Histoire

citation ou autre

Des coups de feu. Un son qui t’a effrayé, à l’époque. Qui est devenu presque réconfortant par la suite. T’es à peine âgé de sept ans lorsque tes parents sont assassinés alors que toi, ils t’ont laissé en vie. Tu sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’ils t’ont pas vu, parce que tu t’es caché dans ton garde-robe, sous une pile de vêtements, lorsque t’as entendu le hurlement de ta mère. T’étais pas le gamin le plus courageux. Tu l’es toujours pas. T’aimes bien faire genre que oui, te donner des allures de mec solide, vaillant. Mais la vérité, c’est que t’as pas beaucoup changé de celui qui s’est planqué sous une pile de vêtements en attendant que la tempête passe. Parce qu’encore aujourd’hui, t’es tenté par l’idée de fuir, de te cacher, tout ça pour pas avoir à assumer cette réalité vide de sens qu’est la tienne depuis que t’as été envoyé sur cette île. Depuis qu’on t’a abandonné, qu’elle était prête à te laisser mourir pour ne pas se brûler les ailes.

Envoyé chez tes grands-parents qui n’avaient plus ni la patience, ni l’énergie pour s’occuper de toi, traversant la frontière pour atterrir au Canada, t’es lentement devenu l’homme que t’es aujourd’hui. Rongé par la colère et par ce désir de vengeance qui brûlait en toi, t’as grandi avec une seule idée en tête : celle de venger tes parents. Tu savais pas trop comment t’allais t’y prendre. Ce que t’allais faire. Le meurtrier n’avait jamais été attrapé, filant dans la nuit et disparaissant avec que les policiers puissent lui mettre la main dessus. T’avais aucune idée de comment t’allais faire ça, mais tu savais juste que t’allais le faire.

Pour eux.
Pour toi.

Tu sais pas trop comment est-ce qu’elle est entrée dans ta vie. Tu sais juste que t’avais besoin de quelqu’un comme elle à l’époque. Adolescent turbulent âgé d’une quinzaine d’années, ta route croise la sienne, ou peut-être que c’était l’inverse. Au départ sceptique, montrant immédiatement les crocs, t’as fini à t’ouvrir peu à peu à cette femme qui avait reconnu cette flamme dans ton regard, cette haine qui brûlait en toi. Ce besoin de vengeance qui envahissait ton quotidien et qui t’avait forgé, petit à petit. Et elle, elle pouvait t’aider. Ce sont les mots qu’elle t’a adressé, une douce promesse à laquelle t’avais bien envie de croire. Elle pouvait t’aider. Mieux, elle allait t’aider, même. À l’époque, t’as pas trop compris pourquoi. T’as passé des années à la suivre sans trop comprendre pour toi, à faire exactement tout ce qu’elle s’attendait de toi. Pour qu’elle te remarque. Qu’elle te félicite. Pour qu’elle te donne cette attention que tu recherchais tant, un peu d’affection de laquelle t’avais été privé toute ta vie.

Au final, elle a juste eu besoin de quelqu’un pour se salir les mains, pour prendre les risques pour elle. Quelqu’un d’assez naïf, d’assez con, aveuglé par la haine pour ne pas voir ce qu’elle cachait derrière ses douces paroles. Chaque geste tendre se voulait toujours aussi froid et toi, t’as juste eu l’espoir qu’un jour, elle se montre plus chaleureuse. Personne ne l’a jamais été avec toi. Orphelin devenu un poids pour tes grands-parents, c’est parce que cet homme t’a tout arraché que t’as passé toutes ces années à le détester. À préparer ta vengeance avec soin, pour le jour où t’arriverait à lui mettre la main dessus.

T’es même pas encore adulte lorsque tu commets ton premier meurtre. L’arme levée droit devant toi, tu toises l’homme coupable de tous tes malheurs. Il est là, devant toi. Il se tient devant le canon de l’arme que tu tiens, tremblant légèrement. Tu trembles d’appréhension. D’excitation. T’as cette vague idée que ta vie irait soudainement mieux, une fois qu’il ne serait plus là. Presque comme si sa mort allait ramener tes parents. Comme si sa mort allait amener tes grands-parents à se soucier un peu plus de toi. Comme si, une fois mort, elle allait finalement se montrer fière de toi. Celle qui t’avait tout appris, intransigeante professeure qui te formait peu à peu à cet art qu’elle semblait si bien maîtriser. Orchestre de la mort, dirigeant une danse macabre, tu comptes les secondes jusqu’à ta délivrance.

