations, notant que Minerva a parfaitement raison et que pour une fois, Milo propose quelque chose d’intelligent. Même l’appât - oups la Sage - donne son accord. Reste à voir si le reste de l’assemblée vous suivra dans cette direction. Ce pourquoi tu te décides à finalement donner ton avis et, avec de la chance, gagner l’approbation des autres membres de cette réunion. « Je propose que ceux qui savent se battre se chargent de lui. Sphinx et moi-même avec l’aide d’Arès et la votre… » Tu t’arrêtes un instant pour regarder les Magiciens, Don Ferrino et Harumi Saito, jugeant que dans l’ensemble des personnes présentes, ils sont probablement les plus à même de pouvoir vous êtes utiles. « Autant confier l’exécution du plan à une petite partie d'entre nous si on ne veut pas que ça s’ébruite. » Oh tu aurais préféré garder ça qu’entre les membres de la milice, mais ça ne passerait pas, tu t’en doutes. Au moins comme ça personne ne pourrait t’accuser de vouloir toute la gloire ou de soupçonner la Milice de vouloir partir avec le tueur sans jouer le jeu de cette réunion (une accusation qui serait stupide considérant que tu es celle qui l’avait convoqué).

Jugeant que vous aviez un semblant d’accord, tu regardes Jordan et Iouri pour savoir s’ils sont partant avant de te tourner les autres participants de cette assemblée. « Ceux qui restent pourraient préparer une pièce pour le détenir et l’interroger. » Tu vises surtout les Organisateurs, c’est leur boulot après tout non ?   

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La discussion avance vite et les décisions se prennent rapidement. Tant mieux, t'as pas envie de rester là plus longtemps. T'arrives à serrer la mâchoire et les dents pour pas faire de remarques à chaque fois qu'un chef de gang prend la parole. Enfin, un chef. A croire que même les chefs de gangs sont pas capables de se déplacer quand c'est important, à envoyer des sous-fifres faire leur job à leur place. La relation d'une des cheffes avec le tueur est dévoilée. C'est Joy. La seule pour qui t'avais commencé à avoir une pointe de respect la dernière fois. Et comme ta confiance est dure à gagner, elle est aussi dure à perdre. T'arrives pas à imaginer qu'elle aurait pu être au courant, ou pire, complice. Puis vu l'état dans lequel ça la met, ça te semble logique qu'elle soit pas au courant. Les plans fusent après que Zoya et Joy soient sortis. Même Milo qui était sorti quelques secondes finit par prendre le lead et exposer son plan. Et tu dois bien avouer que ça te semble pas stupide comme idée. Et ça t'arrange que ce soit les Miliciens et les Magiciens qui se chargent que l'attraper. Faire de la logistique et préparer une salle, c'est dans tes cordes. Eux qui aiment tant se foutre sur la gueule, pour une fois qu'ils en font profiter le plus grand nombre. Tu vois la Magicienne, Harumi, hocher la tête en accord avec les mots de Paz. Et à ton tour, tu lances un "D'accord." simple. Après tout, s'il s'agit juste de mettre une chaise dans une salle et de trouver un moyen de la sécuriser pour qu'il ne réussisse pas à s'échapper, c'est dans tes cordes. T'es plutôt doué pour sécuriser des pièces. Bien obligé, avec la somme d'argent que représentaient les codes et matériels qui se trouvaient dans ton bureau, à la boîte.

