Histoire

friendship has always been the best love story

T'es encore étonné du fait que tu l'aies jamais vu. Tu passes le plus clair de ton temps avec lui, sur l'île. C'est un Autre, tu le sais. Il a débarqué après toi, ça aussi tu le sais. Il s'appelle Loris, et ça t'a rassuré, de savoir que t'étais pas le seul dont les parents ont débloqué à la naissance. T'es toujours dos à lui, quand vous parlez. Mais tu sens, dans sa voix, qu'il est gentil, et attentionné. Tu sens que si tu le voyais, tu pourrais l'aimer. Mais tu sens aussi que si tu le voyais, le charme serait rompu. Et t'as pas envie de ça. Vraiment pas.


Tu te souviens encore des mots durs, et des questions déplacées. "Il parait que si on lui dit qu'on est ami avec son fils, elle fait des passes gratuites." Et les "Tu penses qu'il est aussi doué qu'elle au pieu ?" L'incapacité que t'avais à répondre. Toi, le mec encore puceau. "Je l'ai payé pour deux heures hier." T'avais pas envie de savoir ça. "Hey Legolas ! Ta mère, c'est une bonne pute." C'était difficile à entendre. "Hey Legolas ! Au moins, on peut t'appeler fils de pute toi." Et ça rigolait. Quelle bande de connards, qu'ils étaient. Puis tu te souviens d'eux aussi, les autres. Les pires de tous. "Legolas ?" "Hm. Quoi ?" "C'est vrai ce qu'on raconte sur ta mère ?" Ils avaient jamais l'air d'être méchants. L'étaient probablement pas d'ailleurs. Voulaient pas se moquer, non plus. "C'est juste que, j'ai 17 ans, et j'ai jamais enfin. Et j'me disais. Ta mère..." Mais finalement, ça a toujours été eux, les pires. "Casses-toi."

Que ta mère ait des clients, ça a jamais été un problème. C'était son job, c'était pour que vous puissiez survivre (pas comme si ton père était celui sur qui il fallait compter pour survivre). Non, le problème, c'était que 25% de ses clients, à ta mère, c'était des jeunes de ton bahut. Ou des profs. Qui te filaient des bonnes notes, après.

"Papa, maman, j'suis rentré." "Oh chéri, ça va ? Comment ça c'est passé à l'école ?" T'as jamais aimé qu'elle pose cette question. Tu te demandes encore si elle pensait qu'un jour tu répondrais que ça c'était bien passé. "Bof." "Y'a un ami à toi qu'est venu me voir tout à l'heure. J'ai rendez-vous avec lui ce week-end. Il parait que ce sera sa première fois. Je ferais attention à lui, t'en fais pas." Et le souvenir de ces phrases que trop récurrentes, trop fréquentes, te donnent la nausée. Alors tu sors de ta hutte, et tu vas rendre le peu que t'as mangé ce matin.


Tu regardes la jeune muse marcher sur le sol de l'île comme s'il lui appartenait. Et c'est à ce moment là que tu comprends que c'est pas ta jeune muse, c'est pas Holly. Tu cherches Holly, t'as besoin de voir Holly. Mais tu veux pas qu'elle, elle te voit. Parce que c'est trop douloureux. Parce qu'elle te demande quelque chose que tu veux pas lui demander. La satisfaction de faire de toi quelqu'un comme les autres, pour elle. Juste un autre nom sur sa liste de clients, même très restreinte. T'es pas un client. Et sur sa liste, t'as envie qu'il reste plus qu'un seul prénom, le tien. T'as Jesus qui te dit d'oublier. Qui te dit que ça vaut pas le coup. Qu'elle te fait souffrir. Et tu le regardes, avec des yeux bleus tonerres, tu craches un "Je sais putain, ok ?" Mais t'arrêtes pas de la chercher du regard, parce que tu peux pas, t'arrêter.


Jesus à tes côtés, assis à côté du plans d'herbe qui a poussé sur sa tombe, à votre ami, tu te rappelles du passé. Parce que la façon dont tu l'as rencontré, lui, c'est quelque chose. Mais parfois, tu te souviens que Jesus, tu l'as rencontré à un moment de ta vie où t'avais besoin de lui, plus que de quiconque d'autres. Et que si tu l'avais pas rencontré, tu serais peut-être là réellement pour meurtre. Avec du vrai sang sur les mains. Le leur. Tu te souviens des blagues sur ton surnom, sur Lily. Tu te souviens de leurs mains sur tes cuisses, et de leurs regards désireux de voir ce que tu cachais sous ton jean. Tu te souviens de leurs doigts qui jouent avec tes cheveux (et t'as toujours détesté que des personnes que t'y autorises pas, jouent avec tes cheveux). Et de leurs doigts sur tes oreilles. De tes réactions automatiques, plus fortes que toi. De leur rire gras. Et des claques, et du sang, et du grognement d'un "Cassez-vous !" bien violent, mais quelque part rassurant. Et tu te souviens d'avoir levé les yeux sur le cliché du bad boy sud américain. Et tu te souviens de son sourire charmeur. Jesus.


