île prison pour les jeunes délinquants du monde entier
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 :: LA DEUXIÈME PETITE ÉTOILE :: zones neutres :: crypte
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
the night we met (parkily)
Oksana Vasilyeva

Oksana Vasilyeva
CHIMÈRES ; zeus
MESSAGES : 285
Date d'inscription : 29/07/2019
PSEUDO : SOLA GRATIA.
AVATAR : sophie turner.
COPYRIGHT : gemini (avatar), siren charms & prima luce (signature).
GANG : les chimères, le mirage d'une famille qu'elle a rejoint dès leurs débuts.

the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) EmptyVen 9 Aoû - 18:56



take me back to the night we met

@JORDAN PARK
#parkily ça fait des guillis




 
La brise fraîche fit claquer quelques mèches de ses cheveux contre ses joues rosies par l’air iodé. D’un geste absent, elle tenta de replacer les boucles dissidentes formées par l’humidité derrière son oreille mais elles ne tardèrent pas à s’échapper à nouveau pour fouetter son visage. Ses jambes suspendues au-dessus du vide, ainsi assise sur le bord de la falaise, elle observa les vagues s’écraser sur les rochers en contrebas, l’écume contrastant avec la roche sombre apparente que par intervalles réguliers, lorsque la mer a la bonté de se retirer pour s’abattre plus violemment encore. Mais, par chance, elle n’était pas aussi agitée que la côte le laissait paraître, ne venant pas contrecarrer leurs plans pour la soirée. Il leur restait encore quelques heures pour profiter de la douce lumière du soleil, à peine voilé par quelques nuages dans un ciel assombri par la fin de journée. Le seul moment qu’ils avaient pu trouver pour faire fi de leurs obligations et leurs prétentions, de ces personnes qu’ils sont devant les autres. Pour se retrouver seuls avec eux-mêmes.

Relevant l’une de ses jambes, elle la replia contre elle-même et l’enlaça de ses bras afin de se protéger du froid, laissant l’autre jambe pendre dans le vide. Elle avait déjà abandonné ses affaires en contrebas pour qu’ils puissent les récupérer lorsqu’ils émergeront de l’eau, ayant pris soin de les cacher pour qu’elles ne leur soient pas dérobées. Mais le fin vêtement de coton qu’elle avait gardé sur elle n’était pas suffisant pour la réchauffer alors qu’elle était restée immobile à la merci du vent frais. L’eau ne serait certainement pas plus chaude mais cela lui était préférable ainsi. Sans vraiment les voir, elle parcourut du regard sa peau pâle qui affichait ici et là les vestiges d’une autre vie ou, plus rarement, des maux plus récents octroyés par des clients négligents et négligeables. Son corps n’était plus un temple depuis longtemps. Il avait été trop saccagé, souillé, profané, pour cela. Elle avait tout de même gardé un semblant de pudeur, alors qu’elle avait déjà été aperçue nue par plusieurs. Une fois le Styx franchi, une muse ne possédait plus son corps qui ne devenait plus qu’une vulgaire monnaie d’échange. Cela n’était plus son cas depuis longtemps mais elle peinait encore à accepter que cette carcasse mutilée soit la sienne. Probablement du fait même de ces cicatrices qui lui rappelaient que son enveloppe ne lui avait jamais appartenu.