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Tu retiens les mots qui te brûlent la gorge, ceux qui hurlent que tout le monde a le droit à trois chances dans la vie, face au discours de Milo. Tu te tais, parce que tu sais que dans ces circonstances, dire que tu n'es pas d'accord pour condamner Lenny à une mort proche serait une sottise. Parfois, il faut apprendre à écouter la majorité. Pour le bien du plus grand nombre. Tu as appris ça, avec toutes ces années à être Organisatrice. Et puis, @Milo Gallagher t'inspire confiance, tu serai donc prête à le suivre. @Joy Samuels te rassure également. Et malgré ta gorge qui se serre, tu essaies de penser à l'ensemble plutôt qu'à toi-même et à tes convictions. Lenny est loin d'être innocent, et même si tu voudrais te contenter de le garder enfermé, de le punir de cette façon, tu sais que les habitants de l'île réclameront son sang. Tu ne peux donc pas aller contre la décision du groupe. Impossible, même si ça te donne la nausée. Tu regardes @Eliott Qiang, cherchant un soutien. Ton binôme ici, celui auquel tu fais confiance bien plus qu'à qui que ce soit d'autre dans cette pièce. Si même lui ne s'oppose pas à la décision du groupe, tu ne peux définitivement pas le faire. Parfois, c'est aussi ça, savoir être réfléchie. Alors, aux derniers mots de @Paz Flores tu réponds : « On s'occupe de préparer la pièce. Ceux qui peuvent être utiles pour nous aider sont les bienvenus. » C'est tout ce que tu concéderas, et ta participation à tout ça s'arrêtera là. Mais tu fais au moins ça. Tu prends ton rôle au sérieux, tu ne veux pas passer pour une lâche ou une incapable.

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T'es attentif à tout ce qui se dit, tu préfères pas trop l'ouvrir parce que tu sais que le moment est grave. Il te faut aussi un peu de temps pour assimiler que c'est Lenny, le responsable de tout ce merdier. T'aurais clairement pas misé sur lui, mais faut croire que les apparences sont souvent trompeuses. A les entendre, tu te doutes de la façon dont tout ça va finir, quoi que t'en dises. Au moins, l'idée de le confronter aux accusations est partagée. Parce que dans le fond, t'as bien envie d'avoir des explications, même si t'es clairement pas le plus atteint par ces meurtres.
Tu désespères face à la chimère qui gueule, te concentre davantage sur ce que disent les autres. Tu lèves les yeux au ciel à voir ce balais de sages partir et revenir, mais tu te contiens, reste silencieux. Bras croisés, les yeux toisant les autres autour, t'écoutes. T'es d'accord avec l'idée qu'il faut l'attraper rapidement, tu doutes plutôt sur l'idée de l'appât. Surtout quand tu vois Joy revenir, accepter même d'endosser ce rôle. T'évites de montrer ta surprise, ni même d'exprimer que tu trouves ça relativement con. Tu continues de suivre ce qu'il se passe. Puis tu te redresses finalement sur ta chaise. « J'suis d'accord pour l'attraper maintenant même s'il faut. Manquerait plus qu'il bute quelqu'un de plus pendant qu'on reste là à réfléchir. » T'as pas envie de le croire innocent, t'as pas envie de le croire coupable non plus. T'as simplement envie de l'entendre de ses lèvres, ce qui lui est passé par la tête, pourquoi il a osé faire ça. « Le problème qui reste à résoudre, vous voulez vous planquer ou dans la forêt de bambous ? Parce que ça reste relativement vague les gars. Vaudrait mieux rester pas trop loin quand même. » Ton air si impassible reste ancré sur ton visage. T'as pas l'impression d'être d'une grande aide à tous les voir demander sa mort. Pourtant, tu vois pas trop quelle autre sanction pourrait être donné sur cette île misérable. Tu voudrais juste t'assurer de chopper la bonne personne avant d'en arriver là, surtout. Il y a au moins un choix que tu peut faire, et qui paraît limpide. « J'viens vous aider à l'chopper. » finis-tu par lancer en direction de Paz. Parce que dans le fond, tu peut décemment pas laisser la milice et les magiciens seuls avec lui.

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les festivités ouvertes par paz et ses explications sur la raison de votre présence ici prennent un tournant pour le moins intéressant. la preuve est dévoilée et le nom du potentiel tueur tombe. lenny pecks. un nom qui te dit quelque chose sans que tu arrives à te rappeler précisément quoi. et la révélation en entraîne une autre. c'est un sage. si tu avais du parier sur l'identité de celui qui était derrière tout ça, t'aurais d'avantage misé sur l'un des tiens à qui le pouvoir serait monté au cerveau plutôt que sur l'un de ces hippies. et pourtant, t'étais certain que c'était pas une chimère. ou t'oses espérer que vous auriez été assez efficaces pour le trouver avant si ça avait été le cas. avec les révélations, les réactions commencent à s'enchaîner. la représentante des sages qui s'éclipse, la reine des alcooliques qui s'emballe, et le dieu de la connerie qui se met à parler, beaucoup trop selon toi.

