Histoire

Basic Instinct

wise man said.

une union éphémère et une famille disloquée, usée par les années et les dissemblances. l'impérieux et la libérale, la bohème et le réglementaire, l'enfant à mi-chemin entre deux mondes. contre toute attente, la fantaisiste l'emporte sur quelqu'un qui ne voulait plus de la progéniture regrettable qui se voit balancée dans un univers aussi immense qu'intimiste. une communauté close dont elle ne s'enfuyait que pour être confrontée à une société qui lui était inconnue, pourtant familière. une culture aménagée, limitée avec une prétendue bienveillance mais dont elle doit combler les manques en secret, à l'écart. un prophète profane et blasphémateur, répandant la parole de nietzsche sans qu'ils ne voient qu'il endossait le rôle du défunt. des préceptes aimants et obligeants, qui encouragent les affables et réprimandent les moralisateurs. une collectivité qui rêve de remonter dans le passé, pour redécouvrir le monde avec la perspective de ceux nés de la guerre mais encore prospères, portés par l'espoir et révolutionnaires. un monde étrange mais qui était le sien, plus décrié que les familles aux sermons d'une violence inouïe derrière leurs portes closes. ils étaient anormaux mais ils ne faisaient de mal à personne. c'est ainsi qu'elle le voyait alors.

wise man said just walk this way, to the dawn of the light. the wind will blow into your face as the years pass you by. hear this voice from deep inside, it's the call of your heart. close your eyes and you will find passage out of the dark.

total paranoia is just total awareness.

les dommages du temps, dont ils étaient pourtant à l'abri ainsi logés dans le passé, parvinrent tout de même jusqu'à eux, sinueusement. les maux du siècle à l'amertume abrasive s'insinuant dans son idéologie, lentement, à l'instar de la pathologie insidieuse s'était installée dans la chair de sa mère. ils furent contaminés par la haine et la terreur des atrocités d'un nouveau genre, celles sur lesquelles ils fermaient les yeux avant qu'elles ne soient omniprésentes. plus poussés par la compassion mais par la peur, les enseignements deviennent protectionnistes, alarmants. la noirceur de leur héraut étouffante, leur environnement sanctifié alors que le reste est condamné. ils ne croient plus en la beauté du monde mais en sa décadence. leur protecteur devenu tyran, plus admiré mais craint, presque autant que ses laïus véhéments sur cette humanité qui ne méritait pas d'être sauvée de ce qu'elle avait engendré elle-même. cette transition visible au cours des années mais dont il était impossible de marquer le commencement. ce sentiment de mal-être aggravé au cours des années puis ce besoin de se défaire de l'emprise malsaine. mais sa mère refusait de partir. elle en était probablement aussi incapable, mais ça l'enfant ne voulait pas le voir. elle ne pouvait pas l'abandonner là, une souffrante parmi les désaxés. et pourtant, elle le fit malgré tout.

i have stood knee deep in mud and bone and filled my lungs with mustard gas. i have seen two brothers fall, i have lain with holy wars and copulated with the autumnal fallout. i have dug trenches for the refugees. i have murdered dissidents where the ground never thaws and starved the masses into faith. a child's shadow burnt into the brick work, a house of skulls in the jungle. the innocent - the innocent, mandus - trod and bled and gassed and starved and beaten and murdered and enslaved. this is your coming century. they will eat them, mandus. they will make pigs of you all and they will bury their snouts into your ribs and they will eat your hearts.

if i could do it all again... i know i'd go back to you.

