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 :: LA DEUXIÈME PETITE ÉTOILE :: le quartier des alchimistes :: brocéliande
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cycles (beasha)
Beatrix Lazarus

Beatrix Lazarus
ALCHIMISTES ; lancelot
MESSAGES : 49
Date d'inscription : 16/08/2019
PSEUDO : SOLA GRATIA.
AVATAR : zoë kravitz.
COPYRIGHT : alittlebitofrain (avatar), siren charms & prima luce (signature).
GANG : les alchimistes, les prétendus alcooliques effrontés aux peines noyées au fond d'un goulot.

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MessageSujet: cycles (beasha)   cycles (beasha) EmptyDim 6 Oct - 10:33

cycles

Don't wanna end it, if you leave then I keep spinnin'
@asha kapoor

La brise légère d'un début de soirée prometteur vint rafraîchir son visage, lui rappelant qu'ils avançaient doucement vers un hiver certain, les tenues légères commençant à être troquées pour des étoffes dans lesquelles ceux qui n'avaient pas encore été réchauffés par l'alcool pouvaient venir s'emmitoufler lorsque les températures automnales venaient reprendre leur place. Beatrix ne faisait pas partie de ces derniers, s'étant déjà assurée d'épancher sa soif dès le début des festivités en honneur à ceux qui avaient organisés ces festivités – presque habituelles – et qui étaient les siens. Une habitude qu'elle n'avait jamais vraiment entretenue lorsqu'elle était plus jeune – lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant innocente à la maturité prétendue mais illusoire – mais qui s'était ancrée au fil des mois, au fil des années, pour s'acclimater, pour survivre. Non pas à cette île mais à ce qu'elle était devenue, un monstre cauchemardesque fait de sa propre chair et de ses propres espérances, de sa propre création et dont elle ne pouvait blâmer personne bien qu'elle ait longtemps tenté de lui faire porter le chapeau, en niant l'évidence qu'elle avait eu le choix. Un choix certes sordide, aux conséquences funestes de part et d'autre, mais un choix tout de même et elle avait opté pour une survie amère, de celle où l'on se sauve en se perdant au passage.

Elle porta le goulot de la bouteille à ses lèvres, le liquide ambré maintenant tiède mais elle n'en tint pas rigueur, le laissant irriter sa gorge malgré tout, pour suspendre le monde le temps d'une soirée. Les douces lumières des guirlandes suspendues entre les arbres se reflétaient sur les visages de chacun, venant tordre ou adoucir leur traits, rendant certains méconnaissables quelques secondes avant qu'ils ne détournent la tête au rythme de danses parfois maîtrisées, souvent plus maladroites. Le parfum des feuilles humides, échouées sur la terre encore nourrie par la pluie matinale, vint la bercer alors qu'elle ferma les yeux doucement, se laissant bercer par la musique à son tour, ses hanches venant se mouvoir de pair avec les mesures, son corps se noyant parmi celui de ses compères et des inconnus.

Malgré tout, elle pouvait toujours deviner sa présence dans la forêt, aux alentours de là où elle l'avait aperçu avant de détourner le regard, comme à chaque fois. L'envie de l'apercevoir à nouveau, mêlée à celle plus particulière de ne plus jamais croiser ce visage du passé qu'elle n'aurait jamais cru revoir un jour. L'espoir qu'elle ne soit qu'une chimère venue la hanter pour lui rappeler la personne qu'elle était auparavant et ce qu'elle aurait pu avoir – mais qu'elle avait en réalité déjà perdue avant de souiller ses mains de sang – depuis longtemps abandonné, la raison ayant repris ses droits dès qu'elle s'était approchée d'elle après tout ce temps, ici.

L'alcool grondant dans son sang lui insufflant une poussée d'adrénaline, elle finit par rouvrir les yeux pour se mouvoir dans la foule, se rapprochant de celle qui venait parfois la soulager de ses cauchemars lorsqu'elle apparaissait dans son subconscient endormi lors de ces rares nuits appréciables mais au réveil presque plus douloureux que ceux causés par un hoquet d'horreur. Sa bouteille toujours à la main, le goulot lâchement tenu du bout de ses doigts, elle passa sa main libre dans ses cheveux pour dégager les quelques tresses d'ébène lui tombant dans les yeux et se glissa aux côtés de celle dont le regard probablement surpris qui se posa sur le sien lui fit presque regretter sa bravoure éphémère, alors qu'elle vint effleurer son épaule pour lui signifier sa présence, son cœur lourd à l'idée qu'elle pouvait autrefois se perdre dans ces yeux charmeurs et qu'elle en avait alors le droit. Son visage si proche de ses souvenirs mais les traits étaient vieillis, plus matures, les restants de l'adolescence déjà disparus malgré leur jeune âge, un air mélancolique venant ternir ses réminiscences où le soleil estival venait illuminer un franc sourire. « Hey, Asha... » Elle n'aurait jamais dû faire va savoir ce qu'elle tentait de réaliser de la sorte et elle le regrettera certainement une fois sobre, son air assuré seulement factice et son sourire un vestige de la gnôle réchauffant son âme meurtrie, faisant taire sa raison lui intimant de s'en aller. Elle n'avait plus voulu d'elle à l'époque, il en était toujours de même maintenant. Trop enivrée pour le réaliser, elle réprima de justesse l'envie de glisser une mèche rebelle de ses cheveux de jais derrière son oreille avant de continuer. « Tout se passe bien ? » Une question sincère pour essayer de la mettre à l’aise ou de la rendre elle-même moins inconfortable, probablement les deux en réalité.

