Histoire

i lie to myself all the time. but i never believe me.

Tu sais pourquoi t’es ici?

Non, tu le savais pas. Pas encore, en tout cas. La police a débarqué chez toi sans s’annoncer, en défonçant la porte d’entrée. Tes parents comprenaient rien et toi non plus. T’étais dans ta chambre en train de trier tes photos sur ton ordinateur quand on t’a gueulé de descendre. En quelques secondes à peine, t’étais dehors, les mains menottées derrière toi, avec rien d’autre aux pieds que tes chaussettes. T’as pas dis un mot jusqu’à ce que vous arriviez au poste de police, où t’as été mise dans une pièce pour être interrogée. Tout ce que t’as dis, c’est que tu voulais un avocat et savoir pourquoi tu te retrouvais là, en pyjama.

Tu t’es fais montrer plein de photos et demander si c’était toi. Chaque fois, t’as dis oui. Sur une, t’as l’air d’un écolier. Sur l’autre, t’as l’air d’une beauté typique qu’on retrouve sur Instagram. Sur chaque photo, t’es différente; tes cheveux changent, la couleur de tes yeux aussi, et ton style varie. Sur certaines, tu passes pour un mec et sur d’autres, pour une fille. Et pourtant, c’est bien toi. Un vrai caméléon. T’as commencé à comprendre.

Ça fait plusieurs mois qu’on bosse avec une de tes victimes, pour découvrir ton identité. Et finalement réaliser que toutes ces personnes étaient en fait la même.

T’as essayé de prendre quelques gorgées d’eau du verre qu’ils ont posé devant toi, mais t’as été incapable d’avaler avant un moment. Tu saurais pas dire qui est allé se plaindre. Probablement l’un des vieux à qui t’as fais du chantage pour avoir un peu plus d’argent à la fin du mois. T’es pas fière de ce que t’as fais, mais tout est arrivé si vite, en l’espace de quelques mois. T’es tombée dans l’enfer des réseaux sociaux et du paraître. Avant que tu puisses t’en rendre compte, t’étais rendue tellement loin dans tes mensonges que tu pouvais seulement en ajouter pour te protéger. Ils étaient heureux, les vieux; convaincus d’avoir un sugar baby personnel à portée de la main. Sauf que tu les rencontrais jamais en personne, c’était la règle. Même si c’était clair dès le départ, y’en a quand même qui ont commencé à te harceler pour te rencontrer, alors t’as commencé à faire du chantage et à les menacer de tout dévoiler. Au final, ça s’est retourné contre toi.

La personne était consentante…

C’est tout ce que t’as trouvé à dire, en regardant le plancher. Mais ils avaient des preuves que t’as mentis sur ton identité, ton occupation, ton sexe même. Ils avaient des preuves que t’as menacé et manipuler pour les obliger à payer. Même si c’était consentant, au départ, t’es allée trop loin. T’en voulais plus, toujours plus pour supporter ton style de vie de plus en plus extravagant; pour faire vivre l’illusion sur internet et arrêter de te sentir inférieure.

Tu pensais que ça s’arrêtait là, mais t’as finis par apprendre qu’il y avait une autre variable dans le dossier, beaucoup plus grave et importante. Comme t’étais jeune, t’aurais pu t’en sortir sans trop de mal, ou avec une sentence plus légère. Tu t’es fais montrer des photos personnelles que tu reconnaissais, parce que tu les as envoyées toi-même. Sauf que tu sais pas à qui elles appartiennent, en fait. T’as jamais montré ton corps, toi. T’as mis la main sur des photos et tu les as envoyées pour que ton mensonge soit encore plus parfait. Tu savais pas que certaines appartenaient à des adolescents, filles et garçons, qui se sont retrouvés exposés sur le net à leur insu. Les accusations sont tombées violemment sur ta tête : tu t’es fais accuser de distribuer du matériel pornographique juvénile. Et comme t’allais être adulte quelques semaines plus tard, c’était encore plus grave.

La police a réussi à te trouver après avoir mit la main sur l’un des vieux qui te finançait, et il a tout balancé. Ça fait des mois que tes interactions avec lui étaient vérifiées étroitement, jusqu’à ce qu’ils découvrent que t’envoyais les photos à plusieurs autres personnes.

Un temps plus tard, t’as appris qu’on t’envoyais sur l’île. On voulait se débarrasser de toi, une honte à la société, surtout que t’entrais pas particulièrement dans le moule rigide de ta culture. T’avais pas confiance en toi, et t’as eu l’impression de pouvoir être qui tu souhaitait être sur internet. Les gens t’admiraient, voulaient de toi. Sur internet, t’es sûre de toi, confiante; tu peux faire croire ce que tu veux. Tu peux oublier qu’en fait, t’es timide et t’as pas confiance en toi. Tu peux être un mec quand ça te plaît, ou une fille quand ça te dit. Et voilà que t’as tout perdu pour te retrouver sur une île miteuse, ou tu dois essayer de prendre ton trou et disparaître.

Félicitations !

Ren Miyake, bienvenue sur l'île !

ah mais le personnage est stylé grave hâte de la voir à l'oeuvre chez les autres ! (et déçue de pas avoir de neutre en français) j'espère qu'il va y avoir un peu plus d'épanouissement dans sa vie quand même

Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer.
Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là
Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux.
Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer.
Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne".
Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.

Bon jeu parmi nous !