adossé à ta chaise, les bras croisés sur ton torse, tu observes la masquarade et écoutes les uns et les autres exposer leurs idées pour, finalement, parvenir à une conclusion qui te paraît raisonnable. t'écoutes mais tu dis rien. t'es pas un chef, toi. t'es que le bras droit du bras droit du bras droit, et t'avais aucune envie d'être là. tu te contentes de voir vers où va la discussion, et d'attendre le bon moment pour te manifester. et ce moment arrive enfin, lorsque @paz flores propose que vous vous chargiez d'appréhender le tueur. t'es pas surpris qu'elle convie les magiciens. après tout, elle sait parfaitement ce qu'elle fait. elle sait qu'on verra d'avantage en elle le leader qu'elle désire être si elle accepte de coopérer avec les autres représentants, plutôt que de s'attribuer seule la gloire de l'arrestation. tu hoches la tête lorsqu'elle s'assure que tu es partant pour la suivre. après tout, c'est pour ça que t'es là.

tu te redresses sur ta chaise, prêt à suivre paz et le plan. prêt à aller attraper ce sage et mettre un terme à cette histoire. mais pas avant qu'il ait parlé. plus que de vouloir lui accorder un semblant de traitement équitable, t'es curieux de savoir ce qui lui est passé par la tête pour plonger l'île entière dans le merdier que vous avez traversé ces derniers temps.

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Cette fois-ci, Minerva était entièrement d'accord avec ce que disaient les autres. L'interroger était probablement une bonne idée, surtout pour connaître d'où sortait ce putain de flingue. De plus, ça ne changerait au fait qu'il allait finir exécuter donc c'était une situation gagnant-gagnant. Pour eux tout du moins, pas pour Lenny. Mais après tout il méritait tout ce qui allait lui tomber sur le coin de la gueule.

Au départ d'accord pour simplement attendre et faire une magnifique salle de détention -ou de torture au choix- pour leur invité, son avis changea du tout au tout en entendant Jaylen. Pas question de le laisser y aller seul. Si quelqu'un devait bel et bien représenter les Alchimistes durant cette arrestation, ça n'allait surement pas être lui. Ou du moins, pas lui seul. "J'viens aussi alors. 'Près tout, on connait l'lieu comme notre poche. Et autant le faire pas trop loin de la lisière de la forêt. Histoire qu'on se prépare rapidement." Pas de question, une simple affirmation. Pas un mot plus haut que l'autre, un ton neutre au possible, celui que Rose utilisait en permanence à l'intention du chevalier. Et indirectement Paz.

Si quelqu'un lui disait non, elle viendrait quand même. Elle avait assez fait de compromis aujourd'hui en abandonnant son idée de croisade et en baissant d'un ton de toute façon. Et puis, elle savait assez bien se battre. La Reine tourna ensuite la tête vers Zoya et lui glissa un "Bon courage." avant de se redresser à son tour. Elle se doutait bien que son amie ne voulait pas que les choses se terminent de cette manière, cependant, aller contre le courant ne mènerait à rien de plus que des tensions supplémentaires.

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Tout le monde est surpris par ta bonne idée, et franchement, tu devrais être outré par les regards des chefs -et de ceux qui ne sont pas chefs ; mais toi-même t'es étonné, toi-même tu ne t'attendais pas à un tel éclair de génie. Tu peux pas cacher ton sourire satisfait, supérieur. Ton sourire de gros con. Mais n'empêche que t'es le seul qui réfléchi vraiment à ce qu'il se passe ; c'est surement parce qu'à la clef de cette histoire, il y a l'arme. Attraper le tueur, tu t'en fiches, d'une certaine manière. C'est pas vraiment ton problème, tant qu'il ne touche pas aux magiciens. Mais t'as pas oublié qu'attraper le tueur, c'est attraper l'arme ; et avoir l'arme, c'est avoir le pouvoir.

