État d'urgence

Les chefs (et Shea)

Tant de gens étaient passés par l’hôpital ces derniers temps, faisant de vos journées déjà bien occupées un véritable enfer. Et toi, la seule chose qui t’agaçait réellement dans l’actuelle situation, ce n’était pas la douleur ni les pleurs, pas la perte de tant de jeunes succombant à leurs symptômes, mais simplement le fait que tu ne pouvais pas passer autant de temps que tu le voudrais avec Isara. Tu aurais pu l’inviter chez toi, passer tes soirées en sa compagnie mais, sans doute porteur du virus qui frappait l’île à force de côtoyer les malades, tu ne voulais pas risquer qu’elle puisse tomber malade. Pour ta part, tu t’en sortais bien, mieux que bien des gens, et ce, même si la nausée semblait de plus en plus présente. Pas que ça changerait vraiment quoi que ce soit, t’avais un travail à faire et, aujourd’hui, ce n’était pas de t’occuper des malades mais de te présenter à la mairie en compagnie de Shea pour rencontrer les chefs des différents gangs.

Génial.

Peu enthousiaste mais n’ayant pas spécialement le choix, t’as fait attention de bien de désinfecter, dans la mesure du possible, avant de te déplacer jusqu’à la mairie en compagnie de l’un de tes plus vieux amis, pour ne pas dire le seul. Vous êtes les premiers arrivés, ça t’étonne pas spécialement. Tu t’approches naturellement du tableau, attrapant de quoi écrire, juste pour laisser quelques notes, parce que t’as pas envie de perdre ton temps ici, autant faire court et concis. T’es pas fan des gangs, t’en as rien à faire de leurs chefs et tu sais même pas pourquoi est-ce que c’est toi qui est ici.

Sûrement parce que Shea est trop sensible, parce que les autres médecins sont idiots et que toi t’as le détachement nécessaire pour discuter du sujet.

- Ça me fait déjà chier.

Tu soupirs, te retournes, observes la table vide en te tenant debout près du tableau. Tu sais même pas ce que tu vas leur dire. Que des gens sont morts. Ils le savent très bien. Que leurs gangs sont débiles et que t’y vois pas l’intérêt ? C’est pas le sujet. Ou, enfin, peut-être que si, au fond. Parce que la source de l’épidémie, c’est sûrement le typhon mais il n’y aurait pas eu tant de morts si les prisonniers de l’île n’avaient pas été si faibles suite à la famine. Si tous s’étaient aidés plutôt que de se tourner le dos, gang contre gang. Bon, t’as pas à parlé, pas spécialement généreux de nature, mais t’as bien offert ta maison à une pauvre jeune demoiselle qui s’était perdue lors de cette tempête alors ça va, non ?

état d'urgence

chefs et toubibs

Il s'en fou Caspian. Des morts y'en a tout le temps. Il n'a jamais fait preuve d'empathie et ça va pas changer maintenant. C'est pas parce qu'il fait parti des chefs qu'il va devenir tout doux. Bon, ça le fait un peu chier d'avoir perdu des Magiciens parce que certains étaient ses potes. Mais les autres, ceux qu'ils connaissaient pas, ceux des autres gangs, bah ça fait du tri au moins. Et il a d'autre chose à penser. Y'a la mort de Luz qui est trop récente dans son crâne. Sur ses mains. Mais il n'en parle pas. Il veut pas que ce soit réel alors il se tait. Puis personne le sait. Il a enterré le corps avec l'aide d'Abel, de suite après sa mort. Elle va juste être portée disparue. Mais lui, il sait la vérité, et ça le bouffe.

S'il est là, c'est surtout pour soutenir Mik. Y'a qu'avec elle qu'il se montre obéissant. Y'a que Mikhaila qu'arrive à canaliser Caspian. Et elle, elle n'a pas bien accepté la perte des Magiciens. Ça la bousille un peu, du moins c'est ce que Caspian pense. Et il doit être là pour elle. Il veut être là pour elle. « J'te préviens Mam's, j'parle pas. » Profitez tous de cette phrase, parce que Caspian qui ferme sa gueule ça sera du jamais vu. Enfin, s'il se tait vraiment, c'est pas encore certain ça.

Il laisse passer Mik devant lui, pas parce qu'il est galant, mais parce qu'il respecte la chef. Mais il dit pas bonjour. Il adresse à peine un regards aux autres qui sont présents. Ha si, il s'attarde un instant sur William, lui fait un signe de la tête, parce qu'ils se connaissent, c'est ton toubib. Mais est-ce qu'il mérite une parole ? Non. C'est un connard Caspian. Les gens ils s'en tapent depuis toujours, il accorde pas d'importance aux autres. Puis il est dans une mauvaise phase. Crise d'adolescence et perte de sa nana. Ça fait beaucoup. Alors il se met prêt d'une fenêtre, ferme sa gueule et allume une cigarette.

Citation :

Caspian arrive avec @Mikhaila Plizetski bien décidé à faire juste acte de présence. Il est dans une période sombre et s'il est venu, c'est simplement pour apporter son soutient à Mik. Il ne salut personne, fait son p'tit bâtard. Il adresse simplement un signe de tête à @William Allister, puis va fumer une cigarette à la fenêtre.

État d'urgence

Les chefs (et William)

Tu sais pas trop ce que tu fais là en fait. C’est la question qui te reste en tête alors que tu te diriges vers la mairie en compagnie de William. Tu sais bien sur ce qui justifie votre présence, la nécessité de parler aux chefs de gangs pour essayer de trouver une façon d’organiser la réponse de l’île entière à l’épidémie qui sévit alors. Juste que de vous deux, Will est sans doute le plus à même d’expliquer les choses convenablement, sans un surplus d’émotion que tu risques d’avoir considérant que la maladie avait emporté Kayla, la jeune infirmière que tu as pris sous ton aile. Cette perte aurait pu justifié que tu t’effondres, que tu te laisses le temps d’en faire le deuil, mais tu sais que ce n’est pas vraiment une option. L’hôpital est trop débordé pour que tu te le permettes et t’as bien envie que le chaos ne cesse pour pouvoir retrouver ta vie presque tranquille sur l’île. D’où la nécessité derrière cette réunion.