les premières conversations virtuelles, secrètes. certaines discussions dont le souvenir demeure, celles qui ne manquaient pas de lui insuffler un sourire qui ne sera vu que bien plus tard. ce visage qu'elle n'a jamais véritablement oublié, malgré les années. les détails perdus par le temps, mais les réminiscences de sa main dans la sienne qui perdurent. un été parmi d'autres et pourtant, le seul dont elle se remémorait les instants avant de forcer l'amnistie, d'abord pour s'épargner puis par nécessité. après quelque temps, elle n'était plus capable de se rappeler de son sourire ni de la douceur de ses cheveux frôlant ses frêles épaules. une amourette innocente qui a marqué son cœur plus qu'il ne le fallait, plus qu'elle ne le devait. leurs gestes maladroits d'adolescentes hésitantes, les regards fuyants et les joues rosies avant que l'une n'ait la bravoure d'apposer ses lèvres sur celles de l'autre. elles étaient supposées se revoir. mais confrontée au silence, il fallut admettre que leur aventure n'avait été qu'une fantaisie passagère, regrettable. et si les souvenirs ont perdu de leur minutie, ils ne sont jamais partis, s'étant simplement teintés d'amertume puis mis de côté quand il lui fallut prendre soin de sa mère en la quittant pour mieux la retrouver plus tard. maintenant, ils sont refoulés et prétendus inexistants quand le fantôme d'un visage pubère se superpose à un visage aux traits plus précis mais aussi plus matures. les incisives qui s'enfoncent dans la langue pour réprimer ce qui est resté en suspens. ce qui n'était pas voulu. ce qu'elle ne pouvait plus donner, dorénavant corrompue. elle méritait mieux et de toute manière, elle l'avait vraisemblablement compris depuis longtemps.

i run my fingers through her hair. i met her in the summer thinking life will get better but she's gone now. took my heart and sunk with it, crushing my hope that this could go anywhere. i know she used me for some fun. i'm just a memory of good times, she's not mine.

would you rather.

le tissu de lin blanc devenu pourpre, elle ne parvenait plus à sentir la main qu'il enveloppait. les douleurs lancinantes et accablantes de ses plaies ouvertes et brûlures sévères se confondaient, leurs sources semblant venir de partout et de nulle part à la fois. certaines lui avaient été infligées par les autres convives, d'autres d'elle-même pour ne pas avoir à porter leur peine sur la conscience. une abnégation devenue risible par la suite. sa peau était brûlante malgré les minutes passées sa tête immergée de force dans de l'eau glacée. celui qui lui avait bandé la main d'un morceau de chemise arrachée n'y avait pas survécu. il en était pourtant si proche. le propriétaire de ladite chemise avait succombé plus tôt, peu de temps après lui avoir enserré le petit doigt dans un étau si fort qu'il en fut arraché. il aurait pu simplement lui planter un couteau dans l'endroit qui lui seyait le plus, à l'exception d'une artère. mais l'option était moins barbare, moins alléchante. et il aimait le jeu. plus que le profit promis, il représentait l'exécutoire ultime. la sensation de se venger des injustices terrestres sur des inconnus. fouets, électrocutions, démembrements, noyades, lacérations. mêmes ceux qui survivaient à un tour ne s'en sortaient pas indemnes. si bien que le dévouement laisse place à la survie. lorsque le choix leur est donné, entre les deux propositions morbides, c'est celle que leur corps est capable de supporter qui est choisie.