On te propose, tu ne sais plus exactement qui, d'attirer ce Lenny dans la forêt entre vos territoires, avec les magiciens et les miliciens. Minnie aussi, semble vouloir vous accompagner. Elle fait ce qu'elle veut, tu t'en fous. Limite, tu préfères la voir elle que les miliciens, t'as pas vraiment confiance. Tu suis le petit groupe, sauf que t'as un plan légèrement différent en tête. Un plan qui soit vous tuera tous, soit vous fera gagner du temps et de l'énergie. T'en parles pas, parce que tu sais qu'on essayera de t'en empêcher.
Lenny arrive et ce n'est pas lui que t'attrape, c'est sa copine. Un vieux couteau sous sa gorge, tu lui promets que s'il ne les suit pas, tu la planteras. Et très honnêtement, tu le feras, tu l'sais aussi bien que lui. Il ne tente rien, heureusement. Tu te mords la langue en voyant que l'arme termine dans les mains de @Jordan Park, mais tu peux rien dire, t'es trop occupé à tenir la sage.

De retour à la mairie, t'as toujours rien dit. T'as l'impression que la simple vue de cette arme te rend dingue, parce que c'est pas toi qui l'as en main. T'observes les autres, qui tentent d'interroger ce tueur. C'est pas une franche réussite, et t'essayes même pas, il dira rien. Les bras croisés, tu retournes au milieu des autres, loin de cette pièce un peu trop silencieuse à ton goût. Encore une fois, c'est la sage qui finit par y aller, avec un milicien pour les surveiller. C'est Harumi qui l'a proposé et tu lui lances un regard noir, pour cacher ta surprise. Au fond, tu t'en fiches. T'as pas envie de parler à un futur cadavre, tu veux pas connaitre les raisons.
Y a un silence, chez les chefs. Tu soupires, les poings serrés. "Il va mourir, mais c'est à nous de choisir." t'attrapes une cigarette mais t'as les mains qui tremblent. Y a une pression monstre dans la salle. Vous savez tous ce que ça implique. "La milice a l'arme. Pour l'instant. On doit décider de ce qu'on en fait."

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Tu t’opposes pas lorsque les Alchimistes décident de s’inviter dans la traque et l’embuscade du tueur. Oh, ça te fait pas plaisir, pas du tout même, mais la dernière chose que tu veux c’est paraitre fermée à l’idée d’une collaboration entre les gangs. C’est de la bullshit, t’es pas intéressée à faire amie amie avec eux et ils le savent probablement, mais t’as compris une chose sur cette île. L’image est importante, c’est surement ce qui a permis au tueur d’échapper à votre surveillance, parce que personne soupçonnait un sage.
Enfin, ça importe peu, vous laissez les Autres et quelques personnes supplémentaires sur place et vous allez vous placer jusque dans la forêt de bambous. Et là les choses dérapent, le chef des magiciens qui fait n’importe quoi en prenant la sage en otage. Ça fonctionne, tant mieux, mais ça te dérange. Pas que tu t’y attardes longtemps, y’a d’autres priorités, notamment l’arme qui finit entre les mains de Jordan. Tu soupires de soulagement : c’est le meilleur scénario qui peut arriver.

De retour à la mairie, les choses se passent tout aussi rapidement alors que Lenny est enfermé dans une pièce et interrogée dans une succession d’échecs. Même toi tu ne parviens pas à tirer une seule réponse du sage. Ce pourquoi tu t’opposes pas à la proposition faite d’envoyer Joy lui parler. Elle semble avoir un quelconque succès, alors autant en profiter. T’as d’autres priorités en tête, notamment la mort de tueur. Ça semble aussi être l’avis de @Don Ferrino qui souligne qu’il fallait qu’il meurt, mais qu’il vous fallait aussi décider. Il fait aussi remarquer que l’arme est en votre possession. Tu te serais bien passée de cette information partagée, mais tu dis rien, tu ne t’attardes même pas sur ce point, confiante en les capacités de @Jordan Park de la conserver pour le moment. « Il faut que sa mort soit publique. » Tu présente la chose comme une évidence. « Ça rassurera les gens sur l’île et comme ça on évite d’avoir une émeute sur les bras. » C’est tout ce qui t’importe. Enfin, tu voudrais bien le tuer de tes propres mains, mais t’es bien consciente qu’on t’accordera pas ce droit.