Finalement, elle releva ses yeux vers l’horizon puis, sentant une présence sur le sentier déserté, le vit arriver au loin. Ses prunelles s’éclaircir et prirent la teinte de l’océan arctique en une journée d’été après une nuit tempétueuse alors qu’elle posa sa tête sur le genou replié contre sa poitrine pour l’observer la rejoindre, ses lèvres s’étirant légèrement en un sourire tendre. « Je t’attendais. » remarqua-t-elle avec douceur lorsqu’il fut parvenu à son niveau, levant les yeux pour rencontrer les siens alors qu’il la dominait de toute sa hauteur, sans pour autant lever sa tête toujours appuyée sur son genou. La falaise lui avait toujours été paisible, tout comme sa présence et lorsqu’ils se retrouvaient ici, elle avait l’illusion qu’ils étaient dans un monde moins rude, ailleurs que sur cette île qu’ils n’ont pas choisi. « Je t’ai apporté des vêtements de rechange, ils sont avec les miens plus bas. » Une familiarité qu’elle ne partageait avec personne d’autre, qui lui était permise par le toit qu’ils partageaient. Son sourire s’estompa quelque peu, sans pour autant disparaître, alors qu’elle releva finalement la tête vers lui, après avoir marqué une courte pause. « Ça a été aujourd’hui ? » Elle n’enviait pas son métier et, en l’état actuel des choses, elle craignait parfois ne pas le voir franchir leur porte et d’entendre qu’une Chimère avait succombé d’une munition étrangère à l’île. C’était sûrement pour cela que cette escapade lui tenait tant à cœur, car ici ils pouvaient prétendre être saufs.

 




Revenir en haut Aller en bas
Jordan Park

Jordan Park
CHIMÈRES ; perséphone
MESSAGES : 55
Date d'inscription : 02/08/2019
PSEUDO : untamed heart.
AVATAR : justin h. min.
COPYRIGHT : la meilleure femme du monde, oksana (avatar).
GANG : milicien, t'as rejoint les chimères dès le tout début et t'as fait ton chemin jusqu'au rang que tu possèdes aujourd'hui en t'appliquant jour après jour.

the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: Re: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) EmptyDim 18 Aoû - 23:40



take me back to the night we met

@OKSANA VASILYEVA
#parkily ça fait des guillis




 
ton pas se fait plus rapide alors que tu quittes les terres de l'élysée. peur qu'on te rattrape, peur qu'on t'arrête alors que tu viens enfin de trouver l'occasion de t'éclipser. tu ne faillis pas à tes devoirs. jamais. tu as passé toute la journée à faire des allers-retours entre votre quartier et les limites des autres. à voir des comportements suspects où il n'y avait rien de plus que de la peur, parfois de la haine à votre égard, attisées par le feu des derniers événements. parce qu'on te l'avait demandé, et parce que tu sais que vous devez rester à l'affût. que vous devez attraper ce tueur avant qu'il tue à nouveau. mais là, t'as besoin de respirer. t'as besoin de te retrouver, et de retrouver la seule avec qui tu peux le faire vraiment.

et puis tu la vois, au bord de la falaise. et tu sens le poids qui pesait jusque là sur ton cœur s'envoler. tu t'approches d'elle en prenant tout ton temps désormais. maintenant qu'elle est là, à quelques pas de toi, et que les autres chimères et tes devoirs sont loin. comme dans un autre monde d'où ils ne pourraient plus vous rappeler à eux. « désolé du retard, j'ai eu du mal à m'éclipser... » tu t'excuses, sans doute inutilement, lorsque tu arrives près d'elle. t'as pas besoin d'en dire plus. t'as pas besoin de préciser ce qui t'as retenu. tous, sur cette île, ou presque, avez les mêmes préoccupations ces derniers temps. et si certains prennent les choses bien plus au sérieux que d'autres, tu sais que tout le monde est touché d'une façon ou d'une autre par ce qu'il se passe. et oksana est la mieux placée pour savoir de quoi sont faites tes journées, comme elle est la seule à savoir ce qu'il se passe dans ta tête en ce moment. et à tous les autres moments.