Réunion qui n’enchante personne, surtout pas ton ami qui râle déjà alors que les chefs de gangs ne sont pas encore là. C’est peut-être pour ça que t’es là en fait, tempérer les esprits, ceux de William au minimum. « Ça devrait aller, on a juste à leur dire ce qui doit être fait pour limiter la propagation encore plus. » T’es toujours un éternel optimiste après tout, même quand t’as le moral dans les chaussettes. Oh tu es aussi convaincu que ton ami pour ce qui est des histoires de gangs, mais tu sais qu’il y a au moins deux bons chefs dans le lot à savoir ton jumeau (même si tu sais pas s’il est celui qui représentera les siens) et Newt. Tu connais suffisamment les Organisateurs pour savoir que ces derniers seraient des alliés précieux dans cette discussion (surtout si Alexeï est de ceux qui se font envoyer). Ainsi, pour toi, le problème ne pourrait venir que des Chimères ou des Magiciens. Ce serait une toute autre histoire si Bella était de la partie, mais tu ne peux pas t’empêcher d’être content qu’elle soit épargnée de cette rencontre, encore plus depuis que tu as eu droit à ses commentaires à propos de la rencontre qu’elle a pu avoir avec ton jumeau.

Cela dit, il semblerait que tu n’aies pas à t’inquiéter des Magiciens. Le jeune homme qui entre ne te dit absolument rien, mais celle qu’il accompagne t’est on ne peut plus familière. Un sourire s’étire sur tes lèvres alors que tu t’approches de la blonde pour la serrer dans tes bras. « Mik ! Je savais pas que tu serais là. » Et sa seule présence suffit à te rassurer sur le reste de la rencontre. Entre elle et ceux que tu connais déjà, ça ne pourrait que bien aller non ?

État d'urgence

Les chefs et les médecins

T’as pas envie d’être là, ça crève les yeux alors que vous traversez la distance qui sépare le quartier des Chimères de la mairie. Si ça ne tenait qu’à toi, t’aurais envoyé promener la personne qui avait eu l’idée de faire cette rencontre. T’as pas envie de te retrouver à nouveau avec les chefs des autres gangs, tu te rappelles un peu trop bien de ce qui s’est passé la dernière fois, cette foutue réunion où t’es sortie sans l’arme à feu de Lenny, juste un petit morceau complètement inutile. Mais bon, cette réunion ne dépend pas que de toi et malgré toute la mauvaise foi dont tu peux faire preuve, tu n’as pas envie de laisser Oksana seule face à tous les idiots de l’île. Puis, au-delà de l’effort que tu pourrais faire pour Zeus, il y aussi des raisons plus objectivement importantes : le fait que l’épidémie a déjà fait des ravages chez les Chimères et que tu as fait une alliance avec les Magiciens. Une alliance que tu comptes préserver autant que possible puisque tu ne peux pas te tourner vers qui que ce soit d’autres sur cette île.

Autant dire que t’es de mauvaise humeur avant même que tu n’arrives à la mairie, mais tu t’efforces de taire ton caractère. Ce serait bien bête de donner raison à Bella après tout ce temps, même si encore à ce jour, tu sais qu’elle a visé juste quand elle t’a craché toutes tes vérités. « Je te laisse prendre les devants ? » C’est sans doute pour le mieux si Oksana est celle qui parle pour vous d’entrer de jeu. Et cette réalité est bien vite confirmée lorsque tu entres dans la pièce dédiée à la rencontre pour y découvrir le médecin de Bella et Mikhaila. Tes traits se tendent aussitôt alors que tu t’empresses d’aller t’installer dans un coin, celui qui est le plus éloigné des personnes déjà présentes. Parce que franchement, si t’étais pas enchantée à l’idée de devoir supporter la grande majorité des personnes attendues à cette réunion, autant dire que tu l’es encore moins en découvrant que tu dois ajouter deux autres personnes que tu n’apprécies pas particulièrement.

Tu fais tout de même un effort, un signe de tête à l’intention de la Magicienne et des deux médecins présents. T’as pas envie que Bella vienne te reprocher un comportement désagréable à l’égard de l’homme qu’elle aime et, malgré tout, tu respectes Mikhaila. Pas assez pour lui adresser la parole, pas assez pour lui demander ce qu’elle fait là, non, juste assez pour ne pas l’envoyer promener avant même qu’elle ne dise quoi que ce soit.

État d'urgence

Les chefs et les médecins

Les fosses communes et flambées cadavériques aux odeurs nauséabondes furent de mise sur une île en deuil perpétuel, tant et si bien que l’archipel empestait la mort. Pendant un temps, elle dut se résoudre à reprendre ses anciennes fonctions, accompagnant Charon dans son exercice, sanctifiant les corps aux thorax échancrés et couvrant leurs paupières d’oboles dorées pour s’assurer de leur sauf passage sur le styx pullulant d’âmes rachitiques. Mais rites, linceuls et embaumements finirent par être délaissés, au même égard que les pelles abandonnées aux côtés des tertres à la terre encore fraîche, de peur que les morts contaminent les vivants. Les cadavres furent consumés par les flammes en retrait de leurs quartiers, le vent parvenant tout de même parfois à transporter des effluves funestes jusqu’aux portes de l’érèbe. Des funérailles par le feu, pour tenter de préserver les survivants, la torche peinant à trouver une main pour allumer le bûcher, de peur que le fléau s’abatte sur le porteur. C’était finalement sa propre main blafarde qui avait dû s’en emparer.