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Le plan de base était plutôt simple et classique. Tendre une embuscade pour Lenny en utilisant Joy comme appât, attendre le moment propice pour lui sauter dessus et l'empêcher de sortir son arme à feu pour que personne ne soit blessé et rentrer à la Mairie où les organisateurs et quelques autres étaient restés pour préparer un bel accueil au meurtrier. Sauf que Don, comme toujours, avait préféré faire bande à part et improviser une action plutôt risquée. Minnie avait préféré regarder toute la scène depuis les bambous sans réellement s'interposer ni rien, vérifiant entre quelles mains tombaient le pistolet. Une chimère. Evidemment. Mais cela n'allait pas se passer comme ça. Personne d'autre n'aurait accès à un putain de flingue.

Une fois de retour à la Mairie tout s'emballa assez rapidement. Le chef des Magiciens commença à parler de l'arme tandis que Paz détourna tout sauf habilement le sujet pour parler de Lenny, qui était actuellement en plein interrogatoire. Minerva était retournée à son siège, la mine grave. Elle aurait aimé avoir un peu d'alcool pour faire redescendre la pression, histoire de se calmer les nerfs. Une clope non plus n'aurait pas été de refus. "J'suis pour la mort publique. Mais là, c'est clairement pas le sujet le plus urgent. Paz, arrête d'éviter le sujet qui fâche." Un ton neutre, pas d'accusation ni rien, un simple constat. Exactement comme parlait Rose. "Vous leurrez pas, vous allez pas sortir d'ici avec l'arme entre vos mains. Trop risqué. Quelqu'un jouera au con avec à un moment ou à un autre. Et j'ai pas envie de sortir à la prochaine réunion un "Je vous l'avez dit" capiche ?" Ses mots sont dirigés envers toutes les personnes présentes ici, toutes celles ambitieuses d'obtenir le Graal. Car contrairement à tout à l'heure où sa colère parlait, il s'agissait là de sa logique pure et dure. Néanmoins, Jaylen devait savoir à quel point ses mots étaient hypocrites. Mais les autres chefs, non.

Elle se releva de sa chaise et commença à doucement s'approcher @Jordan Park, sans pour autant être menaçante ni rien. Elle se rapprochait juste.

- "Si quelqu'un garde ce flingue ça partira en couille ou autre. J'sais que vous voulez avoir du pouvoir mais vous en aurez pas. Personne en aura." Elle se planta devant Jordan et observa les autres dans la salle. "On va le vider de toutes ses balles. On va récupérer les douilles et les brûler pour que personne réussisse à en refaire. Le flingue on va le démonter. Le balancer à la flotte, il suffirait d'un mec qui sache plonger. Le brûler j'suis pas certaine que ça fonctionnera. Alors on va le démonter et tout le monde partira avec un p'tit morceau souvenir." Elle croisa les bras avant de repartir en direction de sa chaise. "Comme ça, les p'tits génies qui voulaient avoir une arme à feu, l'auront. En kit incomplet Ikea." Et elle retourna s'asseoir sans rien ajouter.

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Après son intervention auprès de l'alchimiste, tout s'enchaîne rapidement. Elle suit de loin lorsqu'ils vont arrêter le suspect, qui est déjà coupable à leurs yeux. Elle reste derrière, après tout elle ne sait pas aussi bien se battre que Billie, ou encore qu’Harumi. Heureusement, Don pense à un stratagème qui leur évite une bagarre inutile. Vic se sent mal pour la Sage, et n'imagine pas ce qu'elle aurait ressenti si elle avait été à sa place, et Bianca à la place de Lenny. Elle suit le cortège lorsqu'ils retournent à la mairie, mais c'est désormais autre chose qui a son attention ; l’Arme. Elle a bien vu que c'est Jordan, un Milicien, qui l’a récupéré. Si encore, c’était Bianca, il n'y aurait eu aucun souci. Mais ça l'inquiète de voir l’arme entre les mains d'un parfait inconnu. Ils parlent rapidement de l'homme qu'ils ont enfermé dans la salle d'à côté, mais la discussion vire rapidement vers l'arme. C'est Minerva, celle que Vic a repris plutôt, qui lance le sujet. Et quelque part, ça lui permet de remonter dans son estime. Elle propose quelque chose de plutôt intelligent, et Milo, un chef des sages, rebondit immédiatement en disant que c'est une bonne idée. Vic ne sait pas exactement ce que penserait Harumi de ça, mais après tout, Vic s'est déjà cramée en proposant que Joy aille interroger Lenny toute seule alors que personne n'arrivait à le faire parler. Du coup, elle dit clairement ce qu'elle pense au sujet de l’arme aux autres, sans peser ses mots, ni essayer de les faire ressembler à ceux D’Harumi. "Je sais pas si on devrait brûler les munitions, mais démonter l'arme est une bonne idée. Après tout, la poudre contenue dans les balles pourrait servir à tout et à rien, surtout aux Alchimistes je suppose, pour faire des pétards ou des feux d’artifices. Ça reste une ressource à laquelle on n’a pas accès en général. Ce serait bête de la gâcher. Une fois l’arme démontée, et chaque gang en possession d'une partie, les balles telles quelles seront inutilisables." Elle hausse les épaules, ensuite. Elle n'a plus rien à dire.

