-Tu t'exprimes à travers tes dessins. Ton attachement maladif à ton frère, ton besoin d'affection, ta peur de l'abandon, ton manque de confiance en toi... Mais aussi ta méfiance, ta paranoïa, ta possessivité, ta jalousie, ta haine de l'amour. Toutes tes arêtes tranchantes sont jetées sur papier, ton cœur étalé avec quelques millilitres d'encre, ouvert à celui qui sera capable de le décoder.
-T'es beaucoup trop influençable. Ton frère t'as toujours protégé, il a prit la place de votre père quand il est mort. Parce que c'était toi le plus gentil, le plus naïf, celui qui disait oui à tout avec un sourire en prime. Celui qui était faible. Encore aujourd'hui, tu te juges ainsi et tu détestes cette partie de toi, trop douce et gentille, qui ne sait pas s'imposer pour empêcher les autres de décider pour toi, Ruslan en particulier. Mais elle prend toujours le dessus sur ta volonté.
-T'es curieux de tout. Tu l'as toujours été. Tu voulais tout savoir et c'est bien pour ça que t'étais attentif à l'école quand tu avais ton frère avec toi. Silencieux mais attentif, décrochant les meilleurs notes au coude à coude avec Ruslan, parce que ça ne pouvait pas être autrement. En vrai, t'aurais bien aimé rejoindre les magiciens où tes compétences en chimie auraient vraiment été utiles. Mais ils sont trop violents pour toi, t'aurais même pas réussi à passer le test d'entrée. Du moins, c'est ce que Ruslan a dit.
-Tu te traînes une sale addiction depuis plusieurs mois. Les cachetons des magiciens qui te font planer, qui te font oublier la merde dans ta vie, tes cicatrices, ton caractère de merde, ton frère qui t'abandonnes et qui commences à te haïr et il te faut bien ça pour supporter cette vie sans essayer d'y mettre fin.