tu te débarrasses de ta veste et de tes chaussures que tu jettes dans un buisson touffu dans l'espoir de les récupérer plus tard pendant qu'elle t'explique que des vêtements de rechange qui seront les bienvenus lorsque vous sortirez de l'eau vous attendent déjà à proximité. « t'as tout prévu, pourquoi ne suis-je pas étonné? » ton visage se fend en un sourire, sincère, comme cela n'arrive que rarement. toujours en sa présence. tu ne sais pas ce que tu serais devenu si elle n'était pas entrée dans ta vie. mais tu ne serais probablement pas celui que tu es devenu aujourd'hui. le visage que tu offres aux autres serait sans doute bien différent, et celui que tu lui réserves n'aurait peut-être plus lieu d'être. « la routine, et toi? », tu lui réponds, au sujet de ta journée. vous n'avez toujours pas le moindre suspect qui tienne la route, c'est tout ce que tu pourrais lui dire, et tu te doutes qu'elle comprendra si tu ne t'attardes pas sur sa question.

finalement, tu tends la main vers elle, pour l'aider à se relever, et tu attends qu'elle s'en empare. tu gardes un moment ses doigts dans les tiens, tes yeux cherchant les siens. tu mesures amplement ta chance d'avoir une alliée comme elle à tes côtés. rien que pour ces moments-là, ceux où tu as l'impression de ne plus vraiment être un criminel parmi tant d'autres sur cette île. et tu ne pourras jamais lui dire à quel point tu lui en es reconnaissant, même si tu sais que ce n'est pas nécessaire. qu'elle le sait déjà. « prête? » tu demandes enfin, en jetant un œil en contre-bas, juste à temps pour voir une vague venir s'écraser et s'évanouir contre les rochers. au fond, tu sais qu'elle est sans doute plus prête que toi, mais la savoir à tes côtés te pousse et te donne tous les jours un peu plus de courage, même celui de sauter d'une falaise.

 




Revenir en haut Aller en bas
Oksana Vasilyeva

Oksana Vasilyeva
CHIMÈRES ; zeus
MESSAGES : 285
Date d'inscription : 29/07/2019
PSEUDO : SOLA GRATIA.
AVATAR : sophie turner.
COPYRIGHT : gemini (avatar), siren charms & prima luce (signature).
GANG : les chimères, le mirage d'une famille qu'elle a rejoint dès leurs débuts.

the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: Re: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) EmptySam 24 Aoû - 22:26



take me back to the night we met

@JORDAN PARK
#parkily ça fait des guillis




 
Il n’avait pas besoin de s’excuser, ils le savaient tous les deux. Elle pourrait l’attendre pendant une éternité sans jamais un reproche à son égard. Elle resterait ainsi, transie par le froid, tout en se faisant un sang d’encre, que son visage s’illuminerait tout de même en le voyant arriver, lui le privilégié seul pour lequel elle témoigne d’une douce patience.  Pas de celles qui agacent, pas de celles que l’on abandonne. Mais celles qui en valent la peine. « J’imagine... » glissa-t-elle en guise de réponse, compatissante mais avec une pointe d’amusement doucereux, en pensant à ces chimères trop zélées en train de brasser du vent face à leurs possibilités d’action réduites. Elle ne prend pas la tête d’accepter ses excuses ni de lui rappeler qu’elles ne sont pas nécessaires. Son sourire, si rare sur ses lèvres rosées, témoigne de son plaisir de l’avoir finalement à ses côtés, bien que ce soit plus tard que prévu.

Elle l’observa retirer ses vêtements les plus encombrants pour les dissimuler dans un buisson, en lui signalant qu’elle leur avait prévu des vêtements secs en contrebas lorsqu’ils émergeront de leur baignade tardive. Ses lèvres s’étirèrent davantage aux propos de son époux, lui qui parvenait toujours à égayer même ses journées les plus grises. Les seuls instants où elle avait la sensation de lâcher prise pleinement, de ne pas devoir tenir son rang ou sa réputation, les seuls moments où elle peut se montrer vulnérable. D’humeur malicieuse, elle haussa les épaules en levant les yeux au ciel d’un air faussement modeste. Son regard plus chaleureux qu’à son habitude se reposa cependant pour lui, alors que sa tête était toujours posée, inclinée, sur son genou serré dans ses bras, sa lippe toujours bienveillante. « Je me souviens encore de la crève qu’on a eu quand on a dû rentrer à moitié nus et trempés parce qu’on nous avait volé nos vêtements, maintenant je fais attention. » En réalité loin d’être traumatisée par l’événement, ils continuaient de plaisanter à l’occasion sur leur entrée à la fière allure dans leurs quartiers, plus gênés d’avoir été assez idiots pour avoir laissé leurs vêtements à la vue de tous sur une île remplie de malfrats que leur manque de pudeur. Du moins pour sa part, son manque de réflexion l’emportant sur sa peau dénudée.