à la fin, ils n'étaient plus que deux. mais il ne pouvait pas y avoir deux gagnants, deux survivants. alors elle fit ce qu'elle devait faire. le darwinisme à l'état pur. le choc, la honte, le dégoût et l'horreur qui frappent tous en même temps. les sanglots et la nausée qui montent conjointement, alors que la tête est prise entre les bras souillés de sang pour ne plus avoir à voir ce qu'on a fait. elle ne peut plus voir le mort mais elle peut toujours les entendre. leurs applaudissements infernaux, satisfaits d'avoir mené la soirée à son terme. la bile acide sur la langue, elle ravale ses pleurs alors qu'elle se couvre les oreilles mais cela ne parvient pas à étouffer sa réussite. jusqu'à ce que les clappements s'arrêtent et que ses paumes relâchent la pression, alors qu'il fait tomber négligemment le corps en face d'elle au sol pour prendre sa place. ce visage qu'elle connaît que trop bien et ses yeux pâles dont elle avait cherché l'approbation dans sa jeunesse, comme eux tous. mais son regard est teinté d'une noirceur provocante alors que, lentement, il fit glisser ce pour quoi ils étaient tous venus sur la surface en chêne sans jamais la quitter du regard. ce sourire carnassier qui la hante encore, qu'elle cherche à esquiver en fixant ses mains. elle devrait être fière lui dit-il, après l'avoir félicité. elle a gagné. dommage qu'elle n'ait pas vécu assez longtemps pour en profiter. elle aurait dû le tuer à ce moment même, de ses propres mains et dents, sauvagement. mais, immuable, son cœur s'est arrêté de battre. il lui avait menti. elle n'avait pas pu dire au revoir. tout ça, pour rien. ces peines infligées, les cadavres entassés, cela n'avait plus aucun sens si ce n'était pas pour la sauver. elle hurla, très silencieusement, les lèvres closes, ses émotions déchaînées emprisonnées par une carcasse qui n'avait plus la force de rien. elle ne le remarqua pas lorsqu'il se leva, seule la sensation de son souffle sur sa nuque ayant manqué de la faire tressaillir si elle n'était pas si apathique. on ne quitte pas sa famille comme ça. un murmure, au creux de son oreille, dont elle connaissait le sens. plus que sa mère, il parlait d'eux. il parlait de lui. et à cet instant, ils représentaient tout ce qu'il leur avait appris à craindre, elle et lui.

i am only what you made me. i am only a reflection of you.

the universe is singing to me.

la morale abandonnée pour l'avarice, un enjeu conséquent suffisant à balayer l'éthique. si certains avaient l'excuse de la contrainte, l'instinct de survie poussé à son paroxysme, d'autres y avaient pris plaisir hormis lorsqu'il était venu leur tour. de ceux-là, ils n'en restaient plus aucun. l'invitation à une soirée, par quelqu'un qu'elle aurait souhaité ne jamais revoir. sa naïveté face à la promesse alléchante l’écœure encore, venant d'un homme qui leur avait pourtant appris à se méfier des méfaits de l'homme. celle de revoir sa mère. celle de gagner de quoi la soigner si elle se manifestait. celle de pouvoir repartir avec elle. la malveillance palpable du prophète déchu dès qu'elle l'avait aperçu aurait dû lui faire tourner les talons. tous avaient cessé de croire en lui et cela avait été leur punition. et maintenant, les souvenirs de ce à quoi l'humain est capable de jouer, qui se répètent sans cesse dans ses cauchemars si bien qu'elle redoute de dormir. les souvenirs de ce qu'elle a pu faire. si même elle aurait tenté de se défendre devant tous ces gens horrifiés, elle n'aurait guère été convaincante. sa participation avait été un choix, tout du long. la menace d'une arme sur la tempe ne peut que nous inhiber jusqu'à un certain point. mais elle n'a plus peur de telles menaces maintenant. son corps meurtri et son esprit affligé, elle les accueille presque chaleureusement, comme un vieil ami qui connaît nos pires noirceurs.  

the only the way to save his sanity is to fall in love with the sound.

Félicitations !

Beatrix Lazarus, bienvenue sur l'île !

bah ouais maintenant j'en sais trop c'est hyper décevant   non je plaisante, cam et moi on avait raison toute à l'heure, elle est géniale ta fiche   mais ça se fait pas de me faire vivre des émotions comme ça, genre je fais comment pour retourner à mes affaires   bref j'en perds le but du commentaire, beatrix est géniale, t'es géniale, jtm et becks va aimer beatrix     (faut bien pour les double dates) et je vais m'arrêter maintenant sinon je vais faire un roman sur à quel point tout était parfait

Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer.
Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là
Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux.
Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer.
Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne".
Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.

Bon jeu parmi nous !