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Un appui pour la mort public, ça t’étonne pas vraiment au fond, pas de la part de la Reine alchimiste qui avait parlé d’une croisade un peu plus tôt. Sauf qu’elle te surprend, de la façon la plus négative qui soit, lorsqu’elle sous-entend que tu cherches volontairement à éviter le sujet fâcheux. Bon. Elle n’a pas tord, certes, mais t’apprécies pas spécialement d’être affichée de cette façon. Ton poing se serre doucement contre poitrine alors que tes bras croisés accueillent l’affirmation de Minerva. « Ah oui, excuse moi. Je pensais que s’occuper du cas de quelqu’un qui a mis l’île dans un état de panique était prioritaire à la question d’une arme dont vous savez tous l’emplacement. » Tu secoues doucement la tête pour ponctuer tes mots. « Au temps pour moi. » Ta mauvaise foi est sans doute palpable, mais rien de ce que tu dis n’est faux pour autant.

Tu n’insistes pourtant pas, te contentant de fixer la Reine lorsqu’elle se rapproche de Jordan. Tu n’as aucun doute en les capacités du milicien et ne crains pas un instant qu’elle lui prenne l’arme de force. Elle t’énerve simplement et l’envie de lui coller un poing en plein visage se fait sentir lorsqu’elle poursuit sur sa lancée. Que d’idioties. Se débarrasser de l’arme est une grave erreur, pas parce que ça désavantage la Milice - même si c’est ce qui t’énerve forcément - mais parce que c’est juste idiot à tes yeux. C’est se débarrasser d’une façon de vous défendre, tous. Tu trouves étranges qu’elle ne veuille pas l’arme pour elle-même, mais visiblement c’est le panache des personnes molles. Ton regard passe vers Milo lorsqu’il vient approuver le discours de Guenièvre. Sérieusement ? Ton poing se serre un peu plus, déçue de l’étroitesse d’esprit du Sage. Cela dit la palme revient à Harumi des Magiciens alors que cette dernière fait un discours… beaucoup trop sensé ? Tu t’attendais pas à ça, pas d’elle. Tu lances un regard de travers à Donovan, cherchant à comprendre comment une magicienne aurait pu sortir une telle chose. « Soit. Démonter l’arme et garder les balles pour s’en servir. J’imagine qu’on se partage ça aussi ? » Comme des Bisounours à coopérer. « Ça va à tout le monde ? » Ça aurait presque été beau si ça t’avait pas semblé si niais.

Mais bon soit, tu sais reconnaitre une situation où tu es en désavantage. Tu n’essaies pas de lutter, préférant rebondir sur autre chose. « Maintenant que ce sujet brûlant est réglé on peu peut-être revenir au tueur qu’on a appréhendé ? On s’entend tous pour une exécution publique ? » Tu dis la chose avec une certaine banalité. C’est, après tout, ton rôle de bras-droit d’Hadès. Vous sembliez tous d’accord pour qu’il meurt, tu veux juste en finir avec cette réunion à présent.