C’était ce même fléau qui les avaient tous poussés à se rendre ici, en ce jour. Bien que, aux yeux de sa compagne, le fléau serait probablement ceux les ayant invités à se réunir au vu du mécontentement qu’elle pouvait sentir bouillir chez Hadès. Elle n’ignorait pas les brouilles orageuses qu’avait connues l’Olympe ces dernières semaines ni l’attrait qu’avait Paz pour des états généraux au cours desquels elle devrait se retenir de sauter à la gorge de la moitié de l’assemblée. Sans doute pourquoi elle hocha la tête avec un maigre sourire à l’adresse de la milicienne : « C’est sûrement mieux, oui. Mais rien ne t’empêche de les incendier du regard. » Elle posa toutefois sa main sur le bras d’Hadès avant qu’elles ne pénètrent dans la pièce, afin d’insister sur un point qu’elle n’avait jusqu’ici pas formulé, mais dont son interlocutrice se doutait sûrement. « Et si tu supportes plus de te mordre l’intérieur de la joue, tu pourras toujours t’en aller et prétexter une excuse chez les miliciens. Ils n’y croiront sûrement pas mais ça vaudra mieux pour tout le monde, y compris toi. » Loin d’être une menace voilée, il s’agissait plutôt d’un avertissement destiné à l’amitié depuis un moment fragilisée entre Hadès et Héra. Elle était indifférente à ce qu’en penseraient les autres gangs, tous emplis de présomptions et de rancunes dont tout le monde avait perdu de vue l’origine, les Chimères n’étant elles-mêmes pas étrangères à cette animosité ridicule.

Une fois rentrée, elle balaya la salle du regard, constatant que tous les représentants n’étaient pas encore arrivés. Elle suivit Paz qui s’installa – sans surprise – dans le coin de la pièce le plus dépeuplé, adressant un  signe de tête aux personnes présentes. « Bonjour. » glissa-t-elle par pure politesse avant de s’installer aux côtés d’Hadès, croisant ses mains sur ses jambes elles-mêmes croisées en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, attendant que la salle se remplisse et que les organisateurs prennent la parole, pour que ce cirque qui n’aboutirait sûrement pas à grand-chose puisse se finir au plus vite.  

État d'urgence

chefs & bg de la médecine

T'as le sens des responsabilités depuis peu Alexeï, peut-être parce que t'as vu des gens tomber. Peut-être simplement parce que tu te rends compte qu'il te reste encore de nombreuses années ici et que faire des pâtisseries alors qu'on a rien pour les faire ne peut pas vraiment offrir un plan de vie des plus évidents.

Mais d'habitude t'es pas celui qu'on convie aux événements officiels, toi t'es officiel pour ceux qui le savent seulement, t'es pas fan de la lumière et tu serais certainement bien plus paniqué si tu n'avais pas toi même un peu chaud en permanence. Mais tu espères encore que c'est parce que tu viens de loin, que ton corps n'est pas encore habitué.

T'as la tête froide (ou du moins tu fais mine) d'avoir la tête froide lorsque tu arrives devant la mairie, t'étais pas très loin, t'étais aller chercher Anastasia avec qui tu avais comme mission de te retrouver face aux gens. Tu lui offres un grand sourire, quelque peu stressé. C'est juste différent que ce dont tu as l'habitude faut il dire.

Tu hoches la tête à l'entrée de la mairie, aux uns et des autres. Tu ne connais pas grand monde, un sourire que tu offres à Shea, content de voir un visage familier dans cette foule. "Bonjour!" Parce que le jour est bon pour toi, lorsque certains meurent, certains restent debout, ils devraient être content d'être encore en vie. Pourtant, peu de surprise, tout le monde semble préoccupé. T'as peur que la situation vienne entacher les membres de cette île qui te sont proches.

Tire la chaise pour que ta partenaire vienne s’asseoir, pour ta part tes jambes sont croisées, comme un gamin t'es assit prêt à écouter les uns et les autres. Tu ne sais même pas ce qu'on dit dans ce genre de situation, tu sais juste que tu es assez sûr que rien ne va te plaire. Une main sur le front, chasse la chaleur qui s'y installe par la paume de ta main froide qui se promenait en extérieur. T'attends les autres, menton sur le genou, t'as pas grand chose à dire, t'es pas souvent à ses événements, tu ne connais pas trop les autres mais t'as pas l'impression qu'ils sont ici pour rigoler de toute manière. Pourtant t'es la voix du plus fort, t'es là pour représenter ceux qui n'ont pas de voix ici. T'as hâte.  

État d'urgence

Les chefs et les médecins

Toux flagrante difficile à dissimuler, Reine des Alchimistes nonchalante à l'idée de cette réunion entre chefs et médecins. Anciens chefs des Magiciens morts, elle se demandait si sauver l'un d'entre eux en avait réellement valu la peine, néanmoins elle n'avait fait aucune remarque là-dessus par pur et simple respect. Minnie consciente que ceux qui allaient se présenter à la Mairie n'étaient pas ses meilleures amies (ni ses meilleurs amis, franchement), accepter son destin était bien plus simple et bien moins fatiguant qu'essayer de se détourner du chemin déjà tracé. Et puis, au moins, il y avait Newt à ses côtés. Son fidèle Lan... Arthur. Merde. C'était compliqué de s'habituer à son nouveau nom, après tant d'années à l'appeler de la sorte. Même si cela faisait plus de 6 mois qu'il avait changé de rang. Mais bon. Les habitudes avaient la vie dure. N'est-ce pas ? Éternuement qui résonna dans tout Camelot, la demoiselle attendait son acolyte avant de se rendre sur le lieu du rendez-vous. Maladie présente, certains la pensaient atteinte de ce virus qui faisait trembler. Alors que nan. Elle avait juste dormi sans couverture car Leti l'avait encore une fois prise pour elle seule. "J'sens que ça va être marrant tiens." Déclara-t-elle de sa voix malade avant de se mettre à ricaner. Bordel. Quelle plaie d'y aller. Mais au moins elle souriait. Alors que les siens crevaient. C'était la même pour la famine, pour avant, comme tout le temps. Et impossible de créer un quelconque vaccin dans les conditions merdiques dans lesquelles ils vivaient depuis plusieurs années. Alors, franchement, elle n'avait aucun espoir. Et c'était justement ce manque d'espoir qui la faisait sourire. Car. Bah. Ils étaient dans la merde. Tout simplement.