Par automatisme, elle lui demande comment a été sa journée sans vraiment s’attendre à une réponse détaillée. Elle n’ignorait pas que la milice était désœuvrée face aux agissements récents et le protectionnisme des autres gangs, doutant qu’il y ait eu un rebondissement miraculeux dans la journée. Mais la question est une habitude qui a demeuré au cours des journées, dont la curiosité n’a jamais vacillé mais à laquelle il n’y avait parfois pas plus à répondre que la routine. « Toujours la même chose, aussi. Les choses sont calmes, dans le Nord... » Elle devrait en être reconnaissante. Après tout, si elle n’a eu à s’assurer du passage d’aucun de ses congénères c’est qu’ils sont pour l’instant laissés en paix. Mais l’hostilité croissante envers la milice, couplée à l’appréhension qu’elle génère auprès du reste des habitants de l’île lui portait sur le cœur un certain poids, celui de la crainte de représailles envers ceux qui n’ont pas réussi à assurer la sécurité de tous malgré les obstacles mis sur leur toute. La crainte qu’un milicien en particulier en subisse les conséquences. Mais elle ne le lui avoue pas, parce que dans le fond, ça aussi il le savait.

Délicatement, elle attrapa la main qu’il lui avait tendue et se releva d’un geste presque gracieux, exposant de nouveau son corps à la brise fraîche. Elle garda sa main dans la sienne, seule source de chaleur dont elle pouvait bénéficier, en levant ses yeux pâles vers les siens, eux qui parvenaient toujours à réchauffer son âme austère, si brisée qu’il lui avait fallu la protéger d’une surface glacée. « Prête. Prêt ? » lui répondit-elle, après avoir acquiescé en hochant doucement la tête. Elle le vit observer l’écume sur les rochers au bas de la falaise et, sans le quitter des yeux, serra plus fermement sa main dans la sienne pour lui rappeler sa présence à ses côtés et qu’ensemble, ils pouvaient tout surmonter. Puis, ils sautèrent d’un même élan dans les abysses.

L’eau glacée entrant en contact avec sa peau eut le don de la vivifier en un instant et, alors qu’ils étaient tous deux immergés dans les profondeurs, elle ouvrit difficilement les yeux pour observer l’eau aux reflets vert céladon. Sans jamais lâcher la main de Jordan, elle battit des pieds pour regagner la surface qui se distinguait encore par la faible lumière de la fin de journée qui les surplombait. Elle referma les yeux un instant, le temps d’émerger hors de l’eau afin de reprendre sa respiration, puis les rouvrit pour apercevoir les mèches de cheveux de jais de Jordan plaqués sur son front. Avec regret, elle libéra finalement son emprise sur sa main pour plaquer ses propres cheveux blonds en arrière afin de dégager son visage, dévoilant un sourire euphorique. « Tu devrais te coiffer comme ça plus souvent, ça te donne un air de membre de boys band. J’ai l’impression d’être mariée à un adolescent. » Laissant échapper un léger rire – un son que seuls des rares élus avaient eu la chance d’entendre – elle s’attarda à dégager les cheveux du milicien de ses yeux d’un geste attentionné, les balayant en arrière, les rapprochant de leur allure habituelle qu’elle affectionnait en réalité davantage. Des précautions inutiles, puisqu’ils devront plonger à nouveau pour parvenir jusqu’à leur destination. Ils pourraient à loisir jouer aux pubères pendant les prochaines heures s’ils le souhaitaient, à l’abri des regards et des jugements, bien qu’ils n’étaient plus des adolescents depuis longtemps, et ce, bien même avant leur arrivée sur l’île. « On y retourne, matelot ? » Instinctivement, elle reprit sa main dans la sienne en la cherchant à l’aveugle dans l’eau pas tout à fait claire, ses lèvres closes formant un léger sourire en coin. Pour s’assurer qu’il était prêt à s’immerger de nouveau, pour atteindre la crypte qui accueillait occasionnellement leurs escapades loin de la réalité.