"Il te manque ?" qu'il a demandé, Jesus, tout à l'heure. Ouais, bien sûr qu'il lui manque. Sur cette île, Lily l'a vite apprit, faut savoir dire au revoir aux gens qu'on aime. Parce que la mort les prend, les uns après les autres. Une sorte de tri naturel. Lui, il est mort injustement. Il est mort quelques mois après la création des Sages, et quelqu'un l'a remplacé. Mais il te manque. Oui.


Tu te souviens de la force que t'as employé pour ouvrir la porte du commissariat. Tu te souviens de Jesus qu'était en questionnement, qui t'as regardé comme si t'avais soudainement quatre têtes. Tu te souviens de la voix implorante de ta mère, quelques heures plus tôt, te disant qu'elle pouvait pas aller en prison, qu'elle tiendrait pas, que vu son travail, elle se ferait agresser sexuellement, tout le temps. Puis Jesus s'était fait arrêté, et dés son absence, le harcèlement à ton égard avait recommencé, et de plus belle. Tu voulais plus rien avoir à faire avec la bande d'abrutis de ton bahut. Et tu devais aider ta mère. Puis si ça pouvait te permettre de retrouver Jesus. Et tu te souviens clairement de la force de ta voix lorsque t'as déclaré, haut et fort, que le Matt, c'était toi, qui l'avait tué. Ils ont pas cherché plus loin, après ça. Après tout, c'était logique. Il violait sa mère, Lily l'a vu, et il l'a tué. Point.


Holly allongée sur tes genoux, ta main dans ses cheveux, tu sais que tu dois partir, mais c'est douloureux. Tu veux pas t'en aller, te séparer d'elle. Et pourtant. "J'y vais, Holly." Tu la relèves, doucement, et tu récupères tes bras vers toi. La douceur de ses cheveux te manque déjà. "Je reviendrais, je te le promets." Tu sais que c'est pour toi, autant que pour elle. Elle a besoin de toi, Holly. T'essayes de t'en convaincre. Mais en vérité, t'as probablement plus besoin d'elle que l'inverse. Elle te considère comme un client. Et aussi importants soient-ils pour elle, ses clients, toi t'en es pas un. T'as jamais vu de prostitué, et t'en verras jamais. T'aurais l'impression de payer ta mère. Mais Holly comprend pas ça. Putain, elle pige pas.
Tu pars, la laisse là, en plan. Tu t'en veux directement après. Et tu vas chez les magiciens. Ils t'aiment pas, tu les aimes pas. T'aimes surtout pas leur cheffe, cette pâle et mauvaise réplique d'Holly, de ta Holly. "Zelda ! Qu'est-ce que tu fais là ?" Et tu retrouves le sourire. Parce que lui, lui, tu l'aimes bien. Lui, tu le connais depuis le début. Et que lui, c'est un peu ton super-héro.

Félicitations !

Legolas Brown, bienvenue sur l'île !

Alors, je te l'ai déjà dit hein, mais ce don de ne pas nommer les gens et de nous permettre de facilement identifier à quel membre tu fais référence :heheh: J'aime

Bravo pour ta validation petit délinquant. Maintenant que ta fiche est terminée, il est temps de poser définitivement tes valises, de t'installer et de commencer à jouer.
Pour commencer, tu peux vérifier que le staff a bien fait son boulot, et vérifier que ton avatar a été réservé dans le bottin, et que ton personnage a été recensé dans son pays d'origine et sur la date de son arrivée. Si tu ne vois pas ton nom sur un des trois sujets, n'hésite pas à MP un des membres du staff, on t'en voudra pas, loin de là
Une fois ça fait, tu peux aller poster ta fiche de lien et ta première fiche d'activité RP. Si besoin est, tu peux aussi aller poster un pré-lien si t'as une idée bien précise de ce que tu veux.
Voilà, maintenant t'es paré pour commencer à jouer.
Tu peux désormais aller voir ce qu'il se passe dans ton gang (intrigues ou tea time sur les autres gangs) dans le forum qui lui correspond dans la partie "A la file indienne".
Hésite pas non plus à passer dans le flood et les jeux ainsi qu'a voter sur les top-sites.

Bon jeu parmi nous !