Arrivée devant la Mairie, visages amicaux qui se dessinèrent à l'horizon. Milo. Accompagné de Shiloh. Bon. Au moins, la Reine ne partait pas seule en Enfer, elle était même sacrément bien accompagnée. Saluant les Sages d'un signe de la main -pour ne pas les contaminer avec sa propre maladie tout sauf mortelle, simplement chiante- elle fit, sur un ton presque enjoué. "J'espère que vous avez bien dormi, moi non mais on s'en fout. Au moins, on est en vie, pas vrai ?" Elle attendit -pas vraiment- une réponse puis poussa les portes de la Maire. Et vu la gueule de ceux présents, ça allait effectivement être marrants. Mains dans les poches, son regard émeraude balaya la salle. Mince alors, les chefs Chimères étaient encore en vie. Boh. Elle ferait avec. Les derniers médecins compétents étaient présents eux aussi, et puis y'avait les nouveaux Magicos. Minnie priait simplement de ne pas avoir à sauver l'un d'eux dans les prochains jours. Ah. Les Autres aussi. Cool. Elle s'installa alors à sa place en les saluant d'un simple signe de la paix, puis éternua dans son coude avant de lâcher. "Bon. J'vais l'dire. Attention, fermez vos oreilles ceux que je trigger facilement ... Vous êtes prêts à croisader un virus les enfants ?" Visage minée par la fatigue, elle n'éait pas dans son état normal, cela était clairement évident. Et en plus de ça, elle était sobre.

État d'urgence

chefs & bg de la médecine

"On va pas au bal de fin d'année non plus." Tu hausses les épaules, t'as l'habitude de ce genre de réunion, t'es pas le plus grand fan parce qu'elles finissent rarement bien mais t'as l'habitude. La dernière qui te reste en tête a finie avec la mort de personnes que tu appréciais particulièrement. Ouais non, t'es pas enclin à aller là-bas. Enfin, avec un peu de chance vous n'allez pas faire une réunion pour démasquer le créateur d'un virus pour vous faire tous tomber les uns après les autres. T'as bon espoir de pas mourir, ton corps a du se faire à toutes les merdes de cette endroit à force de vivre ici. "Shiloh je te jure que je vais te faire manger la terre des serres si on est en retard." Parce que dans ce genre d’événements tu veux être le premier pour ne pas essuyer les regards accusateurs.

Mais il est devant toi en un clin d'oeil, peut-être que l'idée de manger de la terre le fait paniquer. Vous prenez la route ensemble, sans rien rajouter, parce que la préparation est mentale dans cette situation est solitaire. T'as un petit sourire qui se glisse sur tes lèvres lorsque tu vois les alchimistes au loin, un regard que tu lances à ton partenaire. "Je sais je sais, me regarde pas comme ça, cette alliance une bonne idée." Puis de toute manière, est-ce que c'est lui qui peut te dire quelque chose. Tu souris aux deux têtes. "Toujours la grande forme... Newt." tu hoches la tête à son attention avant de rentrer à ton tour au sein du bâtiment.

Un sourire peu certain que tu offres à l'assemblée, tu t'approches de Shea pour venir le serrer rapidement dans tes bras, hoche la tête à l'autre médecin avant de venir poser tes fesses dans une chaise. "Bon dieu Minnie commence pas." mais le petit sourire traîne sur les lèvres. Reprends toi, tu plantes tes yeux sur le visage des nouvelles têtes des magiciens, t'es content de voir l'une que tu connais, une de celle avec qui tu pourrais possiblement essayer de créer une paix. Quand aux chimères? Ah ah, bien sûr, quelle histoire... T'es prêt à ce qu'on commence la discussion.

État d'urgence

Les chefs et les médecins

De nouvelles responsabilités. T’en as jamais voulu, de ces responsabilités. T’as même attendu jusqu’au dernier moment avant de te décider à monter sur le ring. Tu as pas trop compris pourquoi est-ce que tu l’as fait, tu l’as juste fait. T’es montée sur le ring et tu les as tous écrasé, les uns après les autres, envoyant valser au sol ceux qui osaient se mettre sur ton chemin. T’avais eu une confiance aveugle en Don, à Andrès aussi, prête à les appuyer, ce pourquoi t’as accepté sans (trop) rechigner ce rôle qu’ils t’ont imposé. Mais là, ils ne sont plus là. Et tu t’es finalement décidée, à te dresser pour le gang, à en prendre les rennes. Et tu avais réussi, te retrouvant donc avec Caspian comme bras droit. C’était récent. Très récent. Trop récent, même. Trop pour que les autres gangs en aient été informés, sans doute même que certains magiciens ignoraient que deux nouvelles personnes venaient de se hisser à la tête du gang.