 




Revenir en haut Aller en bas
Jordan Park

Jordan Park
CHIMÈRES ; perséphone
MESSAGES : 55
Date d'inscription : 02/08/2019
PSEUDO : untamed heart.
AVATAR : justin h. min.
COPYRIGHT : la meilleure femme du monde, oksana (avatar).
GANG : milicien, t'as rejoint les chimères dès le tout début et t'as fait ton chemin jusqu'au rang que tu possèdes aujourd'hui en t'appliquant jour après jour.

the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: Re: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) EmptyMer 25 Sep - 16:41



take me back to the night we met

@OKSANA VASILYEVA
#parkily ça fait des guillis




 
son amusement au sujet de ta difficulté à échapper à tes congénères ne t'échappe pas, et tu balances ta tête de droite à gauche en lui lançant un regard faussement réprobateur. de l'extérieur, vous devez sans doute avoir l'air de lions en cage, à tourner en rond sans savoir quoi faire, à rugir les uns sur les autres pour exprimer votre frustration. vous êtes pieds et poings liés à cause du refus des autres gangs à collaborer tout en sachant pertinemment que vous serez les premiers à être blâmés. alors, forcément, tout le monde est sous tension. et tout le monde a envie de bien faire. jusqu'à trop en faire, parfois. enfin, tout le monde... la plupart d'entre vous du moins, certains autres semblant avoir disparus depuis que les ennuis ont commencés.

tu souris à l'évocation du souvenir devenu une plaisanterie entre vous et les quelques rares personnes qui osaient encore vous le rappeler. c'était pas tant ta pudeur qui avait été mise à rude épreuve mais plutôt ton orgueil et cette sensation d'avoir été piégé. t'avais alors juré que plus jamais tu ne te ferais avoir parce que plus jamais tu ne mettrais les pieds dans cette crypte, mais ta résolution n'avait pas tenu face à la moue d'oksana. et vos escapades loin de la réalité de vos postes respectifs t'auraient de toute façon bien trop manquées. t'es cependant ravi de voir qu'elle a tout prévu cette fois. surtout parce que t'es pas sûr que tomber malade en ce moment, avec toute l'agitation qui règne parmi la milice, soit très bien vu.

lorsque le moment de sauter arrive et qu'elle te renvoie ta question, tu hoches doucement la tête à ton tour, beaucoup moins prêt que t'aimerais en avoir l'air. mais sa main qui serre la tienne te donne le courage qu'il te manque pour franchir le pas et surmonter ta peur. comme une habitude prise il y a déjà des années maintenant.

le contact de l'eau glacée sur ta peau te revigore toi aussi, et l'anxiété que tu ressentais à l'idée de sauter est déjà loin désormais. elle s'éloigne davantage encore lorsque tu te retournes vers oksana et vois son visage se fendre d'un sourire. « t'es entrain de dire que je te plairais plus si j'avais dix ans de moins? tsss, je le savais... » t'essaies de garder ton sérieux mais tu contiens mal le rire qui te gagne et s'échappe de tes lèvres, s'envolant en emportant avec lui tes soucis. t'as pas l'habitude de te laisser aller comme ça dans ton quotidien, il n'y a qu'avec elle que tu y arrives. qu'avec elle que tu te permets de vraiment le faire. t'évites cependant de pousser la blague jusqu'à lui avouer que t'avais effectivement cette coupe il y a dix ans. et que t'aurais totalement eu ta place dans un boys band. tu lui fais confiance, à oksana, assez pour lui révéler la plupart de tes plus sombres secrets. sauf peut-être celui-là. tu la laisses dégager les mèches qui t'encombrent le visage avec un sourire en coin. « allons y, capitaine! » tu lui réponds d'une voix enjouée. maintenant que vous avez passé le cap du saut, t'es bien plus confiant. tes doigts s'emparent des siens et tu plonges ta tête dans l'eau.

