« Told you not to worry But maybe that's a lie, honey, what's your hurry? Won't you stay inside? Remember not to get too close to stars tey're never gonna give you love like ours. Where did you go? I should know, but it's cold And I don't wanna be lonely So show me the way home »
T’entends le bruit qui gronde au dessus de vous. Déteste cette situation, mais depuis que tu es là tu l’as déjà entendu, tu sais que c’est plutôt commun par chez vous. Ce vent, pourtant rarement aussi violent. T’as peur que le ciel vous tombe sur la tête. T’as déjà vu l’état des serres, quelque chose de sombre, vous n’avez plus grand chose à y faire à présent. T’es couvert comme tu peux, t’as vu les sages s’enfoncer dans les habitations des uns et des autres, tu sais que c’est mieux comme ça, que tout le monde disparaisse dans son petit coin qui le sauve.
Tu veux bien leur offrir une figure douce et rassurante, mais toi aussi t’as tes peurs, des tentes qui peuvent s’envoler. Tu sais que beaucoup d’entre vous sont réunis dans la bibliothèque, le dur qui te rassure. Toi t’avais un autre devoir que de te mettre à l’abri. Certes t’en as vu certains se foutrent sous des bâches et t’en as vu courir se mettre à l’abri. Mais tu peux pas mentalement te mettre à l’abri en sachant que certains sont encore dehors, tu peux pas te mettre à l’abri, te dire que tout va bien alors qu’il est possible que certains sont perdus.
Prends une grande respiration, pousse les portes de la bibliothèque. Elle est étrangement vide, toi qui pensait la trouver pleine à craquer. Certains se sont calés dans des coins, d’autres sont solitaires. Toi ce qui te choque c’est l’odeur. Reconnaît celle de vos plantes. Et tu vois rouge tandis que tu te diriges vers les jeunes avec un joint dans la bouche. Lorsque l’un te voit, un sourire s’étire sur tes lèvres mais lorsque tu viens saisir entre ses lèvres pour venir l’écraser sous ton pieds, le silence qui les enrobe n’a rarement été aussi efficace. «Réfléchissez un peu bande d’abrutis! Nous sommes dans une bibliothèque, avec du papier qui flambe! Vous voulez vous retrouvez dehors alors que c’est notre seul abri?» Tu grondes, figure paternelle que tout le monde peut voir à présent. «Et tu me ramasses ça pour aller le jeter.» Pointe les cendres sous ton pieds.
Un pas en arrière, tu regardes l’ensemble qui s’est tut. «Est-ce que c’est clair pour tout le monde? Si j’apprends que quelqu’un a fumé dans la bibliothèque il va devoir me faire face!» Tout le monde sait que tu ne tapes plus personne, ce qui n’empêche pas les gens de te craindre. Un soupir s’échappe de tes lèvres, tu n’aimes pas faire ça. Continue ton chemin à travers la bibliothèque, monte un étage. Les petits bruits que tu entends te mettent sur la voix. Le coeur bat dans ta poitrine tandis que tu t’approches de ta protégée. «Faith? Faith ça va?» Tu cherches du regard, te dis que peut-être Vass n’est pas loin. Tu viens poser une main sur son épaule, elle qui semble en état de choc.