enid, c'est une tornade. elle a pas forcément toujours été chanceuse - pour ne pas dire jamais. personne à qui faire confiance. personne sur qui s'appuyer. aucun pilier, aucune stabilité - des parents qui se sont déchirés dès sa naissance, un toit qui s'effritait au-dessus de sa tête au fil des années. la débrouillardise est venue bien rapidement - elle s'est toujours débrouillée seule. elle a jamais dépendu de personne, et le fera sûrement jamais - à chaque fois qu'elle a accordé sa confiance, ça s'est retourné contre elle.
c'est quelqu'un de compliqué. on sait pas forcément sur quel pied danser avec elle. c'est pas de sa faute, à enid. faut pas lui en vouloir. elle traîne un bagage lourd de cauchemars derrière elle, de souvenirs dont elle voudrait bien se débarasser. faut la traiter comme un chat sauvage, un peu. pourtant, elle en a, de la douceur. quand elle fredonne à l'oreille des personnes qui viennent se perdre dans ses draps, jusqu'à ce que Morphée vienne les chercher. quand elle leur caresse les cheveux. dans son regard, y a quelque chose de doux. de triste. une lueur tendre qui se mêle à l'amertume et à la colère qui brûlent au fond d'elle.
âge ;vingt-deux années qu'elle traîne comme une malédiction. elle en avait vingt-et-un quand elle a foulé le sol de l'île pour la première fois.
lieu et date de naissance ;premier janvier à londres.
origines ;anglaise de sa mère, allemande de son père.
pays de provenance ; l'angleterre traîtresse. amertume qui lui colle à la peau.
langue(s) parlée(s) ; l'anglais et l'allemand qui coulent sous la langue, entre les deux lippes rougies. sonnent entre ses lèvres comme une ode aux tentations les plus osées. d'où quelques mélodies s'échappent, fredonnées dans l'air pourri de l'île.
statut social ; la solitude, encore et toujours. on murmure que le mariage n'est pas loin, qu'elle ne tardera pas à se voir assigné un gardien - ou une gardienne. le genre n'est pas une barrière et ne l'a jamais été. elle voit au-delà, enid.
classe sociale ; inutile de mentir, toute sa vie ça a été que la difficulté - un toit sur la tête, certes, mais pour combien de temps ? logement insalubre sur logement insalubre, frigo pas forcément tout le temps rempli. papa et maman qui se prennent la tête, qui sont à bout. et elle, entre les deux - qui les regarde se déchirer encore et encore sans savoir quoi faire pour sortir de ce cauchemar. les bouteilles d'alcool qui s'écrasent contre le mur - les remarques amères qui lui étaient balancées à la figure, mélange d'ivresse et de détresse.
temps d'exil ; ça fait quoi, un an seulement qu'elle traîne sa carcasse sur l'île ? elle en explore les recoins, quand elle peut - ricane avec amertume à la vue de la déchéance qui les guette. ce qu'elle a fait d'eux. elle pensait pas qu'elle se retrouverait dans des draps rugueux et trempés de sueur - pourtant, c'est là qu'elle en est.
crime présumé ; c'était qu'une fois. juste une fois. elle se l'était promis. elle a jamais voulu d'emmerdes, enid. elle a toujours fait de son mieux pour sortir de la spirale infernale de sa vie. mais elle a toujours eu beau s'accrocher, ses jobs, elle arrivait pas à les garder. virées pour une raison débile - ou pour avoir envoyé balader un client un peu trop entreprenant. alors, quand on lui a promis une bonne rémunération si elle vendait pour un trafiquant, elle a dit oui - désespérée au possible. ça ira qu'on lui a promis, t'inquiètes, t'auras aucun soucis. elle a été conne, vous me direz. mais est-ce qu'on peut réellement lui en vouloir ?
innocence ; la justice l'a jugée coupable et, dans les faits, elle l'est. mais est-ce réellement sa faute, ou celle d'un contexte sociale catastrophique ?
volontaire ; quand les trois ans d'emprisonnement sont tombés, elle y a pas trop cru. elle a pensé à une blague de mauvais goût - c'est pas possible de prendre autant pour quelques pauvres pastilles, pas vrai ? alors, quand on lui a parlé de l'île, elle a pas réfléchi. elle a dit oui. l'idée de passer trois ans enfermée, ça l'a paniquée. elle était pas vraiment maîtresse de ses propre réactions et choix, à ce moment.