lorsque tu la ressors, vous êtes dans la crypte. elle est déserte, comme si elle n'attendait que vous. tu lâches la main d'oksana pour cette fois remettre toi-même tes cheveux vers l'arrière. puis tu fermes les yeux un instant, profitant du calme qui règne, seulement perturbé par le clapotis de l'eau sur les parois. et t'as enfin l'impression d'avoir quitté l'île. t'es plus sphinx. t'es juste jordan. « merci, ana. » pas seulement pour ça, pour cette escapade loin de votre réalité qu'elle vous a organisé. pour tout. parce qu'elle est toujours là. tu sais que t'as pas besoin de préciser, qu'elle sait déjà tout ça. mais tu le fais parce que t'en as envie. et parce que tu te lasseras jamais de lui rappeler à quel point t'es reconnaissant de l'avoir à tes côtés.

 




Revenir en haut Aller en bas
Oksana Vasilyeva

Oksana Vasilyeva
CHIMÈRES ; zeus
MESSAGES : 285
Date d'inscription : 29/07/2019
PSEUDO : SOLA GRATIA.
AVATAR : sophie turner.
COPYRIGHT : gemini (avatar), siren charms & prima luce (signature).
GANG : les chimères, le mirage d'une famille qu'elle a rejoint dès leurs débuts.

the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: Re: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) EmptyDim 29 Déc - 20:25



take me back to the night we met

@JORDAN PARK
#parkily ça fait des guillis




 
 Ils émergèrent de l’écume, sa main encore ancrée dans la sienne alors qu’il n’y avait aucun risque qu’ils viennent à couler maintenant que leurs corps ecchymosés s’étaient dérobés de ces rocs pernicieux qui avaient brisé de nombreux rêves d’échappée, à l’instar de ces os jonchés entre les pierres érodées que l’on retrouvait parfois échoués sur la plage mais auquel on ne prêtait presque plus attention. Maintenant qu’ils s’étaient sauvés de l’épouvante de ce sort, l’insouciance pris place, celle-là même qu’il leur avait été arrachée à leur arrivée lorsqu’ils n’étaient encore que des enfants, celle-là même qu’elle n’avait plus connu depuis des années avant que leurs chemins ne se croisent. Le flegme qui les habitait dans ces eaux était bien différent de celui qui était le leur sur la terre ferme, leurs âmes bridées se libérant au contact de la surface aqueuse, au même titre que l’angoisse de s’enfoncer là où il n’est pas assez profond pour en être rescapé.

Les lippes non plus contraintes par la convenance, elle dégagea du visage du milicien ses cheveux de charbon venus se plaquer contre son front, non sans lui glisser une plaisanterie à laquelle il répondit sans attendre, faisant échapper à la muse un rire franc. « Tu m’as démasqué… Je vois tellement de jeunes passer au Styx, je me demande ce que ça ferait d’être mariée à un jeunot. » Elle assortit sa riposte d’une moue faussement rêveuse, loin de penser ses paroles, avant que son sourire ne s’adoucisse alors que ses prunelles vinrent se poser sur les siennes. « C’est faux. Comme si elle avait besoin de le préciser avec lui, comme s’il ne l’avait pas su dès lors que les mots avaient frôlé sa langue. Les années te vont bien. » Le dos de sa main se laissa glisser contre la nuque du milicien, derrière l’oreille où elle avait glissé quelques mèches trempées, ce milicien qu’elle avait vu grandir, vieillir, prospérer.