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tout s'est passé si vite, la convocation à cette réunion, la révélation du nom du tueur, la décision d'aller l'arrêter, l'arrestation en elle-même. tout s'est rapidement enchaîné, au contraire de ces derniers jours qui ont paru durer des semaines, tant les jours se ressemblaient et l'absence d'éléments nouveaux persistait. arrêter le sage a été étonnamment facile, sachant que cela aurait largement pu dégénérer, surtout lorsque l'un des magiciens a pété les plombs et décidé de suivre son propre plan. sans t'en rendre compte, t'as retenu ta respiration quelques secondes, attendant de voir ce qu'il se passe. ce n'est que lorsque tu t'es remis à respirer normalement que tu t'en es aperçu. mais déjà, il y avait autre chose dont tu devais te préoccuper.

l'arme.

elle se retrouve désormais entre tes mains, bien plus légère que tu ne l'aurais pensé. t'as jamais touché d'arme, t'en as même jamais vu une de tes propres yeux. t'essaies de pas penser à ce qu'elle représente, et aux deux sages qu'elle a tués. tu suis ce qu'il se passe autour de toi sans pourtant y prêter toute ton attention, trop focalisé sur cet objet auquel tu t'accroches, bien décidé à ne plus laisser n'importe qui s'en emparer. t'es conscient que l'arme représenterait un avantage énorme pour vous, si la milice pouvait la conserver. mais tu sais déjà que les autres ne vous laisseront pas faire. t'observes paz qui essaie de détourner le sujet, rapidement interrompue par la guenièvre, reine des poivrots. tu plantes ton regard dans le sien lorsqu'elle s'approche de toi, le visage impassible. elle et ses grands airs t'insupportent depuis le début de cette réunion. t'écoutes d'une oreille ce qu'elle dit pendant que tu t'imagines entrain de lui planter une balle entre les deux yeux pour enfin la faire taire. t'en ferais rien, jamais, mais ça te fait un bien fou. un des sages approuve ce qu'elle propose et un de tes sourcils se lève malgré toi. depuis la révélation de l'identité du tueur, tu considères que la parole des sages n'a plus aucune valeur, plus aucune importance. ils ne devraient même pas avoir leur mot à dire sur la suite des événements. parce que si ils vous avaient laissé faire votre boulot dès le départ, les morts auraient peut-être pu être évitées. t'es forcé de constater que la majorité semble soutenir la proposition de l'alchimiste lorsque c'est à une magicienne de prendre la parole. t'es toujours d'avis que l'arme serait mieux entre vos mains, mais t'attends que paz réagisse à son tour pour dire quoi que ce soit. tu hoches finalement la tête pour montrer que tu es d'accord avec la décision de démonter l'arme, même si tu l'es pas vraiment dans le fond. la conversation revient sur l'autre sujet à traiter. la sentence réservée au tueur. « ils doivent savoir ce qui les attend si il leur prenait l'envie de l'imiter. » tu réponds à l'évocation de l'exécution publique. tu sais que l'île est déjà remplie de meurtriers, mais t'as pas envie qu'ils deviennent des récidivistes. « la milice a été mise en place pour faire respecter nos lois, c'est à nous de s'occuper de son cas. » tu ajoutes en jetant un regard à paz, faisant écho aux paroles de iouri évoquant l'idée que c'était à son épouse de s'en charger. l'absence d'hadès aurait forcément été remarquée, et tu ne lui accorderais jamais ton soutien face à perséphone, préférant voir le pouvoir s'exécuter des mains de la mexicaine que celles de l'italienne.

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Cette réunion se termine par une victoire presque complète : le meurtrier est appréhendé, l'arme est récupérée et un presque consensus est atteint. Concernant l'arme, c'est la proposition de la Reine Guenièvre qui obtient le plus d'appui : l'arme sera démontée et chaque gang, ainsi que les autres, repartira avec un morceau. Les munitions sont séparées de la même façon. Pour ce qui est de Lenny, celui qui a semé la panique sur l'île, il aura le droit à une exécution publique sur la place du marché. Le résultat ne convient évidemment pas à tous les représentants sur place, mais ça semble être quelque chose qu'ils peuvent accepter. Avant que tout le monde quitte la pièce et que Lenny soit amené à sa mort, Joy revient dans la salle pour partager toute l'information obtenu aux autres chefs : la CIA veille au grain.

Les petits curieux à l'extérieur de la mairie peuvent soupirer de soulagement : personne n'est mort dans cette réunion (sauf peut-être le coeur de Joy) et l'île pourra retrouver un rythme presque habituel. Il ne manque que la mort de celui qui est venu la perturber.