DREAMESQUE ESCAPISM
WE LOVED EACH OTHER UNTIL OUR HEARTS BEGAN TO ACHE
AND OUR SOULS STARTED TO BLEED
Day One « Aren’t you a pretty boy ? »Ça commence comme ça.
Pas avant, pas avec leurs mains liées.
Pas avec les hauts et les bas.
Pas avec leur amour qu’ils se sont promis pour l’éternité.
Ça commence comme ça.
Dans le noir, dans la solitude, dans l’horreur.
Une main lourde tirant son crâne en arrière, ses pleurs
cette voix sourde, l’assurance qu’il n’y survivra pas.
Day Five « Smile for the camera princess. »Il ne sait pas pourquoi il est là.
Ne sait pas pourquoi on l’a roué de coups.
Ne sait pas pourquoi ses pleurs les font rire gras.
Ne sait pas pourquoi ils ont des regards fous.
Mais lorsqu’il a un couteau sous la gorge, glacé ;
Lorsqu’ils lui disent de sourire, il le fait.
Lorsqu’ils lui disent que c’est pour lui.
Il ne pose plus de question, juste supplie.
Day Sixteen. « Not sure he will come your lover boy. » C’est difficile de ne pas pleurer.
Difficile de ne pas supplier encore et encore.
De ne pas s’effondrer, de faire le fort.
La tête haute, et le regard braqué sur la porte d’entrée.
Et son nom en supplique. Et ses larmes en échos.
Entres ses lèvres, des prières, demandes, sanglots.
Qu’il le sorte de là, qu’il ne l’abandonne pas.
Ses mots d’amour étouffés dans baisers, dans ses bras.
Day Thirty Seven. « We will play a bit doll. »Il a appris à ne plus se débattre, à ne plus résister.
Il a appris à garder la bouche close, muet.
Automatisme glauque que son corps accepte.
Et des jeux malsains auxquels il se prête.
Il ne le voit pas souvent son amour.
Et lorsqu’il finit dans son étreinte, les chiffres s’affolent.
Le temps s’étiole, sa conscience aussi malgré tout.
Et dans ses rêves sombres, il rêve qu’il s’envole.
Day One Hundred Fifty Nine. « Can you remember ? »La mémoire qui s’efface, et lui qui force à se rappeler.
À se rappeler de sa main dans la sienne, de ses sourires.
À se rappeler le bruit du piano, à juste se souvenir.
Pourtant c’est difficile, esprit abruti, de s’accrocher.
Et il pleure à chaque fois dans ses bras, ses suppliques amères.
Qu’il le sorte de là, avant qu’il ne soit trop tard, pitié.
Qu’il le garde contre lui, qu’il ne le laisse pas derrière.
Mais la fumée embrume ses sens, et il sourit, mémoire tronquée.
Day Two Hundred Thirteen. « It’s only his fault when you’re hurt. »Il reste docile, le temps qui l’étouffe, l’enserre.
Mais même obéissant, ça ne suffit pas.
Et les coups pleuvent, comme une avance sur son trépas.
Il ne dit rien, sourit, même lorsqu’il désespère.
Et quand il le voit, leurs mots assassins dans son esprit :
Il sourit simplement, assure que tout va bien.
Le corps brisé, des larmes silencieuses, ce n’est rien.
Ce n’est pas de sa faute, non ce n’est pas de sa faute, promis.
Day Three Hundred Ninety Three. « Like he would marry you. »Il s’accroche aux détails, s’accroche à des moments éphémères.
À des souvenirs flous qui se déforment sous acides.
Les bleus sur son corps comme des constellations stellaires.
Et dans ses yeux les étoiles qui meurent silencieusement morbides.
À son doigts un anneau pourtant, un espoir doux.
Ses lèvres contre son front, la promesse d’un tout.
Un monde loin de l’horreur, loin de la douleur.
Et il s’y accroche, même si ce n’est qu’un leurre.
Day Four Hundred Twenty Eight. « Wait till he stop caring. »Il a eu du mal à se rappeler aujourd’hui.
Du mal à se souvenir de lui.
Il a juste souri bêtement, et l’a embrassé doucement.
L’anneau à son doigt brillant comme un rappel distant.
Et lorsque les dernières secondes se sont écoulées.
Le coeur en émoi, il s’est effondré.
Son nom entre ses lèvres, tristes prières sans fin.
Qu’il lui pardonne, qu’il l’emporte au loin.
Day Four Hundred Sixty Two. « How long till you break uh ? »On l’a brisé, encore et encore.
Le corps meurtri, l’esprit en morceaux, dysharmonie.
Les yeux dans le flou, et le monde qui les ignore.
Les sens qui s’enflamment et sa présence en agonie.
Des hématomes constants, du sang sur sa langue.
Ses sourires de crystal, et son amour exsangue.
On l’a détruit, non on les a détruit.
Et ils saturent, les sens en hystérie.
Day Four Hundred Ninety Seven. « Don’t you want to end this ? »Ça finit comme ça, triste réalité.
L’arme est lourde entre ses doigts glacés.
Les larmes sur ses joues, et l’idée d’en finir pour de bon.
La question est futile, c’est lui ou …
Qu’on ne le transforme pas en démon.
C’est lui ou …
Il ne se rappelle plus.
Qui a la clef de ses souvenirs perdus ?