casier ; fugues à plusieurs reprises de chez elle, puis des familles d'accueils où elle a été envoyée.
l'île, c'est comment ?
dire qu'elle aime l'île, ce serait un mensonge énorme. tout ici lui rappelle des choses qu'elle aurait aimé oublier. la violence. l'injustice. les problèmes, les emmerdes. c'est comme si on l'avait envoyée dans un enfer personnalisé - tout autour d'elle lui rappelle une période de sa vie qu'elle aimerait oublier. elle déteste l'île. pour ce qui est de ses habitants, c'est autre chose. cette vie, elle la souhaite à personne. elle sait, enid, à quel point la vie est injuste. comment elle peut pousser à commettre l'irréparable. elle a vu les rouages de la société les plus sombres - comment ils ont détruit sa vie, et sa famille. alors ses clients, elle s'applique à les aimer le temps d'un soir. la plupart viennent s'égarer en son sein pour un semblant de paisibilité - et elle s'efforce de la leur accorder. malgré l'amertume et le feu qui la détruisent.
pourquoi avoir rejoint ou non un gang ?
par facilité, peut-être. pour la protection. quand elle est arrivée sur l'île, elle voulait plus faire partie des miséreux. dit comme ça, ça peut sonner dur. mais elle a vu comment vivaient les autres, et elle en a pas voulu. elle a préféré la sécurité promise par les chimères, les miliciens. alors si pour en bénéficier il fallait qu'elle apporte sa participation, elle l'a fait sans hésitation. c'est opportuniste. that's harsh. mais elle veut plus être misérable, enid. elle en a eu assez. c'est pas comme si on va le lui reprocher. son boulot, elle le fait bien. le rôle, elle le joue à merveille. muse mélancolique aux mélodies susurrées sur l'oreiller.
ton rêve, c’était quoi ?
elle en avait plein la tête, des rêves. c'était une gamine avant, enid. avant de finir ici. elle chantait dans la rue, parfois - au milieu de londres, avec un pauvre bonnet balancé par terre, en quête de pièces et de reconnaissance. dans la saleté du métro, au milieu des manteaux noirs et des visages creusés de cerne - elle s'appliquait à ramener un peu de lumière, un peu de chaleur. quelques sourires, parfois. elle rêvait de devenir chanteuse - et parcourir le monde et les scènes, de toucher la planète entière avec ses notes. elle se voyait faire la une des magazines, mettre des étoiles dans les yeux des autres mômes abandonnés par le système. elle avait un coeur gros comme le soleil. maintenant, il est tout terne. tout effrité. l'espoir l'a quitté - les rêves aussi. la société s'est bien assurée de l'écraser jusqu'à ne plus rien laisser de sa personne - à part de l'amertume et de la colère.
pseudo
alors moi c'est elif, aka thestral, et j'ai 20 ans ! je me suis inscrite sur un coup de tête parce que je trouvais le contexte sympa, et que j'ai doucement repris le rp ! j'espère qu'enid plaira, et qu'on s'éclatera ensemble.
Code:
Ella Weisskamp ⌯ <a href="http://lesenfantsperdus.forumactif.com/u157">Enid Turner</a> (jour/mois)
Dernière édition par Enid Turner le Dim 13 Oct - 15:41, édité 8 fois
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 17:55
Histoire
decaying soul
(tw violence domestique, harcèlement/attouchement sexuel, pauvreté mention de suicide/sexe)
Même avec les mains plaquées contre ses oreilles elle les entend, les cris. Ça hurle dans les salon. Y a sûrement une assiette ou deux qui s'éclatent contre le mure - et une bouteille de bière qui doit voler par la fenêtre. C'est commun, dans le voisinage. Tout le monde est habitué. On les connaît, les Turner. Cette pauvre famille dépassée par les événements, qui coule depuis des années. Et puis, tout le monde a ses propre problèmes. Le mari du dessus bat sa femme, la femme d'en dessous se remet du suicide de son fils aîné. Ce quartier est une putain de tragédie ambulante, un nid à rebuts de la société, oublié de tous. Les logements tombent en ruine. Même les cafards les fuient. Y a rien pour eux ici. Juste des larmes, du sang et la misère.
Parfois, Enid rêve à la fenêtre de partir loin.
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Le tablier est jeté sur la table. "I'm out. Go fuck yourself." Le manager la fixe sans un mot. Il perd toutes ses couleurs - est-ce qu'il a peur qu'elle tape un scandale ? Qu'elle parle ? Il avait qu'à y penser avant de lui mettre une main au cul. Et de lui proposer de passer sous le bureau, pour ce job à temps plein. Et d'essayer de les enfermer tous les deux dans son bureau après que tout le monde soit parti à la fermeture du magasin, l'autre soir. Elle a envie de vomir. Le dégoût lui prend la gorge. Elle déteste les homme - elle déteste cette planète. Rien n'est jamais acquis - et rien ne va jamais mieux. On peut pas se défaire d'où on vient, plus le temps passe, plus elle le comprend. Les tragédies vous rattrapent toujours. L'instant où vous naissez, où vous prenez votre première bouffée d'air - tout est décidé pour vous. Vous aurez beau essayer de toutes vos forces, vous casser le dos, vous tuer au travail - rien ne changera, sauf si c'est écrit. Si c'est décidé.
Plus le temps passe, plus elle le comprend. Rien n'ira mieux. Elle est vouée à courir en rond. Comme un lion en cage.
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L'école ? Elle a abandonné après le lycée. A quoi bon allée à la fac, elle en a pas les moyens. Et son dossier est pourri. Personne ne voudra d'elle. Situation familiale désastreuse - les familles d'accueil qui se sont enchaînée dès ses six ans, après que son père lui ait fracassé une bouteille vide sur la tête. Il a toujours eu l'alcool mauvais. Les voisins ont été alerté par les hurlements d'Enid - c'est qu'elle pleurait jamais, en temps normal. Elle a toujours été spectatrice silencieuse de leur propre destruction - même bébé.
Les services sociaux l'ont emmenée, loin. Mais rien n'est allé mieux.
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Y a pas grand-monde qui s'arrête pour l'écouter. Deux-trois gamins sur le chemin de l'école, une vieille dame aux jambes tremblantes, et un sdf au nez rougi par l'alcool. Un peu plus loin, y a une jeune femme et son petit ami qui l'écoutent sans trop la regarder. Mais ça lui suffit à Enid. Elle se sent vivante, ici - entourée de la moisissure et de l'humidité du métro, des crissements des rails un peu plus loin dans le couloir. Écoutée et ignorée à la fois, alors que sa voix s'élève et résonne entre les murs. Les paupières sont closes - les mains enfoncées dans les poches de son jean, tandis que le bonnet retourné (et vide) se tient à ses pieds. Enid elle en a des rêves, comme tout le monde. Des chimères qu'elle pourra jamais réellement atteindre, même si elle le veut très fort. Elle le sait. Elle est réaliste - et elle l'a accepté, aussi. A quoi bon espérer, hein? A quoi bon essayer.
Applaudissements timides. Quelques pièces sont déposées - elle les entend tinter contre le sol.
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Ce sont des mains étrangères qui se tiennent sous ses yeux. Alors que les sirènes résonnent juste au-dessus de sa tête et que les officiers de police lui balancent des mots et des formules qu'elle ne comprend pas. Les menottes sont si lourdes et pourtant, elle ne les sent pas. Elle ne sent plus rien. En cet instant précis, elle quitte son propre corps - s'élève au-dessus de sa propre déchéance, de l'échec total qu'est l'entièreté de sa vie. T'as été conne, Enid lui murmure une voix horriblement grinçante dans un coin de ta tête, Si t'avais utilisé tes deux neurones t'en serais pas là. Trop naïve, trop stupide. Abrutie finie aux rêves trop grands pour elle - aux espérances trop élevées. Pourquoi vouloir une vie meilleure, hein ? Elle a toujours appartenu qu'à la misère et aux tragédies. Ces putains de tragédies qui lui collent à la peau, sangsues empoisonnées qui la vampirisent.