3.
Tous tes problèmes allaient se régler.
2.
Ta vie vaudrait enfin la peine d’être vécue.
1.
Tout irait mieux.

Bang.

Le vide.
Le silence.

Un corps qui s’écroule au sol. Puis toi qui tombes à genou. Tu comprends pas. Tu comprends rien du tout. Tu l’as tué. T’as tiré. Son corps gît désormais sur le sol.

Alors pourquoi ?
Pourquoi est-ce que tu te sens encore aussi vide ?

C’est elle qui t’a suggéré des études en médecine. Et toi, t’as juste hoché de la tête. T’avais les résultats pour prétendre au programme, élève attentif que t’étais tant en classe qu’à ce qu’elle te disait. T’as passé les années qui ont suivi à tenter de combler ce vide, à chercher ce qu’il pouvait bien te manquer. Tu lui as surtout obéit, ne contredisant rien, acceptant ce qu’elle te disait, ce qu’elle demandait de toi. À quelques reprises, t’as effectué son sale boulot, tu t’es sali les mains pour que les siennes soient préservées. Pour elle, t’aurais pu tout faire. T’en es allé jusqu’à tuer. Plus d’une fois. Tout ça pour qu’elle te remarque. Parce que t’avais désespérément besoin qu’elle voit autre chose en toi que cet adolescent au regard brûlant qui avait croisé sa route. Brillant étudiant en médecine, t’étais devenu un jeune adulte dont les motivations étaient assez floues, dirigées par cette voix qui te hantait jusque dans ton sommeil.

T’étais devenu ce que tu croyais qu’elle voulait. Celui qu’elle voulait que tu sois. C’était bien ça, non ? Après tout, comment pourrait-il en être autrement, alors que, depuis votre rencontre, t’avais jamais dérogé de ce qu’elle avait pu te dire, te suggérer ou même te demander ? La réponse était toujours oui, lorsque ça la concernait elle.

T’as été si con, complètement aveuglé par ce besoin d’un peu de reconnaissance.
Ce besoin qu’on t’accorde un peu d’importance.

T’as pas été assez vigilant. Ou peut-être juste qu’elle voulait se débarrasser de toi ? Tu sais pas trop. La police t’es tombé dessus. T’as tenté d’avoir de l’aide. De son aide. Qu’elle vienne te sortir de là. T’as eu droit à un seul appel et c’est elle que t’a contacté. Parce qu’elle devait savoir quoi faire, non, dans ce genre de situation ? C’est ce que t’as cru. Ce à quoi tu t’es raccroché. Jusqu’à ce que son rire se fasse entendre.

T’as toujours aimé son rire.
Mais pas cette fois-là.

- Je suis désolée.

Non. Elle avait pas le droit de t’abandonner.

- Vous vous êtes trompé de numéro.

Tu lâches le téléphone alors que la tonalité se fait entendre. T’es perdu. Confus. Tu comprends pas. Et ton désespoir devient de la rage, une colère assourdissante qui manque de te faire perdre la raison. Un cri de rage, d’impuissance, s’échappe de ta gorge tandis que tu t'abimes les poings sur le mur de béton qui t’empêche de sortir, qui t’empêche d’aller la retrouver pour la forcer à s’expliquer. Au final, t’es embarqué sur un bateau, suite à ton procès, traîné sur une île loin de tout ce que t’as toujours connu.

Loin d’elle.

Avec ce trou béant dans ta poitrine.
Ce vide que t’as jamais réussi à combler.

Félicitations !

William Allister, bienvenue sur l'île !

mais ????? je veux pas me sentir mal pour will wsh mais bon c'est mort on dirait il est cool, t'as trouvé un bon équilibre entre "help j'ai des issues" et "wsh je suis un connard" c'est beau j'ai hâte qu'on puisse rp ensemble (demain du coup ->)    (cela dit je sais pas pourquoi, la mentor me fait penser à mik qui prend tous les cas problématiques sous son aile)

Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer.
Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là
Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux.
Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer.
Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne".
Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.

Bon jeu parmi nous !