« C’est sympa de te voir ici. Enfin, pas sur l’île mais à nos fêtes, enfin tu m’as compris. » Heureusement elle avait déjà trop bu pour se sentir honteuse de sa maladresse, bien qu’elle n’avait pas assez d’alcool dans le sang pour être certaine qu’elle serait comprise, cela ne relevant plus de l’évidence, elles qui n’étaient plus sur la même longueur d’onde depuis si longtemps. Une éclipse éphémère dans la vie l’une de l’autre mais rien qui garantissait que sa salutation soit bien reçue, malgré le doux sourire qu’elle tentait d’afficher assortis de yeux rieurs, feignant difficilement une assurance qu’elle n’avait jamais vraiment eu face à Asha.

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Asha Kapoor

Asha Kapoor
SAGES ; aalya
MESSAGES : 12
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MessageSujet: Re: cycles (beasha)   cycles (beasha) EmptyVen 11 Oct - 1:55

“cycles.” la musique fait vibrer tes tympans, se propageant dans tout ton corps jusqu'à finalement te pousser à aller te déhancher au beau milieu de ces inconnus avec qui tu partages pourtant ce soir l'envie de vous évader de cette vie qui n'en est pas vraiment une, celle à laquelle on vous a tous condamnés pour différents péchés. celle qui vous offre la possibilité de pécher presque autant que vous le voulez désormais, n'étant soumis qu'à une poignée de lois que certains se permettent de franchir du bout des orteils ou parfois même des deux pieds sans toujours être punis en retour. le sang réchauffé par l'alcool et ce que tu as fumé avant de venir, tu te laisses aller au rythme des notes sans te soucier de tout cela et comme tu ne pourrais probablement pas le faire sobre, bien que tu te donnes rarement l'occasion de l'être réellement. tes mains se perdent sur d'autres hanches, d'autres torses tandis que tu te trémousses sans jamais t'interrompre, avide de ce contact physique. tes yeux flirtent avec d'autres, des sourires se dessinent au coin de tes lèvres mais tu n'iras pourtant pas plus loin. comme toujours, tu te joueras des pauvres âmes qui croiseront ton chemin mais cela s'arrêtera là. tu flirtes mais ne consommes pas, incapable de penser que cela pourrait un jour te provoquer des ennuis. qu'une bouche que tu aurais frôlé subtilement, que des mains que tu aurais laissées te toucher un peu trop longtemps ne pourraient en vouloir plus que tu ne voudrais leur offrir.

le souffle court, tu te décides finalement à faire une pause à l'écart de la piste de danse improvisée. on te glisse une bouteille dans les mains et tu t'empresses de laisser couler le liquide ambré le long ton gosier, savourant chaque nouvelle gorgée avec plus d'entrain que la précédente. appuyée contre un arbre, tes yeux se perdent sur l'attroupement des danseurs que tu viens de quitter tandis qu'un sourire se dessine sur tes lèvres et que tes pensées se mettent à vagabonder. tu te sens bien dans le vacarme de la fête. comme si le bruit assourdissant de la musique et de ses participants te permettaient de faire abstraction de celui qui gronde au fond de toi et que tu ne peux faire taire qu'en t'enivrant. une main frôle ton épaule et ton sourire disparaît pour laisser place à de l'étonnement lorsque tu te retournes pour voir de qui il s'agit. “beatrix.” malgré ce qui se lit sur ton visage, ton ton est neutre. tu savais qu'elle était là, sur l'île, pour l'avoir croisée plusieurs fois déjà, bien que la première reste gravée dans ta mémoire, souvenir douloureux que tu as pourtant tenter de chasser mais qui semble cependant vouloir s'accrocher. pourtant, tu ne sais toujours pas comment tu te sens réellement par rapport à sa présence sur l'île. si la revoir te rappelle à chaque fois tout ce que tu as perdu à cause de votre rencontre, il n'y a définitivement pas que cela. tu portes finalement le goulot de ta bouteille à tes lèvres, seulement pour t'apercevoir avec une moue déçue que tu es à sec. “ça irait mieux si ma bouteille était remplie.” tu souffles avant de hausser les épaules avec nonchalance, cette douce ivresse dans laquelle tu te trouves désormais t'aidant à paraître bien plus décontractée que tu ne le serais dans le cas contraire. “mais quoiqu'on puisse en dire, vos fêtes sont les meilleures...” ton regard est attiré par la chute d'un jeune homme à quelques pas de vous, se retrouvant face contre terre après avoir essayé de sauter d'un arbre à un autre, heureusement sans trop de dégâts apparemment puisqu'il se relève rapidement en riant. tu hausses un sourcil avant de poursuivre, les prémices d'un sourire pointant au coin de tes lèvres. “...et les alchimistes, légèrement moins dérangés que certains autres...” t'insistes sur le légèrement, même si, au fond, tu préfères largement la compagnie des producteurs de gnôle à celle des magiciens qui te feraient presque peur. et tu penses ce que tu dis, les fêtes à l'est de l'île sont toujours agréables et l'une des rares choses qui te fait quitter ton quartier volontairement, et ce même en connaissant les fantômes du passé qui risquent de t'y hanter à chaque fois que tu y mets les pieds.

@beatrix lazarus
 
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