Tu sais donc pas trop à quoi t’attendre. Tu sais pas si tu as ta place, là-bas. Sans doute, oui, parce que tu es aussi légitime qu’eux, si ce n’est que tu n’es cheffe depuis quelques jours tout au plus. Presque arrivée, tu jettes un coup d’oeil à Caspian, souriant doucement, soufflée même du nez avec un certain amusement.

- Avoir sut que c’était ce qu’il fallait, je t’aurais fait fermer ta grande gueule bien avant.

Tu dis ça sur un ton léger, lui donnant même un coup de coude complice. Tu veux le faire sourire, tu sais que ce qu’il traverse, c’est pas facile. Toi non plus, mais ça, c’est pas important. C’est pas quelque chose dont tu te soucies. Depuis toujours, tu souffres en silence, refuses de mettre le poids de ta tristesse sur les épaules des autres. Tu as déjà perdu ton mari, ici. Quoi d’autre est-ce que l’île pouvait bien t’arracher ? La réponse n’a pas tardé à venir. Don et Andrès, que tu avais considérer comme des fils. Ruslan. Malachi. Et tellement d’autres magiciens. Ça te fait du mal, vraiment. Parce qu’ils ne méritaient pas la mort, pas eux ni personne.

Mais ça, tu ne dis rien. T’as jamais rien dit et tu n’allais pas commencer aujourd’hui. La mort, t’y étais préparée. Tu croyais y être préparée. Tu n’avais pas le choix d’y être préparée.

Alors tu entres dans la mairie, y prenant place aux côtés de Caspian. Tu en profites pour saluer Shea aussi, chaleureusement, heureuse de le voir ici, de le savoir en vie. Puis, tu attends les autres, tentant de ne pas trop te sentir comme une intruse, bien droite sur ta chaise et gardant la tête haute. D’autres arrivent, tous des visages que tu connais, certains que tu apprécies (même si c’est à sens unique), les saluant poliment, d’autres que tu as seulement aperçu au cours de tes années ici.

Tu restes silencieuse, attendant la suite des choses, gardant un regard doux sur ceux se trouvant assis dans la même pièce que toi. Parce que t’as aussi conscience de l’animosité qui existe entre certains d’entre eux et toi, tout ce que t’espères, c’est que vous trouviez une solution, tous ensemble.

État d'urgence

les chefs & les médecins

La faim. La peur. La maladie. La mort. Partout où tu regardes, t'as l'impression de ne plus voir que cela depuis quelques semaines. Tout s'est enchaîné comme si la nature avait finalement décidé de tous vous éliminer elle-même. Comme si cette plaisanterie avait assez duré et qu'elle avait décidé d'y mettre un terme. Tous les gangs ont été touchés. Vous avez tous été touchés, d'une façon ou d'une autre. Même ton clan rapproché a été touché. Toi qui voulais croire que vous étiez inséparables, que ces filles étaient invincibles, t'as affronté une nouvelle fois la mort d'une de tes protégées. Sauf que cette fois, t'as tenu bon. T'aurais pas cru ça possible quand Diana est tombée malade et que son état s'est empiré, mais t'as tenu le coup, pour les autres. Parce qu'elles avaient toutes été là quand t'avais eu le plus besoin d'elles.

C'est ce que tu vas faire aujourd'hui aussi. Tenir le coup, affronter cette réunion qui ne te dit pourtant rien qui vaille. C'est ta première réunion avec les chefs des autres gangs mais t'en as entendu suffisamment sur les dernières pour savoir que ça ne va pas se terminer sur des poignées de main et des échanges de sourires. Tu rejoins pourtant Minerva avec hâte pour vous évitez un retard qui ne ferait que ternir la réputation que la reine s'était apparemment bâtie lors d'une de ces fameuses réunions. Tu n'as pour réponse à ses paroles qu'un sourire tendu, forcé. Ton estomac noué par la faim et l'anxiété t'empêche de pouvoir répliquer quoi que ce soit.

Le reste du chemin se passe presque dans le silence, jusqu'à ce que vous arriviez devant la mairie, où les sages vous rejoignent. Tu rends son signe de tête et son sourire à Milo, qui est peut-être bien le chef pour lequel tu as le plus de respect actuellement. À l'intérieur, tu reconnais certaines têtes déjà présentes, celles des chefs en fonction depuis un certain temps et celle de Shea. Ta poitrine se réchauffe un instant lorsque tu remarques qu'il a l'air de bien se porter. Enfin, si on peut dire ça. T'es au moins soulagé de voir qu'il est vivant. T'as pas pris la peine de prendre directement de ses nouvelles depuis trop longtemps, alors que tu ne sais pourtant pas ce que tu serais devenu sans lui à tes débuts sur l'île. Tu te promets d'essayer de lui adresser quelques mots à la sortie. Tu lui dois bien ca. Repenser à tes débuts sur l'île et au rôle que Shea a joué te pousse à avoir une pensée pour quelqu'un d'autre, mais tu la chasses rapidement. Ce n'est pas le moment de penser à elle. Alors tu te contentes de sourire au médecin et de reporter ton attention sur le reste de l'assemblée que tu salues poliment. Tu adresses même un regard à Paz qui ne se veut ni haineux, ni chaleureux pour autant. Vous avez passé ce premier cap depuis un moment désormais mais n'en êtes clairement pas au second... Si il est même possible que vous y arriviez un jour, ce dont tu doutes très fortement.

Lorsque Minnie prend la parole, tu fermes les paupières une demi seconde, de façon presque imperceptible, juste le temps de t'empêcher de rouler des yeux, ce que tu aurais sûrement ouvertement fait en privé mais que tu ne ferais jamais en présence des autres chefs. T'es déterminé à ce que vous donniez une bonne impression de votre gang, ensemble. Parce que si des solutions sont trouvées, ce dont tu doutes un peu aussi, tu refuses que vous soyez lésés. Vous avez déjà perdu trop des vôtres. T'attends plus qu'une chose, que les discussions commencent et que tu découvres le vrai visage de ceux que tu ne connais pas encore.