Encore loin de leur destination, leurs doigts se joignirent à nouveau alors qu’ils replongèrent dans l’eau glacée. Ce n’est qu’une fois protégé par le dôme de la crypte qu’ils apparurent, le vent n’étant plus là pour frapper leurs visages, leurs mains se séparant de nouveau maintenant qu’ils étaient arrivés. Machinalement, la muse plongea sa tête en arrière pour dégager son visage de sa chevelure blonde avant de la relever pour faire face à Jordan, qui prononçait des mots vains, ne pouvant s’attribuer aucun mérite pour ce qu’il lui rendait bien, lui qui réchauffait toujours sa carcasse gelée de par ce surnom auquel elle n’avait jamais eu droit auparavant, signifiant une proximité, témoignant d’une affection à laquelle elle n’avait jamais eu droit dans sa jeunesse. « Merci à toi, ми́лый. » Car s’il tenait à la remercier pour ce qui était naturel alors elle se devait d’en faire de même, pour tout ce qu’il lui avait apporté, pour la seule personne qui n’avait pas profité des instants de faiblesse dont elle avait fait preuve mais qui lui avait au contraire permis de laisser tomber son simulacre.

« J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on est pas venus ici. Il y avait tellement à faire sur l’île. Ça m’avait manqué. » lui adressa-t-elle avec un faible sourire avant de lever les yeux vers les stalactites qui les surplombaient, mystérieuses et menaçantes dans ce refuge qu’il s’était créé. « On a tellement changé depuis les premières fois où l’on venait ici. » Pour le meilleur comme, probablement, pour le pire. Ils se sont endurcis, eux qui paraissent de pierre face aux autres, ils ont appris à garder la tête pour haute pour ne pas se faire lyncher par ceux qui errent tels des prédateurs en quête d’une proie faible. Abusée et désabusée, elle aurait pu continuer d’être la victime d’un autre. Cela aurait pu arriver, s’il n’avait pas été là. « Je sais pas si j’y serais arrivée sans toi. Tu m’as bien plus aidé que tu ne le sais, Jordan. Tu mérites bien plus que cette île, tu n’aurais jamais dû finir ici. Mais parfois je me demande ce que je serais devenue si tu n’avais pas été là... » Son regard mélancolique finit par se défaire de l’amas de lave séchée dont elle avait admiré le mouvement suspendu dans le temps, ses yeux se posant à nouveau sur les siens. « Pardon, je tombe dans le mélodrame. Les dernières semaines ont été difficiles, mais tu le sais tout autant que moi. » Une lippe moqueuse, envers elle-même. Elle ignorait ce qui les attendait alors, lorsque le tueur serait retrouvé et son châtiment exécuté. Leurs ascensions respectives les rapprochant inconsciemment du précipice auprès duquel ils vacillaient déjà, l’éventualité de leur chute sinistre s’annonçant chaotique, sanglante. Monstrueuse, pour ceux qui tentaient tant bien que mal de s’accrocher à une humanité et un ordre futile. Mais pour le moment, ils étaient préservés du sort malin, cachés des autres par ces roches voûtées formant un dôme dans lequel ils pouvaient se perdre et retrouver leurs propres identités, celles véritables qu’ils étaient pourtant en train de perdre à l’extérieur de ces murs. Et ils comptaient profiter de ce répit aussi longtemps que possible, aussi longtemps que leur absence ne sera pas remarquée, sans soupçonner qu’un jour leurs rôles leur rendront ces escapades plus rares, rendant celle-ci plus douce-amère encore.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


the night we met (parkily) Empty
MessageSujet: Re: the night we met (parkily)   the night we met (parkily) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
the night we met (parkily)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» when night comes - jaylen
»  I'm holding out for a hero 'til the end of the night ~ Ash
» Girls' night in ft. Elisa De Costemore

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Pays Imaginaire :: LA DEUXIÈME PETITE ÉTOILE :: zones neutres :: crypte-
Sauter vers: