salim, est-ce qu'on aurait pu prévoir ? pourtant c'est un gentil garçon, il n'aime pas la confrontation, n'irait pas se battre pour le plaisir. il aime quand les choses sont bien faites, peut-être est-il un peu trop perfectionniste ? salim, comme il lime le cou de ses victimes. il n'est pas méchant, il a juste une passion. doit-on lui jeter la pierre pour ça ? salim, il aime sentir la vie s'échapper d'entre ses doigts. c'est une maladie, il ne fait pas exprès, poussé par son fantasque de père, il ne fait que suivre le modèle.

il sait faire le silence, maintenant, depuis dix ans. il a apprit, il contient ses envies de chair, les noies dans la chaleur sexuelle de ceux qui veulent de lui. il ressent le besoin, peut-être un brain obsédé, il doit sentir des corps contre le sien. mais il n'est pas fou salim, arrêtez de dire ça. cessez ses calomnies à son égard. c'est un homme au passé difficile. comme tous les artistes, il est torturé. ses propres muses sont le reflet de l'âme s'évaporant du regard de ses victimes. les yeux qui supplient d'épargner, qui comprennent que c'est le dernier clignements. c'est ça qu'il aime salim. il pourrait en jouir.

il a apprit à contrôler, il sait gérer maintenant. salim n'est pas à l'abri d'un dérapage, mais il est grand, adulte. il sait taire ses pulsions.