État d'urgence

Les chefs et les médecins

Nombreux sont les Jedis qu’il a renvoyé chez eux parce qu’ils ne semblaient pas très bien. Certains ne se sont pas présenté au boulot. Les bruits courent, un virus attaque l’île, il fait des dégâts. ça fait peur. Shiloh n’ose pas approcher les malades mais ne les renient pas non plus comme s’ils avaient la peste. Réunion des chefs prévus, les gangs mis en alerte. C’est Milo qu’il décide d’accompagner. “ça va j’suis pas en train de mettre cent ans aussi.” juste en train de galérer pour mettre un pantalon parce qu’il se presse. “Calmes-toi Milo c’bon j’suis là.” il se montre, il se met à le suivre sans rien dire de plus. Shiloh qui participe à sa première réunion des chefs. Pas encore chef ou bien trop occupé lors des anciennes peut-être? Shiloh ça lui fout le stress cet évènement. trop peur que Gaia ou Icare soit touchés. Il s’est avancé, il passe même devant. Sur la route c’est calme, peu de mots sont échangés mais pourtant dans la tête de Shiloh c’est la panique. Des questions sans réponses qui se posent, des hypothèses qui se baladent mais aussi des scénarios qui ne le font presque frissonner.

Le regard de Shiloh qui suit celui de son partenaire. Le sourire qu’il remarque sur ses lèvres lorsqu’il aperçoit les alchimistes. Le sourcil qui s'arque, l’interrogation qui se lit sur son visage. “C’vrai j’trouve que c’est une bonne idée aussi.” et les lippes qui s’étirent sur son visage afin de paraître plus amical face à ses alliés, pour cacher le stress qui le ronge. “Salut vous deux.” Ils entrent ça va commencer à être sérieux. Ton rôle de chef, Shiloh putain. qu’il se force de se répéter dans le fond de sa tête pour se calmer. Le regard qui croise Anastasia, Milo qui s’échappe vers son jumeaux. Doux sourire qu’il garde sur son visage lorsqu’il s’approche de la norvégienne. “Salut Ana!” il continue son tour jusqu’à s’asseoir non loin de Milo. Un léger ricanement qu’il étouffe par une fausse toux lors de la provocation de l’alchimiste. “Bon j’pense que tout le monde est là.” qu’il se murmure avant de se lever. Shiloh prêt à demander les tensions entre gangs de côté. “Bon les gars.” qu’il commence pour attirer l’attention de tout le monde. “Au lieu de se provoquer pour partir en fight ça serait bien qu’on pose nos culs sur nos chaises et qu’on s’écoute tous parce que là, vous savez c’est pas un truc qu’il faut prendre à la légère.” il tente, il espère que beaucoup l’écouteront afin de pouvoir commencer la discussion.

État d'urgence

Les chefs (et Shea)

Un soupir. T'as vraiment envie de partir, t'aimes pas ces gens, t'aimes pas être entouré de trop de personnes. Tu sais que c'est nécessaire mais la vérité c'est qu'ils pourraient tous crever que ça te ferait ni chaud ni froid. Mais bon, c'est pas ce que tu dis, appuyé contre un mur en attendant que les choses commencent, que tous arrivent. Tu salues ceux qui t'accordent un peu d'attention avant de grimacer lorsqu'un éternuement se fait entendre, le tout suivi d'une connerie sans doute voulue plaisanterie qui ne t'arrache pas un sourire. Tu roules même des yeux, les laissant parler avant de lever une main pour attirer leur attention, pour qu'ils se taisent et daignent t'écouter. D'abord, ton regard s'attarde sur la reine des alchimistes, regard mauvais, agacé.

- Faut vraiment être conne pour te présenter ici dans ton état, t'aurais dû envoyer quelqu'un d'autre.

Rien à faire du commentaire de l'un des chefs sage, t'es pas concerné par leur guerre de toute façon. Toi, tu dis ce que tu penses comme le presque professionnel de la santé que tu es, l'un des rares avec des études dans le domaine.

- Tu réalises que là, tu menaces tous ceux présents dans la salle ?

Tu lui fais signe de ne pas parler, ajoutant de suite autre chose.

- Je m'en fous de savoir si c'est pas le virus, ça en est un et par le simple fait d'être malade, ton système immunitaire est plus faible et tu es donc plus à risque.

Tu esquisses un sourire pas spécialement agréable, même plutôt mauvais.

- Donc si quelqu'un crève ici, vous pourrez tous aller la remercier.

Voilà, c'est dit. Tu hausses les épaules, passe ton regard sur ceux devant toi avant de continuer sur ce pourquoi vous êtes tous ici aujourd'hui. Trouver une façon de limiter les dégâts de l'épidémie qui menace très clairement la survie de tous ceux présents sur l'île. Tu comptes toutefois éviter de suggérer l'idée qu'il s'agisse là d'un projet des gouvernements pour se débarrasser de vous.

- Bon, alors, pour les malades. Il y a plusieurs choses qu'il faudrait organiser et, pour ça, il va vous falloir coopérer.

Oui, c'est toi qui dis ça. Mais encore là, tu ne te sens pas spécialement concerné, sachant que les médecins sont ce qu'ils ont de plus précieux en ce moment, s'ils veulent survivre. Pas que vous puissiez faire des miracles mais pas tous ont envie de s'approcher des malades et encore moins peuvent les aider de façon plus ou moins efficaces.

- Déjà, je sais pas ce que vous faisiez des cadavres mais, à partir de maintenant, il faudra les brûler. Il vous faudra aussi vous assurer que tous puissent manger et avoir accès à l'eau la plus propre possible, c'est d'autant plus vrai pour les malades.