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Les draps sont rêches contre sa peau. Les cheveux lui collent au visage. Elle reste là à fixer le plafond, le souffle court, pendant quelques secondes. A côté d'elle, il la regarde - elle se souvient pas vraiment de son prénom. C'est son premier client, elle sait pas vraiment quoi faire. On lui a dit qu'ici, les nymphes servaient au bon fonctionnement de l'île - pourtant, elle voit pas vraiment comment. Elle vient juste d'arriver, après tout. Il se retourne vers elle - se penche. Elle se raidit, pas par peur ou quoi, mais parce qu'elle sait pas quoi faire maintenant. Lui dire de partir ? Se rhabiller ? Est-ce qu'ils sont censés dormir ensemble ? On lui a pas donné de manuel de la prostitution. Les doigts se perdent dans ses cheveux - elle les a coupés quelques jours après êtes arrivée. Elle a pris un ciseau et s'en est séparée. "Sing for me" Silence. Pendant un instant, ils se fixent dans le blanc des yeux - en partie parce qu'elle a pas vraiment écouté ce qu'il a dit. "Uh ?" Autant pour la clarté. Il pouffe - étouffé son rire sous la couverture puis se rapproche un peu, effleure ses lèvres du bout des doigts. "I wanna hear you sing. C'mon." L'index se pose sur les lèvres d'Enid qui hausse des sourcils - se redresse légèrement.
Ca fait une éternité qu'elle n'a pas chanté. Mais qu'est-ce qu'elle a à y perdre ?
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Melpomène. C'est comme ça qu'on l'appelle maintenant, dans l'intimité des draps. Enid est tombé à la trappe, prénom oublié, trop banal. Poupée blonde aux murmures tendres et essoufflés - rumeur qui s'est faite au fil des mois et des semaines, d'une nymphe aux mélodies chantonnées sur l'oreiller. On est venu pour elle spécialement, plusieurs fois. La blonde qui chante. Celle qui fait pleurer par la justesse de ses notes. Celle dont les chansons rendent mélancolique, vous retournent l'estomac. Elle s'attendait pas à ça, Enid. A prendre le rôle de Melpomène. Ça fait pas si longtemps qu'elle est là. Pourtant, on le lui a donné. Joue le rôle, qu'on lui a dit, tu le fais bien qu'on lui a soufflé. Tu veux chanter, non ? Alors chante pour eux.
Dernière édition par Enid Turner le Dim 6 Oct - 20:01, édité 3 fois
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 18:01
Hey ! Bienvenue miss Héhé encore un petit oisillon qui est passé sous l'aile d'Athéna il nous faudra un lien avec ta belle si tu veux bien ! J'ai hâte de voir la suite de ta fiche, bon courage pour la finir
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 20:12
j'ai sorti mon anglais rien que pour toi bienvenue ici !! Enid, c'est si joli comme prénom, je suis grave jalouse same pour l'avatar, que je ne connaissais pas du tout j'ai lu ta fiche et comment te dire QUE JE SUIS FAN ?? le côté volcanique de ta bibou, son histoire, PUIS TA PLUME ?? c'est pas légal en fait. j'vais venir te voir en mp pour un lien encore bienvenue
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 20:15
??? je vais pleurer ???? merci ???? ce PSEUDO je le connais !!! t'étais sur after war !!! (hey there it's noah/ollie/kim/gleeson/toute la compagnie) (EDIT : ou alors c'était sur bloody gods plutôt ? je sais plus pardon) je suis vraiment trop contente qu'elle plaise parce que je l'ai littéralement crée en une après-midi .. coeur sur toi !! j'attends ton mp de pied ferme thanks again !!
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 20:50
je débarque avec le mauvais compte j'aurai du débarquer avec ozi mais j'ai une excuse je suis sur téléphone ton personnage wow, ce vava, en plus une nymphe ta plume et ce caractère, je cherche déjà de quoi venir t'embêter sur didi bienvenue et si t'as la moindre question n'hésite pas
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 21:04
!!!! merci t'es un amour je te retourne le compliment j'ai survolé un peu tes fiches (celles de tout le monde à vrai dire) et ta plume est toute aussi merveilleuse !!! hâte qu'on puisse se trouver des liens promis j'hésiterai pas !! luv
Sujet: Re: not a saint. but do i have to be ? ,, enid Dim 6 Oct - 22:30
Félicitations !
bb Enid, bienvenue sur l'île !
Cc c'est re-moi ALORS JE SUIS TJRS AUTANT FAN ?? je te jure, j'ai relu ta fiche pour que tout soit bien, et ta pluuuume meuf ta pluuuume puis les retrouvailles inattendues mais tellement BIENS WOW rip notre presque-otp (we fucked up et je ne vais pas l'oublier) MAIS BONJOUR NOS LIENS DE FOLIIIIE trop hâte de jouer avec toi, tu m'avais manqué encore bienvenue ici
Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer. Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux. Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer. Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne". Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.