Un nouveau soupir.

- De préférence, il faudrait les mettre en quarantaine. À voir où est-ce qu'ils peuvent aller comme ils sont nombreux.

Vous aviez pas le nom exact de ceux affectés mais tu savais qu'ils étaient nombreux. À voir le nombre de morts, tu pouvais seulement suspecter qu'il y avait plus de malades que ce que vous saviez pour le moment. Tu tournes la tête ensuite vers Shea. Si toi tu savais quoi faire en théorie, en pratique, tu n'aurais sûrement pas les idées les plus agréables à entendre. Puis, pour gérer les gens, les chefs, aucun doute qu'il est meilleur que toi pour leur parler. Alors tu te tais, sachant que la suite n'est pas vraiment entre tes mains.

état d'urgence

chefs et toubibs

Le défilé des chefs commence, et ça lui pète des les couilles à Caspian. Il en connait certains de vu, parce qu'il est là depuis cinq ans. Mais il ne s'est jamais intéressé à eux. Des guignols d'après lui. Les histoires de guéguerre entre gangs, c'est pas son problème. Enfin, c'était pas son problème, maintenant fait chier, il est concerné. Y'a quelques personnes qui viennent saluer Mik. D'autres font comme lui et se mettent à l'écart, et ce sera certainement ceux que Caspian va le plus apprécier, parce qu'ils ne viendront pas faire chier.

Mais il a déjà envie de lâcher un gros "ta gueule" à la reine des Alchimiste quand elle fait son intéressante. D'ailleurs il ne se gêne pas pour rouler des yeux. Puis en plus elle se pointe malade. S'il chope un truc par sa faute, il la défoncera. Mais pour le moment il reste calme. Il laisse les gens commencer à parler. Clairement l'ambiance est pesante et ça se sent. Tant mieux, c'est le genre d'ambiance qu'aime Caspian. Il aime quand y'a des tensions, et là c'est presque certain que ça va gueuler dans les chaumières dans pas longtemps. Ça fera de l'animation et il ne regrettera pas d'avoir bouger son cul pour venir ici, au moins.

Il continu de tirer sur sa clope, écoutant la Reine se faire remonter les bretelles par l'un des toubibs. Elle l'a pas volé. Mais il se tait. Il dit des choses pas bêtes le médecin, parce que bruler les corps c'est une bonne solution. Puis en plus il fait froid ces temps-ci, alors un grand feu de camp ça réchauffera le monde.

Citation :

Caspian est déjà exaspéré par @Minerva Hoffman mais ne dit rien. Il juge les chefs mais encore une fois, il ferme sa gueule. Il trouve pourtant que l'idée de @William Allister est plutôt bonne... Mais faut dire que lui y voit l'intérêt marrant d'un feu de camp géant à base de cadavres.

État d'urgence

Les chefs (et William)

Tu regardes les chefs défiler les uns après les autres, saluant ceux que tu connais ou ceux qui ont le mérite de le faire également. T’essaies surtout de les replacer, de savoir à quel gang ils appartiennent. Le fait que tu en connaisses un sur deux aide généralement à le faire. T’accordes une attention particulière à ceux que tu apprécies : Newt, Alexeï et Milo. Milo que tu serres dans tes bras même si tu sais que tu devrais tenir tout le monde à distance. Tu remarques tout de même la présence d’une malade - comment ne pas le faire alors qu’elle est l’une des seules à vraiment prendre la parole ? - dans l’assemblée ce qui est potentiellement problématique. Toi tu ne dis rien, ne comprenant pas la référence que ton jumeau capte visiblement. T’es pas là pour juger personne, t’es pas là pour essayer de comprendre. Et tu te dis que malgré toutes les têtes renfrognées présentes et l’animosité évidente, vous avez peut-être des chances de vous en sortir avec un semblant d’accord.
Ou du moins tu le penses jusqu’à ce que les hostiles soient débutées… par William. Tu t’attendais pas à ça, autant le dire, pas alors qu’il y a autant de chefs à cran dans les parages. Ce n’est même pas qu’il a tord, t’es d’accord avec le fond de sa pensée, mais comme à l’habitude, la forme fait cruellement défaut. Et ça te rappelle pourquoi t’es là en fait, t’es là pour tempérer Will, pour ajouter un peu de douceur dans des paroles que tu sais crues d’avance. Tu ne fais pourtant rien pour l’arrêter, le mal est déjà fait après tout, mais t'essaie de rattraper la chose. « Ce que William essaie de dire, c’est que du repos aurait été plus souhaitable que te rapprocher de l’hôpital avec un système immunitaire compromis. » Est-ce que t’as réussi à le faire ? Peut-être pas. Maintenant, tu peux juste espérer qu’il se lancera sur quelque chose d’un peu moins agressif.

T’hoches la tête pour appuyer ses dires, réfléchissant à ce qui peut être ajouté. T’es donc presque prêt à prendre la relève lorsqu’il se tourne vers toi. « Ça ne peut pas être la Terre du Milieu, l’hôpital est déjà trop débordé et il y a trop de circulation pour que ce soit efficace. » Tu sais ce qui serait idéal, mais tu doutes qu’il y ait un accord sur la chose. « Dans l’idéal, il faudrait un endroit plus reculé. Vu le nombre de malades, il faudrait pratiquement y consacrer un quartier entier. » Et par quartier, tu veux bien dire un quartier de gang. Tu t’attends déjà aux protestations qui vont assurément venir. À la limite, tu t’attends à ce que ceux que tu connais le mieux coopèrent, mais tu te doutes que les autres ne le feront pas. « Je sais que c’est une grande demande, mais il faut absolument isoler les malades pour éviter que le virus se propage encore plus. On fait notre possible, mais nous ne sont pas assez de médecin pour tout gérer. Ce sera encore moins possible si la situation empire. » T’espères juste qu’un des duos de chefs seront partant pour proposer une solution. Toi tu n’en as pas vraiment ou du moins, tu ne veux pas en imposer une d’entre de jeu. Tu sais déjà que la discussion sera difficile autant ne pas leur demander la lune tout de suite.

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Les chefs et les médecins

Un hochement de tête, c’est ta seule réponse à ce que te dis Oksana. Tu sais déjà que tu ne partirais pas de la réunion avant qu’elle ne soit terminée - ou que tu tues quelqu’un. Ce serait mieux, elle a sans doute raison, mais t’es Hadès maintenant, faut au moins que t’assumes tes responsabilités. Puis t’es bien installée dans ton coin, ça t’évite de devoir saluer la majorité des gens, même si t’accorde un signe de tête à Newt, le plus grand signe de respect qu’il aura de ta part. Un respect que tu n’accordes définitivement pas à sa comparse alchimiste puisque Minerva parvient à t’arracher un soupir presque instantanément. T’en es à te demander comment est-ce qu’ils ont pu choisir une telle chef, un mystère depuis la dernière réunion, un mystère qui ne serait pas élucidé de sitôt visiblement. Tu restes pourtant silencieuse, même lorsque l’autre chef Sage décide de prendre les devants et vous intimer de ne pas vous battre. Nouveau soupir. Bien sur que c’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère, sinon vous seriez pas là. C’était pas nécessaire de le rappeler.

Cela dit, t’es même pas celle qui prend la parole la première, devancée par un médecin qui attire ton attention par ce qu’il dit. Oh ? Faut croire qu’il y a des gens avec la tête sur les épaules dans l’assemblée. Et si le médecin de Bella tente de rattraper le coup, toi tu préfères mettre de l’huile sur le feu. « C’est pas comme s’il fallait s’attendre à quoi que ce soit de brillant de la part de sa majesté. » C’était gratuit et fort probablement inutile, mais tu pouvais pas t’en empêcher. Autant tu peux apprendre à respecter Newt, autant Minerva est une peine perdue à tes yeux. Une peine perdue que Milo a préféré aux Chimères, ouais, t’as toujours pas digérer la chose. Pas que ce soit la question la plus pressante vue votre situation, ça te reste juste au travers de la gorge.

Mais tu retournes au silence pour laisser les médecins faire part de ce qui doit être fait pour endiguer l’épidémie. Il n’y a rien de bien étonnant dans leurs paroles, vous aviez déjà commencer à les faire du côté des Chimères. Tu te braques tout de même lorsque Shea évoque la nécessité d’un endroit reculé, un quartier. Il veut vraiment mettre tous les malades chez un gang pour… faire quoi du gang après ? Le rapatrier ailleurs ? Hors de question que ce soit les Chimères qui soient ainsi déplacées, ça c’est une évidence à tes yeux. Sauf que voilà, t’es quand même là pour faire un effort et si tu comptes éviter de trop parler, tu décides tout de même de mettre ta pierre à l’édifice. « La Milice peut aider à mettre la quarantaine en place. » Pas chez vous, absolument pas - et t’espères qu’Oksana sera du même avis - mais bon, vous êtes la police de l’île, tu peux pas laisser quelqu’un d’autre remplir ce rôle.

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chefs & bg de la médecine

Un long soupir s'échappe de tes lèvres tandis que tu passes la main sur ton front. "Est-ce qu'on pourrait tous agir comme des grands et être cordiaux les uns avec les autres?" Secoue encore la tête, toi aussi t'aimes être un gamin parfois, mais est-ce que ça vaut le coup lorsque tout le monde est en train de mourir. Tu tournes un regard vers Minnie "S'il te plaît évites de mourir, ça voudrait dire qu'on est tous en mauvaise posture." T'essaies vraiment de détendre l'atmosphère, mais tu vois bien que personne n'a envie de prendre quelques instants pour réaliser qu'il y a des amitiés hors de cette salle.

T'écoutes avec attention ce que les deux hommes ont à dire, tu viens hocher la tête alors. "Merci à vous pour ce que vous faites." parce que ce sont ceux qui sont en première ligne, eux qui risquent leur vie. Tu prends quelques instants alors pour réfléchir, quelques instants pour prendre conscience pleinement des mots.

Et alors tu tournes la tête vers les autres, t'observes les regards de chacun. T'es peut-être pas le diplomatique mais t'essaies. "Bon, s'il nous faut un quartier il va falloir se sacrifier. Je... Je pense que ça manquerait de logique de vous proposer le quartier des sages pour faire office de quarantaine, ça ne serait pas très efficace. Mais ce que Shiloh et moi pouvons proposer je pense, c'est que notre quartier accueille ceux qui ont été virés du leur." Tu passes une main sur ton visage, tu vas certainement passer pour celui qui ne veut pas proposer son quartier et ce n'est pas le cas, tu comprendrais juste pas la logique. "Le plus important étant l'isolation, je pense qu'on peut tous faire un effort, non? On a déjà assez de mort sur la conscience." parce que vous avez pas bouger assez tôt.

Tu tournes ton regard vers les nouveaux magiciens, secoue doucement la tête. "Je sais que ça fait peu de temps que vous êtes en fonction et j'aurai certainement eu beaucoup de mal à le demander aux anciens mais je pense que ce serait plus logique de stocker les malades chez vous. Vous avez des hangars." Tu te passes la main de nouveau sur le visage. "Je pense qu'on comprendrait tous un refus mais ça me semble cependant être la solution la plus logique" Tu hausses doucement les épaules, croise les bras sur ta poitrine, tu sais pas comment va être accueilli ta proposition mais bon.